L'article n'a pas encore été jugé complet dans ses sources et ses informations. N'hésitez pas à y apporter vos éléments ou à discuter de la page.
« 1940 » : différence entre les versions
m (Remplacement de texte : « Place d'Armes » par « Place d'Armes Jacques-François Blondel ») |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 4 : | Ligne 4 : | ||
__NOTOC__ | __NOTOC__ | ||
== Événements à Metz == | == Événements à Metz == | ||
Redevenue française en [[1918]] après des décennies d'occupation allemande, la ville de Metz redevient allemande en 1940, annexée par le Troisième Reich. Contrairement au reste de la France occupée, ces territoires sont directement rattachés et la dictature remet en place les frontières de l'Alsace-Moselle. Le 17 juin, les troupes allemandes entrent dans la ville. Le lendemain, le [[Préfet de Moselle]], représentant de l'État français, est arrêté. Le 25 juillet, la ville est bouclée et devient officiellement allemande, la Gestapo s'installe à Metz. Tous les noms et dénominations de rues et d'édifices sont germanisés voire transformés pour célébrer des personnalités du régime. La langue française est interdite et les francophiles sont expulsés. | |||
[[Gabriel Hocquard]] est le dernier [[maire de Metz]] avant la Seconde Guerre mondiale. Élu en [[1938]], il est démis de ses fonctions par le préfet qui l'ordonne de quitter la ville en 1940. Le 9 août, l'[[Évêque de Metz]], [[Mgr Heintz]], est expulsé. Le 21 septembre 1940, [[Josef Bürkel]], chef de l'administration allemande de l'ex-territoire mosellan, entre à Metz. Le dernier maire « allemand » [[Roger Foret]] lui remet les clés. Metz devient un bastion militaire allemand, utilisée pour contrôler la frontière et préparer l’offensive future contre l'URSS. | |||
{{Lire plus|label=Salles de cinéma à Metz|page=Salles de cinéma à Metz}} | Selon les ordres de Hitler, la ville et toute la Moselle doit être intégralement germanisée. Les maires sont alors nommés par le commissaire de l'arrondissement (Landkommissar des Kreises). La ville de Metz est alors gérée par le [[Stadtkommissar de Metz|Stadtkommissar]] [[Richard Imbt]] d'octobre à décembre 1940 puis par [[Karl Kleemann]] de décembre 1940 à septembre 1941. L'administrateur devient alors [[Oberbürgermeister de Metz|Oberbürgermeister]] de la ville de Metz en octobre 1940. Jusqu'en [[1944]], Bürkel devient responsable de l'administration civil du [[Gau Westmark]] (subdivision administration de l'Ouest), comprenant la Sarre, le Palatinat et la [[Moselle (département)|Moselle]]. Le [[Landkreis Metz]], le [[Stadtkreis Metz]] et le [[Stadt Metz]] sont rétablis. | ||
Tous les [[Salles de cinéma à Metz|cinémas de Metz]] sont fermés par le Préfet en mai, et la plupart rouvrent sous un nom germanique en juillet. | |||
{{Lire plus|label=Salles de cinéma à Metz|page=Salles de cinéma à Metz}}Les 25 et 26 décembre, Hitler fait un passage et un discours à Metz. Il dormira à l'[[Hôtel des mines]], sur l'[[avenue Foch]]. | |||
Le portail d'entrée et la grille du [[Marché couvert]] sont détruits. Le kiosque à musique de l'[[Esplanade]] est détruit. Les statues de la [[Place d'Armes Jacques-François Blondel]] sont déboulonnées et stockées dans le jardin du [[Couvent des Pères Franciscains]] de la [[rue Marchant]]. De nombreuses autres statues sont stockées durant la guerre. | |||
== Contexte historique == | == Contexte historique == | ||
La France est dans la Troisième République depuis [[1870]]. Le républicain-démocrate Albert Lebrun est président de la République depuis [[1932]]. Mais depuis [[1939]] le monde est à nouveau en guerre. L'Allemagne marche sur Paris le 14 juin et l'armistice est signée à Rothondes le 22 juin. Le président du Conseil (premier ministre actuel), le radical Édouard Daladier démissionne, puis est remplacé par le démocrate Paul Reynaud et enfin par [[Philippe Pétain]] qui installe le Régime de Vichy le 10 juillet. La Troisième République s'éteint. Vichy collabore avec les Nazis et l'assemblée nationale donne les pleins pouvoirs au nouveau maréchal président. Les premières lois antisémites sont promulguées en octobre. Pierre Laval (futur chef du gouvernement en [[1942]]) devient vice-président du Conseil. En décembre, c'est Pierre-Étienne Flandin qui le remplace à la vice-présidence. | |||
En Europe, depuis Londres, Charles de Gaulle appelle à la résistance et fonde la France libre le 18 juin. Mais la Moselle n'est pas concernée puisque ''de facto'', elle est annexée à l'empire allemande. Les jeunes Lorrains et Alsaciens sont intégrés de force dans la Wehrmacht (« Malgré-nous »). | |||
== Pages qui parlent de cette date== | |||
{{Spécial:WhatLinksHere/1940}} | |||
== Références == | == Références == | ||
<references /> | <references /> |
Version actuelle datée du 13 mars 2025 à 23:57
Cette page concerne l'année 1940 du calendrier grégorien.
Événements à Metz
Redevenue française en 1918 après des décennies d'occupation allemande, la ville de Metz redevient allemande en 1940, annexée par le Troisième Reich. Contrairement au reste de la France occupée, ces territoires sont directement rattachés et la dictature remet en place les frontières de l'Alsace-Moselle. Le 17 juin, les troupes allemandes entrent dans la ville. Le lendemain, le Préfet de Moselle, représentant de l'État français, est arrêté. Le 25 juillet, la ville est bouclée et devient officiellement allemande, la Gestapo s'installe à Metz. Tous les noms et dénominations de rues et d'édifices sont germanisés voire transformés pour célébrer des personnalités du régime. La langue française est interdite et les francophiles sont expulsés.
Gabriel Hocquard est le dernier maire de Metz avant la Seconde Guerre mondiale. Élu en 1938, il est démis de ses fonctions par le préfet qui l'ordonne de quitter la ville en 1940. Le 9 août, l'Évêque de Metz, Mgr Heintz, est expulsé. Le 21 septembre 1940, Josef Bürkel, chef de l'administration allemande de l'ex-territoire mosellan, entre à Metz. Le dernier maire « allemand » Roger Foret lui remet les clés. Metz devient un bastion militaire allemand, utilisée pour contrôler la frontière et préparer l’offensive future contre l'URSS.
Selon les ordres de Hitler, la ville et toute la Moselle doit être intégralement germanisée. Les maires sont alors nommés par le commissaire de l'arrondissement (Landkommissar des Kreises). La ville de Metz est alors gérée par le Stadtkommissar Richard Imbt d'octobre à décembre 1940 puis par Karl Kleemann de décembre 1940 à septembre 1941. L'administrateur devient alors Oberbürgermeister de la ville de Metz en octobre 1940. Jusqu'en 1944, Bürkel devient responsable de l'administration civil du Gau Westmark (subdivision administration de l'Ouest), comprenant la Sarre, le Palatinat et la Moselle. Le Landkreis Metz, le Stadtkreis Metz et le Stadt Metz sont rétablis.
Tous les cinémas de Metz sont fermés par le Préfet en mai, et la plupart rouvrent sous un nom germanique en juillet.
Les 25 et 26 décembre, Hitler fait un passage et un discours à Metz. Il dormira à l'Hôtel des mines, sur l'avenue Foch.
Le portail d'entrée et la grille du Marché couvert sont détruits. Le kiosque à musique de l'Esplanade est détruit. Les statues de la Place d'Armes Jacques-François Blondel sont déboulonnées et stockées dans le jardin du Couvent des Pères Franciscains de la rue Marchant. De nombreuses autres statues sont stockées durant la guerre.
Contexte historique
La France est dans la Troisième République depuis 1870. Le républicain-démocrate Albert Lebrun est président de la République depuis 1932. Mais depuis 1939 le monde est à nouveau en guerre. L'Allemagne marche sur Paris le 14 juin et l'armistice est signée à Rothondes le 22 juin. Le président du Conseil (premier ministre actuel), le radical Édouard Daladier démissionne, puis est remplacé par le démocrate Paul Reynaud et enfin par Philippe Pétain qui installe le Régime de Vichy le 10 juillet. La Troisième République s'éteint. Vichy collabore avec les Nazis et l'assemblée nationale donne les pleins pouvoirs au nouveau maréchal président. Les premières lois antisémites sont promulguées en octobre. Pierre Laval (futur chef du gouvernement en 1942) devient vice-président du Conseil. En décembre, c'est Pierre-Étienne Flandin qui le remplace à la vice-présidence.
En Europe, depuis Londres, Charles de Gaulle appelle à la résistance et fonde la France libre le 18 juin. Mais la Moselle n'est pas concernée puisque de facto, elle est annexée à l'empire allemande. Les jeunes Lorrains et Alsaciens sont intégrés de force dans la Wehrmacht (« Malgré-nous »).
Pages qui parlent de cette date
- Caserne Ney (← liens)
- Marché couvert (← liens)
- Cathédrale Saint-Étienne (← liens)
- Rue du Petit Paris (← liens)
- Place d'Armes Jacques-François Blondel (← liens)
- Avenue Ney (← liens)
- En Fournirue (← liens)
- Avenue Robert Schuman (← liens)
- Esplanade (← liens)
- Metz (← liens)
- Jardin Boufflers (← liens)
- Maire de Metz (← liens)
- Rue Blondel (← liens)
- Rue Ambroise Thomas (← liens)
- Place de Chambre (← liens)
- Rue des Jardins (← liens)
- Salles de cinéma à Metz (← liens)
- Place de la République (← liens)
- Rue de Ladoucette (← liens)
- Rue du Palais (← liens)
- En Chaplerue (← liens)
- Rue Serpenoise (← liens)
- Place Saint Jacques (← liens)
- Député de Metz (← liens)
- Palais de Cristal (← liens)
- Rue de la Marne (← liens)
- Place du Quarteau (← liens)
- Hospice Saint-Nicolas (← liens)
- Rue des Clercs (← liens)
- Monument aux Morts de Metz (← liens)
- Monument de la Victoire (← liens)
- Rue des Allemands (← liens)
- Rue du Coëtlosquet (← liens)
- Robert Sérot (← liens)
- Avenue Foch (← liens)
- Palaststrasse (← liens)
Références
Bibliographie
- (fr) HIEGEL Henri, Les expulsions et les transplantations en Moselle de 1940 à 1945, Metz : Académie nationale de Metz, 1982 (ISBN n/c)