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'''Laurent-Charles Maréchal''' est un dessinateur, pastelliste et peintre verrier français né à [[Metz]]. On le considère comme le chef de file du mouvement artistique nommé l'[[École de Metz]].
'''Laurent-Charles Maréchal''', dit '''Maréchal de Metz''', est un dessinateur, pastelliste et peintre verrier français né à [[Metz]]. On le considère comme le chef de file du mouvement artistique nommé l'[[École de Metz]].
==Biographie==
==Biographie==
'''Laurent-Charles Maréchal''' est né au 63, [[rue des Allemands]] à [[Metz]] en 1801 d'un père jardinier-pépiniériste<ref name="ville"></ref>. Il se forme à la peinture entre 1820 et 1824 à Paris puis s'établit à Metz avec son beau-frère dans l'[[atelier Maréchal-Gugnon]] en 1833, au 21 [[rue des Murs]]<ref name="ecole">{{Ouvrage|langue=fr|auteur=EISELÉ A.|titre=Metz et son école de peintres (1825-1870)|ville=Metz|edition=Marius Mutelet éditeur|publication=1959}}</ref>.
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En 1845, Charles Baudelaire nomme le courant artistique romantique de Laurent-Charles Maréchal, « [[École de Metz]] ». Celui que l'on surnomme [[Maréchal de Metz]] en devient le leader artistique. Le mouvement réuni une trentaine d'artistes, dont [[Auguste Migette]], entre 1834 et 1870. Ce courant privilégie les représentations de l'histoire et du paysage messin et lorrain. Les premières peintures sur verre de Maréchal furent exposées à Metz et à Paris dès 1839.
En [[1845]], Charles Baudelaire nomme le courant artistique romantique de Laurent-Charles Maréchal, « [[École de Metz]] ». Celui que l'on surnomme [[Maréchal de Metz]] en devient le leader artistique. Le mouvement réuni une trentaine d'artistes, dont [[Auguste Migette]], entre [[1834]] et [[1870]]. Ce courant privilégie les représentations de l'histoire et du paysage messin et lorrain. Les premières peintures sur verre de Maréchal furent exposées à Metz et à Paris dès [[1839]].


Nommé Chevalier de la Légion d’Honneur, puis Officier lors de l’Exposition Universelle de Paris de 1855, Maréchal perd son atelier dans un incendie en 1866. De 1865 à 1867, « Maréchal a produit 331 verrières représentant plus de 250 scènes ou sujets. Dans ce nombre, la Moselle est comprise pour 109 verrières réparties dans 30 communes »<ref name="ecole"></ref>.
Il était ouvrier [[en Chandellerue]] en [[1820]], puis s'est installé [[place Sainte-Croix]] puis au 3 [[rue des Clercs]] <ref name="dico">{{Ouvrage/WAGDico}}</ref>. Il s'installe en [[1853]] au 4 [[rue de Paris]].  


Il cède son entreprise en 1868 à l'industriel [[Charles-François Champigneulle]], tout en gardant la direction artistique. Il s'installe en 1853 au 4 [[rue de Paris]]. En 1871, l'annexion de la Moselle met fin à l'École de Metz. Maréchal et Champigneulle s'installent en 1872 dans un nouvel atelier à Bar-le-Duc. Laurent-Charles Maréchal y meurt en 1887.
Nommé Chevalier de la Légion d’Honneur, puis Officier lors de l’Exposition Universelle de Paris de [[1855]], Maréchal perd son atelier dans un incendie en [[1866]]. De [[1865]] à [[1867]], « Maréchal a produit 331 verrières représentant plus de 250 scènes ou sujets. Dans ce nombre, la Moselle est comprise pour 109 verrières réparties dans 30 communes » <ref name="ecole"></ref>.


En 1880, il réalise le vitrail du couronnement de la Vierge dans la [[basilique Saint-Vincent de Metz]], avec l'[[atelier de Coffetier]]. Quelques années plus tôt, il avait déjà réalisé avec [[Charles-François Champigneulle|Champigneulle]] les vitraux du chœur de la basilique<ref name="stvincent">{{Lien web|url=http://saintvincentmetz.wordpress.com/2010/11/15/laurent-charles-marechal-peintre-et-maitre-verrier-messin/|langue=fr|auteur=PASCALE|titre=En passant par Saint-Vincent…|consulté le=3 février 2013|site=saintvincentmetz.wordpress.com}}</ref>.
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Maréchal aura réalisé un total de 12 000 verrières, dont 4 600 figuratives, sur 1 600 édifices en France. Il était ouvrier [[en Chandellerue]] en 1820, puis s'est installé [[place Sainte-Croix]] puis au 3 [[rue des Clercs]] <ref name="dico">{{Ouvrage/WAGDico}}</ref>.
En [[1880]], il réalise le vitrail du couronnement de la Vierge dans la [[basilique Saint-Vincent de Metz]], avec l'[[atelier de Coffetier]]. Quelques années plus tôt, il avait déjà réalisé avec [[Charles-François Champigneulle|Champigneulle]] les vitraux du chœur de la basilique <ref name="stvincent">{{Lien web|url=http://saintvincentmetz.wordpress.com/2010/11/15/laurent-charles-marechal-peintre-et-maitre-verrier-messin/|langue=fr|auteur=PASCALE|titre=En passant par Saint-Vincent…|consulté le=3 février 2013|site=saintvincentmetz.wordpress.com}}</ref>.
 
Maréchal aura réalisé un total de 12 000 verrières, dont 4 600 figuratives, sur 1 600 édifices en France.  


===Pionnier de la photo messine===
===Pionnier de la photo messine===


Lors de la [[foire de Mai]] de 1833, il présente à [[Metz]] un diorama (procédé illusionniste dessiné) similaire à celui de Louis Daguerre et Charles Marie Bouton, inventé en 1817 <ref name="fauvel">{{Ouvrage/FAUHier}}</ref>.  
Lors de la [[foire de Mai]] de [[1833]], il présente à [[Metz]] un diorama (procédé illusionniste dessiné) similaire à celui de Louis Daguerre et Charles Marie Bouton, inventé en [[1817]] <ref name="fauvel">{{Ouvrage/FAUHier}}</ref>.  


C'est finalement l'opticien messin [[André François Belliéni]] qui importe l'invention originale lorsque l'État rachète le brevet et le passe dans le domaine public en 1839, par le biais du député François Arago. Le diorama de Daguerre devient une attraction populaire de 1822 à 1880.
C'est finalement l'opticien messin [[André François Belliéni]] qui importe l'invention originale lorsque l'État rachète le brevet et le passe dans le domaine public en [[1839]], par le biais du député [[François Arago]]. Le diorama de Daguerre devient une attraction populaire de [[1822]] à [[1880]].


==Réalisations==  
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*Vitraux de l’église Saint-Martin de Hayange construite en 1884 ;
*Vitraux de l’église Saint-Martin de Hayange construite en 1884 ;
*Trois verrières illustrant l'histoire de [[Metz]], salon de Guise de l'[[hôtel de ville de Metz]];
*Trois verrières illustrant l'histoire de [[Metz]], salon de Guise de l'[[hôtel de ville de Metz]];
*Autoportrait, conservé aux [[Musées de la Cour d'Or]] ;
*Autoportrait, conservé au [[Musée de La Cour d'Or|Musée de la Cour d'Or]] ;
*Vitraux de l'église Saint-Ambroise de Paris, dans le 11e arrondissement ;
*Vitraux de l'église Saint-Ambroise de Paris, dans le 11e arrondissement ;
*Vitraux de l'[[église Notre-Dame de Metz]] : la quasi-totalité des 21 vitraux réalisés par l’[[atelier Maréchal-Gugnon]] entre 1841 et 1862<ref name="ville">{{Lien web|url=http://www.metz.fr/metz2/articles/2012/120117_chantier_eglise_notre-dame2.php|auteur=VILLE DE METZ|titre=Le chantier de l'église Notre-Dame : une restauration hors du commun|site=metz.fr|consulté le=3 février 2013|langue=fr}}</ref> ;
*Vitraux de l'[[église Notre-Dame de Metz]] : la quasi-totalité des 21 vitraux réalisés par l’[[atelier Maréchal-Gugnon]] entre 1841 et 1862 <ref name="ville">{{Lien web|url=http://www.metz.fr/metz2/articles/2012/120117_chantier_eglise_notre-dame2.php|auteur=VILLE DE METZ|titre=Le chantier de l'église Notre-Dame : une restauration hors du commun|site=metz.fr|consulté le=3 février 2013|langue=fr}}</ref> ;
*Vitraux de l'[[église Saint-Eucaire de Metz]] (1863) ;
*Vitraux de l'[[église Saint-Eucaire de Metz]] ([[1863]]) ;
*Vitraux de l'[[église Saint-Martin de Metz]] ;
*Vitraux de l'[[église Saint-Martin de Metz]] ;
*Vitraux de la [[basilique Saint-Vincent de Metz]] ;
* Vitraux de la [[basilique Saint-Vincent de Metz]] ;
*Vitraux de l’église Saint-Martin de Pange ;
*Vitraux de l’église Saint-Martin de Pange ;
*Vitraux de la [[cathédrale Saint-Étienne de Metz]] ;
*Vitraux de la [[Cathédrale Saint-Étienne|cathédrale Saint-Étienne de Metz]] ;
*Vitraux de la sacristie du Chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Paris ;
*Vitraux de la sacristie du Chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Paris ;
*Vitrail ''Le Pâtre'' ;
*Vitrail ''Le Pâtre'' ;
*Vitraux de l'église Saint-Georges de Lyon, réalisés entre 1844 et 1857, détruits en septembre 1944.
*Vitraux de l'église Saint-Georges de Lyon, réalisés entre [[1844]] et [[1857]], détruits en septembre [[1944]].


==Odonymie==
==Odonymie==
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Une rue créée en [[1953]] à [[Plantières-Queuleu (quartier)|Plantières-Queuleu]] a pris le nom de Laurent-Charles Maréchal en [[1958]] <ref name=":0" />.{{Lire plus|page=Rue Laurent-Charles Maréchal|label=Rue Laurent-Charles Maréchal}}


==Références==
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[[Catégorie:Né à Metz]]
[[Catégorie:Né à Metz]]
[[Catégorie:Mort au XIXe siècle]]
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Laurent-Charles Maréchal
Laurent-Charles Maréchal
Biographie
Nationalité:FrançaisNaissance:27 janvier 1801 à MetzDécès:17 janvier 1887 à Bar-le-DucActivité(s):Peintre-verrier, peintre, décorateur
Relations
Entourage:Eugène Delacroix (mentor et ami), Auguste Rolland, Auguste Migette, Aimé de Lemud, Louis-Théodore Devilly, Émile Michel (élèves)Travaux ou œuvres:Vitraux (voir rubrique « Réalisations »)
TITLE-PERSO.png


Laurent-Charles Maréchal, dit Maréchal de Metz, est un dessinateur, pastelliste et peintre verrier français né à Metz. On le considère comme le chef de file du mouvement artistique nommé l'École de Metz.

Biographie

Photo de Laurent-Charles Maréchal par Eugène-Gonzave Malardot.

Laurent-Charles Maréchal est né au 63, rue des Allemands à Metz en 1801 d'un père jardinier-pépiniériste [1],[2]. Il se forme à la peinture entre 1820 et 1824 à Paris puis s'établit à Metz avec son beau-frère dans l'atelier Maréchal-Gugnon en 1833, au 21 rue des Murs[3].

En 1845, Charles Baudelaire nomme le courant artistique romantique de Laurent-Charles Maréchal, « École de Metz ». Celui que l'on surnomme Maréchal de Metz en devient le leader artistique. Le mouvement réuni une trentaine d'artistes, dont Auguste Migette, entre 1834 et 1870. Ce courant privilégie les représentations de l'histoire et du paysage messin et lorrain. Les premières peintures sur verre de Maréchal furent exposées à Metz et à Paris dès 1839.

Il était ouvrier en Chandellerue en 1820, puis s'est installé place Sainte-Croix puis au 3 rue des Clercs [4]. Il s'installe en 1853 au 4 rue de Paris.

Nommé Chevalier de la Légion d’Honneur, puis Officier lors de l’Exposition Universelle de Paris de 1855, Maréchal perd son atelier dans un incendie en 1866. De 1865 à 1867, « Maréchal a produit 331 verrières représentant plus de 250 scènes ou sujets. Dans ce nombre, la Moselle est comprise pour 109 verrières réparties dans 30 communes » [3].

Il cède son entreprise en 1868 à l'industriel Charles-François Champigneulle, tout en gardant la direction artistique. En 1871, l'annexion de la Moselle met fin à l'École de Metz. Maréchal et Champigneulle s'installent en 1872 dans un nouvel atelier à Bar-le-Duc. Laurent-Charles Maréchal y meurt en 1887.

En 1880, il réalise le vitrail du couronnement de la Vierge dans la basilique Saint-Vincent de Metz, avec l'atelier de Coffetier. Quelques années plus tôt, il avait déjà réalisé avec Champigneulle les vitraux du chœur de la basilique [5].

Maréchal aura réalisé un total de 12 000 verrières, dont 4 600 figuratives, sur 1 600 édifices en France.

Pionnier de la photo messine

Lors de la foire de Mai de 1833, il présente à Metz un diorama (procédé illusionniste dessiné) similaire à celui de Louis Daguerre et Charles Marie Bouton, inventé en 1817 [6].

C'est finalement l'opticien messin André François Belliéni qui importe l'invention originale lorsque l'État rachète le brevet et le passe dans le domaine public en 1839, par le biais du député François Arago. Le diorama de Daguerre devient une attraction populaire de 1822 à 1880.

Réalisations

Odonymie

Une rue créée en 1953 à Plantières-Queuleu a pris le nom de Laurent-Charles Maréchal en 1958 [2].

Article détaillé : Rue Laurent-Charles Maréchal


Références

  1. 1,0 et 1,1 (fr) VILLE DE METZ, « Le chantier de l'église Notre-Dame : une restauration hors du commun » sur metz.fr (consulté le 3 février 2013)
  2. 2,0 et 2,1 (fr) BASTIEN René, BECKER Albin, Metz mémoire, Saint-Étienne : Edi Loire, 1996 (ISBN 2-84084-041-3)
  3. 3,0 et 3,1 (fr) EISELÉ A., Metz et son école de peintres (1825-1870), Metz : Marius Mutelet éditeur, 1959 (ISBN n/c)
  4. (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
  5. (fr) PASCALE, « En passant par Saint-Vincent… » sur saintvincentmetz.wordpress.com (consulté le 3 février 2013)
  6. (fr) FAUVEL Christian, C'était hier en pays messin, Metz : Editions Serpenoise, 2008 (ISBN 978-2-87692-780-3)

Bibliographie

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