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La deuxième Porte de la Citadelle (''Citadellenthor'') qui se trouvait alors au bout de la rue, à l'emplacement actuel du croisement avec l'[[avenue Joffre]], est détruite en [[1901]] avec l'arasement des [[Remparts de Metz|remparts]] (longeant globalement les nouvelles avenues [[Avenue Joffre|Joffre]] et [[Avenue Foch|Foch]]) <ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=PRILLOT H.|url=https://www.delcampe.net/fr/collections/cartes-postales/france/metz/b-57-metz-demolition-de-la-porte-de-la-citadelle-en-1901-51691202.html|titre=METZ - démolition de la porte de la citadelle en 1901|site=delcampe.net|consulté le=22 avril 2023}}</ref>. Le long de cette nouvelle rue se trouve un ancien « Arcenal » <ref group="Note"><small>Voir sur le [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530298128/f1.item plan des portes et remparts de 1775].</small></ref>, et le [[Magasin aux Vivres]], seul édifice qui survivra à la destruction de la Citadelle. | La deuxième Porte de la Citadelle (''Citadellenthor'') qui se trouvait alors au bout de la rue, à l'emplacement actuel du croisement avec l'[[avenue Joffre]], est détruite en [[1901]] avec l'arasement des [[Remparts de Metz|remparts]] (longeant globalement les nouvelles avenues [[Avenue Joffre|Joffre]] et [[Avenue Foch|Foch]]) <ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=PRILLOT H.|url=https://www.delcampe.net/fr/collections/cartes-postales/france/metz/b-57-metz-demolition-de-la-porte-de-la-citadelle-en-1901-51691202.html|titre=METZ - démolition de la porte de la citadelle en 1901|site=delcampe.net|consulté le=22 avril 2023}}</ref>. Le long de cette nouvelle rue se trouve un ancien « Arcenal » <ref group="Note"><small>Voir sur le [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530298128/f1.item plan des portes et remparts de 1775].</small></ref>, et le [[Magasin aux Vivres]], seul édifice qui survivra à la destruction de la Citadelle. | ||
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=== Josef Bürckelstrasse === | === Josef Bürckelstrasse === | ||
Entre [[1940]] et [[1944]], elle est renommée '''Josef Bürckelstrasse'''. Homme politique du parti nazi durant la Seconde Guerre mondiale, [[Josef Bürckel]] est envoyé aux frontières de la France dès [[1935]]. Il est alors chargé de réintégrer le Land de la Sarre au Reich. En [[1940]], il devient responsable de l'administration civil du [[Gau Westmark]] (subdivision administration de l'Ouest), comprenant la Sarre, le Palatinat et la [[Moselle (département)|Moselle]]. Le 20 septembre [[1940]], Bürckel entre dans [[Metz]] et obtient les clés de la ville par [[Roger Foret]], « [[Maire de Metz|Bürgermeister]] » de Metz de [[1911]] à [[1918]] et donc dernier maire allemand de la cité. Josef Bürckel s'est donné la mort lors de l'arrivée des troupes des Alliés en Lorraine, en septembre [[1944]], un mois avant la [[libération de Metz]]. | Entre [[1940]] et [[1944]], elle est renommée '''Josef Bürckelstrasse'''. Homme politique du parti nazi durant la Seconde Guerre mondiale, [[Josef Bürckel]] est envoyé aux frontières de la France dès [[1935]]. Il est alors chargé de réintégrer le Land de la Sarre au Reich. En [[1940]], il devient responsable de l'administration civil du [[Gau Westmark]] (subdivision administration de l'Ouest), comprenant la Sarre, le Palatinat et la [[Moselle (département)|Moselle]]. Le 20 septembre [[1940]], Bürckel entre dans [[Metz]] et obtient les clés de la ville par [[Roger Foret]], « [[Maire de Metz|Bürgermeister]] » de Metz de [[1911]] à [[1918]] et donc dernier maire allemand de la cité. Josef Bürckel s'est donné la mort lors de l'arrivée des troupes des Alliés en Lorraine, en septembre [[1944]], un mois avant la [[libération de Metz]] <ref>{{Ouvrage/BERMetz}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage/WAGDico}}</ref>. | ||
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== Topographie de la voie == | == Topographie de la voie == | ||
Un seul panneau de rue est localisé à Metz en [[2023]], il est posé sur le mur de la [[Caserne Ney]], à l'angle avec la [[rue du Maréchal Lyautey]].[[Fichier:Panneau-Ney-1.JPG|centré|sans_cadre|101x101px]]À date d'octobre [[2022]], la rue ne compte aucun arrêts de bus. La rampe de sortie du [[Parking République]] débouche devant [[Arsenal|l'Arsenal]]. La route est en sens unique entre la [[place de la République]] et le [[Pont Déroulède]]. Elle est intégralement piétonne sur la traversée de [[Esplanade|l'Esplanade]] entre la [[Rue Winston Churchill]] et la [[rue Maréchal Lyautey]]. | |||
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Une statue en bronze réalisée par [[Charles Pêtre]] en [[1855]] a été installée au bout de [[Esplanade|l'Esplanade]], faisant face à l' | Une statue en bronze, fondue à Paris par Vitoz en [[1859]], est réalisée par [[Charles Pêtre]] en [[1855]] et a été installée au bout de [[Esplanade|l'Esplanade]], faisant face à l'Avenue Ney. D'une hauteur de 3,8 mètres et d'un poids de 2,5 tonnes, elle représente le [[Michel Ney|maréchal Ney]] lors de la retraite de Wilna. Le socle a été construit par l'architecte de la ville, [[Gérard-Victor van der Noot]] <ref>{{Ouvrage|langue=fr|edition=Société d'histoire et d'archéologie de la Lorraine|publication=1970|auteur=TRIBOUT DE MOREMBERT H.|titre=[http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/43955/CL_1970_1_11.pdf?sequence=1 Les Van Der Noot architectes de la ville de Metz]|ville=Metz}}</ref>. La statue a été inaugurée par le maréchal [[François Certain de Canrobert]] à son emplacement, toujours le même actuellement, le 15 août [[1860]] <ref name="berrar">{{Ouvrage/BERDébut}}</ref>. Au début du [[XXe siècle]] son socle était protégé par des grilles <ref>{{Ouvrage/BASMémoire}}</ref>, qui ne sont plus visibles désormais. | ||
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Version actuelle datée du 23 juillet 2024 à 21:54
L'avenue Ney est une large voie reconstruite sous sa forme actuelle en 1833 à la suite de la construction de l'Arsenal Ney à proximité. Elle est devenue en partie un axe piétonnier intégré à l'ensemble Esplanade en 2009.
Histoire
Du Moyen Âge à la Citadelle
L'axe s'intègre dans la rue du Voué au XIIIe siècle, une avenue qui correspond aujourd'hui à l'ensemble de l'avenue Ney et la rue des Clercs qui la prolonge donc vers le centre de Metz. Lors de la construction de la Citadelle de Metz (1564), cette portion de rue est supprimée, balayée par la construction des remparts de la place fortifiée, puis devient rue de la Citadelle à l'intérieur du fort.
L'entrée de la citadelle, un pont situé côté rue des Clercs, traversant la « Porte de la Citadelle » ou « Porte Royale », correspondant de nos jours au début de cette avenue. D'ici, on entre dans le bastion, et on peut y ressortir à l'extrémité sud par un deuxième pont correspondant à l'autre bout de l'avenue actuelle. De là, on pouvait traverser les douves puis une porte (« Porte de la Citadelle » ou « Porte du Secours ») pour rejoindre l'autre bastion [Note 1].
Période militaire et annexions
La rue est recréée sous sa forme actuelle (parallèle à l'avenue Robert Schuman) en 1833, après la destruction de la Citadelle [1]. Elle devient alors l'avenue de la Citadelle, amenant au nouvel édifice créé à l'emplacement même de l'ancienne place forte : l'Arsenal Ney. Elle restera ainsi jusqu'à l'annexion de 1875. Entre 1875 et 1918, sur territoire allemand, l'axe devient Citadelleallee (traduction littérale de « avenue de la Citadelle ») ou Citadellen-allee.
La deuxième Porte de la Citadelle (Citadellenthor) qui se trouvait alors au bout de la rue, à l'emplacement actuel du croisement avec l'avenue Joffre, est détruite en 1901 avec l'arasement des remparts (longeant globalement les nouvelles avenues Joffre et Foch) [2]. Le long de cette nouvelle rue se trouve un ancien « Arcenal » [Note 2], et le Magasin aux Vivres, seul édifice qui survivra à la destruction de la Citadelle.
L'avenue Ney est prolongée jusqu'à l'avenue de Nancy et donc la Nouvelle Ville, en 1904. Dès 1897, au sud du Magasin aux Vivres, un bloc de maison longeant l'avenue, situé devant le nouveau Palais du Gouverneur, est rasé pour créé le square Giraud et percer une nouvelle rue de la Citadelle en courbe reliant l'arrière de l'Arsenal à l'avenue Ney sur une partie de l'ancienne Citadellenstrasse [3].
Après la guerre, la voie prend son nom définitif par délibération de la Commission municipale du 6 octobre 1919 [4]. Durant la guerre, de 1940 à 1944, l'ensemble avenue Ney et avenue de Nancy devient Josef Bürckelstrasse.
XX et XXIe siècle
Avec la construction du parking souterrain de la Place de la République, l'avenue le long de l'Esplanade est doublée au début de son tronçon le long de l'Esplanade, afin de créer une rampe d'entrée (côté rue Winston Churchill) et de sorties (côté rue du Maréchal Lyautey) pour les voitures en 1964. Côté sortie, les véhicules peuvent partir vers l'avenue Robert Schuman ou vers la rue de la Citadelle qui fait le tour de l'Arsenal. Au fil des années, les accès s'élargissent. Côté entrée, les véhicules peuvent aussi emprunter une autre voie pour se garer sur le parking aérien de la place. En 2006, le début de l'avenue Ney sera le point d'accès de 5 voies de parking différentes [Note 3].
En 2009, lors de la mise en place du Mettis et de la requalification de l'ensemble Esplanade et République, le début de l'avenue Ney, qui se situait dans le prolongement de la rue des Clercs et reliait la rue Winston Churchill à la rue du Maréchal Lyautey, devient piétonne [5]. Cette partie est intégrée sur la nouvelle esplanade.
Les entrées et sorties du parking souterrain disparaissent aussi, la seule sortie se faisant désormais par une rampe débouchant devant l'Arsenal [6]. Des œuvres d'art éphémères ou des installations ludiques prennent alors place sur la voie piétonne réaménagée avec des arbres, un banc en béton qui serpente le long du chemin et un mur d'eau surmonté de transats.
Origine des dénominations
Rue du Voué
Rassemblée avec la rue des Clercs, l'avenue est nommée rue du Voué jusqu'au XIIIe siècle. Le Voué, comte épiscopal de Metz était l'administrateur des biens de l'Évêché de Metz, chargé de sa tâche et nommé par l'évêque de la cité. Son hôtel particulier se situait à l'emplacement de l'actuelle Caserne Ney [4].
Rue de la Citadelle, avenue de la Citadelle, Citadellen-Allee, Citadelleallee
Au XVIIIe siècle, elle devient rue de la Citadelle puis avenue de la Citadelle. Durant la première annexion, elle est nommée Citadellen-Allee sur le cadastre, ou Citadelleallee. Elle fait une référence directe à la Citadelle de Metz dont une partie des remparts se situait sur cette voie.
Josef Bürckelstrasse
Entre 1940 et 1944, elle est renommée Josef Bürckelstrasse. Homme politique du parti nazi durant la Seconde Guerre mondiale, Josef Bürckel est envoyé aux frontières de la France dès 1935. Il est alors chargé de réintégrer le Land de la Sarre au Reich. En 1940, il devient responsable de l'administration civil du Gau Westmark (subdivision administration de l'Ouest), comprenant la Sarre, le Palatinat et la Moselle. Le 20 septembre 1940, Bürckel entre dans Metz et obtient les clés de la ville par Roger Foret, « Bürgermeister » de Metz de 1911 à 1918 et donc dernier maire allemand de la cité. Josef Bürckel s'est donné la mort lors de l'arrivée des troupes des Alliés en Lorraine, en septembre 1944, un mois avant la libération de Metz [7],[8].
Avenue Ney
Nommée Avenue Ney dès 1919, elle reprend ce nom après 1944. Le Maréchal Michel Ney s'est engagé en 1787 avec le 4e hussards basé à Metz.
Topographie de la voie
Un seul panneau de rue est localisé à Metz en 2023, il est posé sur le mur de la Caserne Ney, à l'angle avec la rue du Maréchal Lyautey.
À date d'octobre 2022, la rue ne compte aucun arrêts de bus. La rampe de sortie du Parking République débouche devant l'Arsenal. La route est en sens unique entre la place de la République et le Pont Déroulède. Elle est intégralement piétonne sur la traversée de l'Esplanade entre la Rue Winston Churchill et la rue Maréchal Lyautey.
Bâtiments et monuments
- Esplanade de Metz
- Place de la République
- Magasin aux Vivres
- Citadelle de Metz
- Arsenal Ney
- Caserne Ney
Statue du Maréchal Ney
Une statue en bronze, fondue à Paris par Vitoz en 1859, est réalisée par Charles Pêtre en 1855 et a été installée au bout de l'Esplanade, faisant face à l'Avenue Ney. D'une hauteur de 3,8 mètres et d'un poids de 2,5 tonnes, elle représente le maréchal Ney lors de la retraite de Wilna. Le socle a été construit par l'architecte de la ville, Gérard-Victor van der Noot [9]. La statue a été inaugurée par le maréchal François Certain de Canrobert à son emplacement, toujours le même actuellement, le 15 août 1860 [10]. Au début du XXe siècle son socle était protégé par des grilles [11], qui ne sont plus visibles désormais.
Autres statues
Fratin sculpta un cheval arabe, cadeau de l'État à Metz en 1852. Placée d'abord à l'emplacement de la sculpture de Ney, à l'extrémité de l'Esplanade sur l'avenue Ney puis en 1859 à l'extrême opposé. En 1892, la statue a été reléguée dans le Jardin Boufflers.
Faits et anecdotes
Références
- ↑ (fr) BERRAR Jean-Claude, C'était Metz, Strasbourg : Editions du Quotidien, 2015 (ISBN 978-2371640351)
- ↑ (fr) PRILLOT H., « METZ - démolition de la porte de la citadelle en 1901 » sur delcampe.net (consulté le 22 avril 2023)
- ↑ (fr) ARCHIVES DEPARTEMENTALES, « Ville de Metz (StadtMetz) : plan cadastral (1897) » sur archives.metz.fr (consulté le 22 avril 2023)
- ↑ 4,0 et 4,1 (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
- ↑ (fr) DENGER Jacky, « Avenue Ney à Metz : on ne passe plus ! » sur lasemaine.fr (consulté le 3 janvier 2023)
- ↑ (fr) KILLÉ Céline, « Metz : comment la place de la République s'est débarrassée de ses voitures ? » sur Républicain Lorrain (consulté le 3 janvier 2023)
- ↑ (fr) BERRAR Jean-Claude, C'était Metz, Strasbourg : Editions du Quotidien, 2015 (ISBN 978-2371640351)
- ↑ (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
- ↑ (fr) TRIBOUT DE MOREMBERT H., Les Van Der Noot architectes de la ville de Metz, Metz : Société d'histoire et d'archéologie de la Lorraine, 1970 (ISBN n/c)
- ↑ (fr) BERRAR Jean-Claude, Metz au début du XXe siècle, Metz : Editions Serpenoise, 2006 (ISBN 978-2876927513)
- ↑ (fr) BASTIEN René, BECKER Albin, Metz mémoire, Saint-Étienne : Edi Loire, 1996 (ISBN 2-84084-041-3)
Notes
- ↑ Voir les retranscriptions et schémas des fortifications de Metz présents sur atolcd.com, Wikimedia, Limédia ou le plan des portes et remparts de 1775.
- ↑ Voir sur le plan des portes et remparts de 1775.
- ↑ Voir l'image d'archive du Républicain Lorrain.