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1873
Cette page concerne l'année 1873 du calendrier grégorien.
Événements à Metz
La ville de Metz a été annexée par l'Empire allemand, la plus grande puissance d'Europe, en 1870. Metz devient le chef-lieu du district Bezirk Lothringen, plus ou moins la Moselle actuelle. La France et la Prusse ne sont plus en guerre en échange de l'annexion de l'Alsace et la Moselle. Metz devient une ville de garnison allemande, transformant son urbanisme et son économie. Comme dans le reste du territoire annexé, les institutions deviennent allemandes, et les noms sont germanisés. La politique de germanisation est plus souple et la population reste profondément attachée à la France malgré les nombreux départs de Messins à l'extérieur des frontières, notamment pour Nancy, afin de garder la nationalité française.
Lieu très connu des Messins pendant des décennies ensuite, l'hôtel-restaurant de la Maison Moitrier s'installe à l'angle de la Chaplerue et de la rue Serpenoise.
Contexte historique
Après la défaite de la guerre franco-prussienne en 1871, la France cherche à se stabiliser sous une 3e République encore fragile. Le président de la République, Adolphe Thiers, républicain modéré, est renversé le 24 mai par une majorité monarchiste à l’Assemblée. Le légitimiste, le maréchal Patrice de Mac Mahon (monarchiste) devient président de la République, avec un septennat. Son but est d'être de transition avant un retour de la monarchie en France. Mac-Mahon et les monarchistes imposent des mesures conservatrices, avec un retour des valeurs catholiques et traditionnelles. Napoléon III meurt le 9 janvier en exil en Angleterre, à Chislehurst. Sa mort marque la fin définitive du bonapartisme impérial. La France entre dans une Grande Dépression, une longue crise économique qui débute en 1873 et dure jusqu'en 1896.
En Europe, la France rembourse plus vite que prévu l’indemnité de 5 milliards de francs exigée par l’Allemagne. L'Empire de Guillaume Ier, sous l'autorité de Bismarck, cherchait par là à isoler et affaiblir politiquement et financièrement la France. Le 16 septembre, les troupes allemandes quittent le territoire français. L’idée de reconquérir les territoires en Lorraine germe dans l’esprit des Français, alimentant un climat de revanche contre l’Allemagne. Dans la région, l'administration allemande a imposé l’allemand comme langue officielle. Les écoles, les institutions et la justice sont germanisées.
Après l'exode massif des résidents vers la France pour refuser la germanisation, une résistance culturelle des habitants se manifeste par des refus d’adhérer à la nationalité allemande. Les « Protestataires », des élus lorrains et alsaciens (dont 9 en Moselle), siègent à l’Assemblée française élue en 1871 et dénoncent l’annexion. Certains seront ensuite élus au Reichtag et garderont le statut de protestataires en 1874, on y compte notamment le Messin Paul Dupont des Loges.
Pages qui parlent de cette date
- 1871 (← liens)
- 1872 (← liens)
- Arsenal (← liens)
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- En Chaplerue (← liens)
- Rue Serpenoise (← liens)
- Conseiller départemental de Metz (← liens)
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