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Jardin Boufflers
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Jardin Boufflers
Présentation
Type:Parc publicSuperficie:8 000 m²Points d'intérêt:Non inscrit MH
Localisation
Historique
Le Jardin Boufflers, aussi appelé Square Boufflers est un parterre aménagé au centre-ville de Metz, derrière le Palais de Justice et juste à côté de l'Esplanade.
Histoire
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En 1687, le jardin est construit sur l'emplacement de l'église Saint-Hilaire-le-Petit détruite en 1565 par les travaux de la Citadelle [1]. Le terrain est acheté par Metz au chapitre de la cathédrale, et il est ouvert au public par Louis-François, marquis de Boufflers, gouverneur des Trois-Évêchés. Il servait à l'origine de potager (le Jardin de la Haute-Pierre), derrière l'hôtel de Haute-Pierre qui deviendra au XVIIIe siècle l'hôtel du Gouvernement hébergeant le gouverneur militaire, puis le Palais de Justice de Metz.
La ville de Metz date quant à elle la création du square lors du remblaiement de la Citadelle, soit au tout début du XIXe siècle [2]. La datation est cependant erronée puisqu'on trouve bien une trace de ce parc sur les plans de 1778 [3] ou 1774 [4], sous l'appellation « Le jardin dit de Boufflers ».
De 1807 à 1817 : la Foire de Mai s'y installe. Elle y reviendra de manière épisodique durant l'Annexion. En 1870, l'esplanade est réquisitionnée par l'ambulance et des tentes supplémentaires sont élevées par l'intendance militaire dans le jardin.
Vers 1820, on plante 65 tilleuls sur 4 rangs le long du mur situé rue de la Garde. En 1890, deux autres rangés d'arbres sont placés sur le côté du palais de Justice de Metz [5]. En 2020, le square est toujours composé de quatre rangées de chênes monumentaux et de tilleuls, avec un promontoire qui offre une vue sur le boulevard Poincaré, l'île du Saulcy et le plan d'eau.
D'abord situé dans le jardin Fabert, rue du Pont Moreau, le Sentier des Lanternes y déménage en 2020.
Entre 1903 et 1904, une terrasse à deux escaliers est construit entre le nouveau Boulevard du Président Poincaré et le jardin. Le jardin est réuni avec l'esplanade de 1940 à 1944 et s'appelle donc Platz des Führers.
Origine des dénominations
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Topographie de la voie
À date d'octobre 2022, il n'y a aucune signalétique de type panneau de rue sur cette place. La place est entièrement piétonne et interdite aussi aux transports en commun.
Bâtiments et monuments
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Le cheval arabe
Le monument à Lafayette en 2024.
Fratin sculpta un cheval arabe, cadeau de l'État à Metz en 1852. Placée d'abord à l'emplacement de la sculpture de Ney, à l'extrémité de l'Esplanade sur l'avenue Ney puis en 1859 à l'extrême opposé. En 1889 [1] ou 1892, la statue a été reléguée dans le Jardin Boufflers à l'emplacement de la statue décrite ci-après. En 1897, la statue revient finalement devant le tribunal, où elle se trouve toujours.
Le Prince Rouge puis Monument à La Fayette
La statue en bronze du Prince Rouge est payée par une souscription en août 1895. La première pierre est posée le 6 août 1897 (en hommage à la bataille de Forbach en 1870 ?).
Depuis le 20 mars 1898 [6], le centre du jardin était occupé par une statue du Prince Frédéric-Charles, dit le Prince Rouge [5], regardant vers le Mont Saint-Quentin. Elle est l'œuvre de Ferdinand von Miller. Détruite en 1918, après la Libération, elle est remplacée le 21 novembre 1920 par une statue de Lafayette sur un cheval, sculptée en bronze par Paul W. Bartlett, fondue par la Compagnie des Bronze à Bruxelles et offerte par les Chevaliers de Colomb. Une première version a été détruite et fondue en 1940 par le régime de Vichy [7]. On pouvait lire sur le bas-relief : "La Fayette nous voici !", "Il faut que l’injustice faite à la France par la Prusse en 1871, en ce qui concerne l’Alsace-Lorraine, soit réparée", "C’est de Metz que La Fayette partit pour aider vos ancêtres et nous verrons un jour flotter sur Metz votre drapeau victorieux", "Christophe Colomb découvre l'Amérique dont Marquette, Cham plain, Lasalle deviennent ensuite des pionniers". Sur le socle, plusieurs inscriptions :
AU GENERAL LA FAYETTE / de l'État-Major du Gouverneur de Metz / (8 août 1775) / SOLDAT DE FRANCE / Soldat et fils adoptif d'Amérique LES CHEVALlERS DE COLOMB érigèrent ce monument le 21 août 1920 / en souvenir / de la participation fraternelle de la France / à la fondation des États-Unis 1775-1783 / et à la mémoire immortelle / des glorieux héros / Français et Américains / tombés sur le champ de bataille / de la liberté / 1914-1918
Le socle et les bas-reliefs subsistent mais une autre statue, réalisée par Claude Goutin et fondue par Fonderie Huguenin, est finalement érigée le 20 novembre 2004 (comme indiqué au pied du monument : "Ville de Metz - Région Lorraine - 20 novembre 2004") avec deux inscriptions sur le socle.
" Du premier moment où j'ai entendu le nom de l'Amérique je l'ai aimée, dès l'instant que j'ai su qu'elle combattait pour sa liberté, j'ai brûlé du désir de verser mon sang pour elle ". Gilbert du Motier, marquis de la Fayette
" C'est d'ici, à Metz, que La Fayette partit combattre pour l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. 8 août 1775 ".
La fontaine
Le vase en 2024.
En contrebas du jardin, sur l'actuel boulevard Poincaré, un bassin monumental avec une fontaine a été terminé le 8 mai 1905.
Le cerf aux abois
Le « cerf aux abois », statue d'un cerf attaqué par deux aigles, de Fratin a été donné par l'Etat en 1856. Après avoir été déposé place Royale, on le place contre le mur du palais de Justice de Metz, dans les jardins, en 1875. En 1890, il est envoyé au jardin botanique.
Le vase
La sculpture représentant un vase est disposée depuis au moins la fin du XIXe siècle.
Faits et anecdotes
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Références
- ↑ 1,0 et 1,1 (fr) BERRAR Jean-Claude, C'était Metz, Strasbourg : Editions du Quotidien, 2015 (ISBN 978-2371640351)
- ↑ (fr) VILLE DE METZ, « Square Boufflers » sur metz.fr (consulté le 8 janvier 2023)
- ↑ (fr) INCONNU, « Plan des ville et citadelle de Metz et ses projets, 1778 » sur limédia galeries (consulté le 23 juillet 2023)
- ↑ (fr) INCONNU, « Plan des ville et citadelle de Metz, pour servir aux projets de 1774 » sur limédia galeries (consulté le 23 juillet 2023)
- ↑ 5,0 et 5,1 (fr) BERRAR Jean-Claude, Metz au début du XXe siècle, Metz : Editions Serpenoise, 2006 (ISBN 978-2876927513)
- ↑ (fr) PERCHET Dominique, « Monument au prince Frédéric-Charles – Metz (détruit) » sur e-monumen (consulté le 11 janvier 2023)
- ↑ (fr) PERCHET Dominique, « Monument à La Fayette – Jardin Boufflers – Metz (fondu) » sur e-monumen (consulté le 30 juillet 2023)
Bibliographie
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