En Chaplerue

De WikiMetz, l'histoire de Metz, l'encyclopédie de Metz
Cette page est une ébauche, un article en cours de rédaction

L'article n'a pas encore été jugé complet dans ses sources et ses informations. N'hésitez pas à y apporter vos éléments ou à discuter de la page.

En Chaplerue
En Chaplerue
Localisation
Quartier:Metz-CentreSection:3e - 4eDébut du tracé:Rue SerpenoiseFin du tracé:Rue de la Chèvre
Historique
Dénomination actuelle: En 1773, confirmé par le conseil municipal du 6 octobre 1919Édifices notables:Grange du Petit-ClairvauxAnciens noms:Chapeleresrue
Chaipeleriue
Chapellerue
Kapellenstrasse
TITLE-VOIES.png

En Chaplerue est une rue de Metz-Centre. Comme d'autres rues de Metz avec cette dénomination particulière (En Fournirue, En Jurue, En Bonne Ruelle...), cette voie est sans doute originaire de l'ancien réseau de voiries de la cité gallo-romaine [1], et précise ce qui représentait cet endroit. Ici, les chapelles... ou les chapeliers.

Histoire

Cette section est vide ou trop incomplète. Votre aide est la bienvenue !

Parallèle au Decumanus Maximus romain et coupant le Cardo Maximus à l'intersection avec la rue Serpenoise, la Chaplerue a sans doute été tracée par la voirie gallo-romaine, et sa forme actuelle date au minimum de XIIIe siècle. À cette époque, elle portait le nom de Chaipelerue ou Chapelleirue. Elle prend son nom actuel en 1773.

Sur les plans de 1860 et du début du XXe siècle, En Chaplerue descendait jusqu'à la place Saint-Louis. Le plan de 1897 délimite pourtant bien la rue à l'intersection avec la rue de la Chèvre.

Conservée pendant plusieurs siècles dans son état médiéval, elle accueille de grands travaux de rénovation à l'époque moderne. Ainsi sur les vestiges du Petit-Clairvaux et du Saint-Esprit, la ville construit des immeubles de bureaux et de commerces, ainsi qu'un parking en 1953. Un grand ensemble est aussi construit au début de la rue en 1969, détruisant l'ancien grand restaurant-hôtel Moitrier.

Dès la fin du XIXe siècle, les Messins rejoignent cette rue pour les restaurants qui s'y trouvent, dont la plus réputée, la Maison Moitrier, fréquentée par de grandes personnalités de l'Histoire comme le maréchal Foch, le maréchal Pétain, Maurice Barrès, Winston Churchill, Rudolf Hesse ou l'écrivain Claude Farrère [2].

Origine des dénominations

Chapeleresrue, Chaipeleruwe, Chapeleirue, Chaipeleriue, Chaipeleirue, Chapelrue, Chapellerue, Chaipelerue, Chapelleirue, Chaplirue, En Chaplerue

L'origine du nom de la Chaplerue proviendrait des chapelles sises dans cette rue, la chapelle du Petit-Clairvaux (aussi dénommé selon les sources Clervaux [3] ou Clarivaux [2], un monastère à l'angle avec la rue Dupont-des-Loges) et la chapelle du Saint-Esprit (à l'angle de la rue des Parmentiers) dont la grange existe toujours à l'arrière du n°23 [4].

Mais selon certains historiens, comme Jean-Julien Barbé [5], ce nom pourrait provenir aussi des chapeliers dans cette artère commerciale du centre [2].

La théorie des chapelles peut être confirmée par la présence d'un couvent occupé par les Frères de la Pénitence du Christ à l'endroit du Petit-Clairvaux jusqu'à la fin du XIIIe siècle.

On dénomme cette rue Chapeleresrue (ou Chaipeleruwe [6]) en 1220 puis Chapeleirue en 1269. En 1278 et 1299 elle s'appelle Chaipeleriue (ou Chaipeleirue). D'autres sources font références aux noms Chaipelerue ou Chapelleirue [5] au XIIIe siècle. Puis entre 1475 et 1634, c'est Chapelrue ou Chapellerue, ce qui atteste cette fois de la présence des édifices religieux, construits effectivement aux XVIe et XVe siècle.

La rue prend le nom de Chaplerue en 1773. Sur le plan général des alignements en 1842, il est inscrit Chaplirue.

Au-dessus des fenêtres du n°7, sur le bâtiment désormais détruit où se trouvait le cinéma Rex, une pierre montrait deux chapeaux avec la date de 1816.

Kapellenstrasse

Dénomination par les Allemands lors des deux annexions, entre 1875 et 1914 puis entre 1940 et 1944. Traduction littérale de la « rue des Chapelles ».

Topographie de la voie

En 2020, un panneau de rue, dans le style des panneaux du centre historique, est situé à l'angle avec la Rue Serpenoise avec ce libellé : « En Chaplerue / Rue des Chapeliers ». On en trouve un deuxième, similaire, à l'angle avec la Rue Dupont des Loges et un dernier à l'angle avec la rue des Parmentiers.

Chaplerueplaque.JPG

À date d'octobre 2022, la rue est piétonne dans son intégralité. On ne compte aucun arrêt de bus sur la voie.

Bâtiments et monuments

Abbaye du Petit-Clairvaux

Au Concile de Lyon en 1274, l'ordre des Frères de la Pénitence du Christ est supprimé par le pape Gregoire X. Le couvent situé à l'angle de la Chaplerue et de l'actuelle rue Dupont-des-Loges, derrière la chapelle, est alors réattribué à des repenties puis des cisterciennes (1289-1304) [7] par Bouchard d'Avesnes, évêque de Metz. Dès 1304, les grandes familles de Metz enrichissent le nouveau prieuré du Petit-Clairvaux.

Une bulle du 22 janvier 1631 érige alors le Petit-Clairvaux en abbaye. Louis XV unit les biens du Petit-Clairvaux à l'Abbaye cistercienne d'hommes du Pontiffroy en 1741 mais à la veille de Noël 1756, le Roi décide de supprimer l'abbaye du Petit-Clervaux, dont les biens sont unis à l'hôpital Saint-Nicolas. L'abbaye devient une « maison de redressement pour filles perdues et mendiants professionnels » [8]. Trente ans plus tard, la maison régulière est saccagée par les Révolutionnaires et tout son patrimoine recouvert ou abandonné pour ne laisser aucun vestige, tandis que la chapelle est en ruine.

Chapelle et Grange du Saint-Esprit

Vestige de la grange.

Cette chapelle, située à l'autre bout du pâté de maison, a un destin lié. Le Saint-Esprit compte une petite église et un hôpital donnant sur la place Faucotte au XVe siècle. La Grange du Saint-Esprit, qui dépend de l'hôpital du Saint-Esprit de Besançon, devient la propriété de l'hôpital Saint-Nicolas en 1514 tandis que l'hospice est transformé en auberge en 1567. En 1580, la grange (rachetée par la ville en 1524) devient dépôt de munitions pour la guerre, puis grenier d'une capacité de 2000 sacs de grains. L'abbaye étant abandonnée en 1756, la chapelle est en ruine mais la grange reste propriété municipale au moins jusqu'en 1860.

En 1865, les douanes y installent un dépôt précédemment situé sur la place de la Comédie [5]. A une date inconnue après 1870, la ville de Metz abandonne ce bien au profit du Grenier de Chèvremont et de la grange de la Commanderie Saint-Antoine. La chapelle est détruite au XIXe siècle. L'entrepôt, avec ses deux faces latérales crénelées, devient en 1878 l'usine de conserves d'Emile Moitrier (voir dans la partie suivante).

Sur les vestiges du Petit-Clairvaux et du Saint-Esprit, la ville construit alors des immeubles de bureaux et de commerces, ainsi qu'un parking (accès au 22 rue Dupont-des-Loges) en 1953. La Grange est le seul bâtiment encore visible au XXIe siècle, à l'arrière du bâtiment du n°21/23, à l'angle de la rue des Parmentiers (en 2018, derrière le magasin A l'ombre des marques).

Faits et anecdotes

Cette section est vide ou trop incomplète. Votre aide est la bienvenue !

n°1A l'angle de la rue Serpenoise, du côté sud, on trouve une boutique « André » dans les années 1970. Elle ferme en 2020, remplacée par un café. En 2023 c'est le « Kennedy Bar Metz ».

Vue de la rue en 1900 avec la conserverie à gauche.

n°2/4Depuis 1873, à l'angle avec la rue Serpenoise, on pouvait trouver l'hôtel et le restaurant de la Maison Moitrier. En 1900, Moitrier le cède à M. Jaquelot qui tenait un établissement place Saint Simplice [5]. Puis il a été vendu à Berthe Bruckler. Fermé après la Seconde guerre mondiale, il est à l'abandon jusqu'à un incendie en 1969 puis totalement détruit. Dans les années 1970, dans le nouveau gros magasin construit à cet emplacement, c'est désormais la boutique « Paris Chic ». De 1996 jusqu'en 2015, c'est le siège de la locale messine du Républicain Lorrain, et de plusieurs commerces et professions libérales. C'est depuis l'emplacement d'une boutique « Orange » et de plusieurs bureaux. Voir aussi le 24 Rue Serpenoise.

n°2Au début du XXe siècle, le rez-de-chaussée à l'angle est l'entrée de l'enseigne « Au Petit Paris », sous la maison Moitrier [5].

n°3En 1961, le « Café de l'Etoile » s'installe. Ce bâtiment, devenu « Café Amos » dans les années 1970, se renomme le « Café de la Presse » avec l'arrivée de la locale du Républicain Lorrain à proximité, est resté en activité jusqu'en 2021 mettant fin à 60 ans de gestion par la même famille [9].

n°7Le 15 février 1939, ouverture du cinéma Le Rex après deux ans de travaux. Capacité de 1200 spectateurs, le plus grand de la ville à cette période, il fermera pendant la guerre puis rouvrira pour devenir un grand multisalles jusqu'en 1987.

Article détaillé : Salles de cinéma à Metz


n°11Une boutique « Gsell » depuis au moins les années 1970. Au début du XXe siècle, le vendeurs d'appareils de chauffage Charles Marchal [5].

n°12L'agence immobilière « Steinmetz » installée dans les années 1970, elle restera au moins jusqu'en 2008 [réf. souhaitée]. En 2013 c'est une agence de voyages « Royer voyages ».

n°13Un magasin « Singer » dans les années 1970, le magasin « Caroll » en 2008.

n°15Durant l'annexion, c'est le « Münchner Kind'l », un bâtiment d'angle avec une face en rotonde qui appartient à André Hirster. En 1908 l'hôtel appartient à Emile Moitrier [Note 1]. En 1919, il devient le « foyer du soldat » [5]. Des fresques sont représentées sur la façade et une sculpture du Münchner Kind'l est toujours visible. En 1956 ou 1957, la « taverne lorraine » [Note 1]. En 2019, la boutique « IKKS » et sur le côté droit, l'ancienne entrée de l'hôtel puis le bar de la brasserie est « Preface bijoux ».

n°17 En 1979, la mercerie « Betty Boutons » [Note 2] qui courre jusqu'au 16 rue Dupont des Loges (« Betty Gallons »), est ouverte par Burckhart, déplaçant « Betty Broderie » qui était rue du Petit Paris depuis 1965 [10]. La boutique part en 1991 à Woippy.

n°21/23/23 bisLe traiteur et fabricant de conserves Moitrier possède aussi une usine installé en 1878 sur l'ancien emplacement de la chapelle du Petit-Clairvaux, de la maison régulière attenante et de la grange du Saint-Esprit. A côté, l'ancienne maison abbatiale est reconvertie en appartements pour Emile Moitrier. Cette fabrique disparaît suite à la Seconde Guerre mondiale. En 2019 au 21 c'est un ensemble de boutiques et bureaux dont un opticien « Krys » sur l'entrée de droite. Sur l'entrée de gauche, le magasin de jouets « Joupi » en 2010 [11]. « King Jouet » en 2013 et 2019.

n°25/27De 1949 à 1966, Mme Meffray est propriétaire des stocks américains, la Société Liquidatrice de Stocks (SLS) [Note 3].

n°27« Clayeux » en 1992 [Note 4]. La boutique de vêtements « Aventures des Toiles » en 2019.

n°46« Les tricots Caroll » en 1992 [Note 4]. Le magasin de bonbons « Glup's » entre 2005 et 2016. Boutique « Un monde à part » en 2017 ou 2019.

n°40Au début du XXe siècle, le bureau de tabac de Lucien Kinnel [5]. En 2019, le bâtiment accueille un magasin de cadres « E Dance Cadre » et de cigarettes électroniques « Econo Clope ».

n°55Sur la porte d'entrée de gauche qui permet de descendre dans le sous-sol voûté 3 à 6m plus bas, depuis 2014, l'« Eurofoot Café ». En 2013 le bar-spectacle « Swag Club ». En 1975 la « taverne » nommée « Le Drakkar » [Note 5]. En 1974 aussi, le « Rex Bar » se trouve sur la devanture de droite. L'établissement appartient à Emile Goetz, « Café Goetz » en 1955 [Note 6].

La brasserie Hister se trouve dans cette rue au début du XXe siècle.

Les numéros de l'impasse Chaplerue suivent l'ordre de la rue principale, à savoir le 12bis, le 14 et le 16 non marqués, le 18 et le 18bis, faisant ainsi passer du n°12 au n°20 en Chaplerue.

Un collège des Jésuites se trouvait sur presque tout le pâté entre l'impasse Chaplerue et la rue de la Chèvre. Après l'expulsion des Jésuites en 1768, ce sont les Bénédictins de Saint-Symphorien qui occupent l'établissement [5].

La rue devient piétonne en 1974 [12].

Références

  1. (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
  2. 2,0 2,1 et 2,2 (fr) BARBIAN Fabrice, FLAYEUX Isabelle, Metz d'antan, Metz : Hervé Chopin éditions, 2011 (ISBN 978-2357200784)
  3. (fr) GRANDVEAUX Michèle, « Rue Chaplerue » sur Promenade temporelle (consulté le 11 janvier 2023)
  4. (fr) CHERY Marie-Odile, « Metz : la grange cachée de la Chaplerue » sur Républicain Lorrain (consulté le 2 février 2023)
  5. 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 5,5 5,6 5,7 et 5,8 (fr) BERRAR Jean-Claude, C'était Metz, Strasbourg : Editions du Quotidien, 2015 (ISBN 978-2371640351)
  6. (fr) ICARECONCEPT, « En Chaplerue » sur Passé Présent (consulté le 1er février 2023)
  7. (fr) VARIN Eric, « Les fondations religieuses en Lorraine » sur Abbayes et Monastères de la France et de ses Régions (consulté le 2 février 2023)
  8. (fr) BELLARD, André, Adieux au Petit-Clairvaux, Metz : ACADEMIE DE METZ, Mémoires de Metz vol. 135/136 (ISBN n/c)
  9. (fr) SPECIALE Anthony, « Metz : le Café de la Presse, institution du centre-ville, va fermer après 60 ans » sur Actu (consulté le 2 avril 2023)
  10. (fr) MOREL Christian, « Laetitia Burckhart : Une destinée cousue de fil blanc » sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le 30 août 2024)
  11. (fr) XAVIER, Le Graouilly 2010-11, Metz : Ville de Metz, 2010 (ISBN n/c)
  12. (fr) CITINNOV, « Metz, comment une ville se réinvente depuis 50 ans ? » sur Citinnov (consulté le 8 septembre 2024)

Notes

  1. 1,0 et 1,1 Voir les plans renseignés sous la cote 2PC4055 des archives municipales.
  2. Voir les plans renseignés sous la cote 2PC2487 des archives municipales.
  3. Voir la photographie 2Fi852 des Archives Municipales de Metz.
  4. 4,0 et 4,1 Voir l'image 1Fi526 des Archives municipales.
  5. Voir photo de la notice 12PC422 aux archives municipales.
  6. Voir photo de la notice 2PC10431 aux archives municipales.

Bibliographie