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La place Saint Jacques est une place centrale de Metz qui se situe approximativement sur l'ancien croisement historique de la ville romaine, formé par le decumanus maximus et du cardo maximus. Potentiel forum galloromain, petite placette entourée de bâtiments religieux ensuite, elle s'est agrandie au fil du temps et forme désormais une place principale du commerce et de la restauration messine.
Histoire
Une placette entourée de bâtiments religieux
Au XIe siècle, la place était plus petite de moitié, ne comprenant que l'actuel côté ouest. Au sud-est on trouvait l'église Saint Sauveur construite au IXe siècle, érigée en Collégiale Saint Sauveur au XIe siècle (entre la rue du Petit Paris et la place), et à côté l'église Saint Jacques, construite dans le premier trimestre du XIIe siècle. En 1137 elle est nommée place Saint Jacques, nom qu'on retrouve en 1609 ou 1698 [1]. Dès lors, c'est le nom de place Derrière Saint Sauveur qui est retrouvé dans les textes jusqu'en 1793 [2].
En 1574 [3], l'église Saint Jacques, utilisée par les chanoines après la démolition de l'église Saint Sauveur en 1565, est elle aussi détruite, ce qui permet d'agrandir suffisamment la place pour en faire un lieu de parade militaire. Le cimetière de Saint Jacques est aussi détruit, se trouvant approximativement au centre de la place actuelle. La place est pavée en 1700 et devient une place d'armes en 1730. En 1793 la place devient alors place de la Révolution cette année-là.
Des changements après la Révolution
Suite à la Révolution, comme tous les odonymes religieux, elle change de nom et devient place de la République en 1793 (ou 1794 [2]) puis sous Napoléon, place d'Austerlitz du 18 janvier 1806 à 1815. Elle redevient place Saint Jacques par une décision du conseil municipal de Joseph de Turmel du 1er juillet 1816 puis à nouveau place d'Austerlitz le 8 août 1830 par un arrêté municipal de Jean-Baptiste Charles Bouchotte [3],[1] (ou place de la République en 1848 puis place d'Austerlitz en 1852 [2]), jusqu'en 1874. Elle devient alors allemande de 1874 à 1918 (sous le nom germanisé Jacobsplatz, littéralement place Jacques) et reprend enfin son nom d'origine le 6 octobre 1919. Elle ne changera de nom que durant la Seconde Guerre mondiale pour redevenir Jacobsplatz.
Le 6 octobre 1775, un dôme soutenu par 4 colonnes d'ordre corinthien est posé au milieu de la place. Il est démonté à une date inconnue.
L'expansion de la halle aux légumes
En 1832, une halle aux légumes est construite sur la place, à l'emplacement de l'ancien cimetière de l'église (les fouilles permettent de trouver des cercueils en pierre de Jaumont, mais aussi des pierres d'origine romaine pouvant dater de la première église Saint Sauveur d'avant IXe siècle) sur les plans de Gérard Victor Vandernoot. L'installation nécessite de déplacer la Fontaine Saint Jacques [4]. Elle ouvre le 1er janvier 1833.
Au XIXe siècle, le grand marché de la place était séparé en deux par une allée couverte en zinc de 1878 mètres carrés faisant toute la longueur au centre, avec la présence de plusieurs bornes fontaines [3]. La halle, malfamée et vétuste, est détruite le 11 décembre 1907 [Note 1],[1]. Au centre de la place, à l'emplacement de l'ancien dôme est érigée la colonne de la Vierge protectrice ou Colonne de la Vierge Notre-Dame de Metz, le 15 août 1924.
En 1941, une ruelle couverte est projetée pour relier la rue du Petit Paris à la place, mais le projet n'aboutira pas. Un peu plus tôt en 1842 [Note 2], un autre projet de percement de rue devait permettre de relier la place à la rue Cour de Ranzières depuis le 20/22 rue de Ladoucette.
La place à l'époque moderne
Malgré la disparition du marché au profit du marché couvert, un marché se tient toujours trois fois par semaine au moins jusque dans les années 1970 [5].
Origine des dénominations
Place Saint Jacques
Jacques, fils de Zébédée, dit Saint Jacques, est l'un des douze apôtres de Jésus dans l'Évangile du Nouveau Testament. Un pèlerinage catholique en direction du tombeau situé à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne passe notamment par Metz. La place prend le nom de Saint Jacques de 1137 à 1698 du fait de la présence de l'église Saint Jacques construite dans le premier trimestre du XIIe siècle. Après la désacralisation des odonymes lors de la Révolution, elle redevient place Saint Jacques par une décision du conseil municipal de Joseph de Turmel du 1er juillet 1816 et jusqu'en 1848 (ou 1830, voir dans notre partie Histoire) puis dès 1919. Le nom est confirmé lors de la Commission municipale du 6 octobre 1919.
Jacobzplatz
Sous l'annexion allemande, elle deviendra Jacobsplatz (soit Place Jacques) de 1874 à 1918 et de 1940 à 1944.
Place Derrière Saint Sauveur
De 1698 à 1773 voire 1793 [2], elle prend le nom (peut-être alternativement avec la place Saint Jacques) de place Derrière Saint Sauveur, du fait de la présence de la Collégiale Saint Sauveur et de l'église du même nom sur l'emprise de la place actuelle, fondée au IXe siècle.
Place de la Révolution
Lors de la Révolution, les noms et influences religieuses sont supprimés de la ville. La place est donc renommée en place de la Révolution en 1793 mettant à l'honneur la chute de la monarchie un an plus tôt.
Place de la République
Poursuivant les évolutions sociales et politiques de la France durant les différentes périodes, la place change à nouveau de nom et devient place de la République dès 1794 et jusqu'en 1806. La 1ère République est fondée après la Révolution en 1792 et se terminera en 1804 par la proclamation du Premier Empire de Napoléon. La place reprendra son nom entre 1848 et 1852, durant les 4 ans de la Deuxième République.
Place d'Austerlitz
Suite à la fin de la République et la proclamation de l'Empire en 1804, Napoléon utilise les odonymes pour faire connaître ses grandes victoires guerrières. La place devient place d'Austerlitz entre 1806 et 1815 pour honorer la victoire de la bataille en 1805 contre l'empire russe et autrichien. Elle reprendra ce nom entre 1852 et 1874, au retour du Second Empire (ou de 1830 à 1874, voir dans notre partie Histoire, donc dès l'instauration de la Monarchie de Juillet et le retour du royaume de France).
Topographie de la voie
Un panneau de rue (en émail bleu et forme carrée, peu commun) se trouve sur le mur à l'angle de la Rue de Ladoucette côté nord et indique « Place St Jacques ». Celui de l'angle sud de cette rue a été arraché à une date inconnue entre 2014 et 2017. Les deux autres sont à l'autre extrémité de la place : sur le mur à l'angle sud avec la rue Fabert et sur le mur à l'angle nord de cette rue.
À date d'octobre 2022, la place est entièrement piétonne. Aucun arrêt de bus ne se trouve ici.
Bâtiments et monuments
Statue de Notre-Dame de Metz
La colonne de la Vierge protectrice ou Colonne de la Vierge Notre-Dame de Metz, construite par Jacques Martin, a été installée le 15 août 1924 par Mgr Jean-Baptiste Pelt, selon le souhait de l'évêque Monseigneur Willibrord Benzler [6] durant la Première Guerre mondiale. Le sculpteur obtient pour la statue la médaille de bronze 1925 au Salon des artistes français à Paris.
Faits et anecdotes
n°2En 1976, le magasin « VP Ville de Paris » [5]. Le bar « Le View » en 2018.
Brasserie « Le Bev' » en 2008 [7].
En 1976, le magasin « Profil » [5]. Le bar concept store « Pop White » en 2018.n°4
n°10En 1929, le magasin spécialisé en appareillage médical C. et E. Streisguth [5]. En 2018, le lunettier « Optique Lafayette ».
n°12En 1908, la pharmacie du Laurier [5]. En 2008, la crêperie et glacier « Diet & Delicious ».
n°14En 1908 la pâtisserie Adolphe Kaiser, qui avait une autre boutique Rue Serpenoise [5]. En 2018, bien qu'ayant changé de propriétaire, la pharmacie qui existait jadis au n°12, est au n°14 sous le nom « Pharmacie Lafayette du Laurier ».
n°16En 2008, le « Café des Arts ». En 2018 ou 2019, la brasserie spécialisée en pomme de terre « Robe des Champs ». En 1976, le magasin de montre et bijou « Duret » [5].
n°18Sur l'entrée côté gauche en 1976, le vendeur de semences pour le jardin « Watrinet ». Sur l'entrée droite, le pressing « Pierrette Teintnet » [5].
n°20En 1900 le restaurant Laurrain [5]. Le « Kangourou Café » en 2018.
n°27 Le restaurant gastronomique « Chez Grégoire » en 2008 [7].
n°31Le 31 est relié pendant très longtemps au grand magasin de la rue du Petit-Paris, ce qui explique son style architectural différent.
Sur la place côté rue Fabert, on trouve un petit camion de restauration rapide « Steinhoff » dès 1967 [8] (ici en 1976 [5]) qui se transformera en kiosque fixe plus tard. En juin 2022, cette institution messine ferme toutes ses enseignes dans la ville sauf ce restaurant [9].
La Fontaine Saint Jacques, érigée avant 1498, est déplacée vers le 23 rue de Ladoucette au début du XIXe siècle.
Au bout de la place aux n° 5/7 rue Fabert, on trouve un grand magasin Monoprix jusqu'en juillet 1979 [10]. Après plusieurs projets envisagés, le bâtiment devient finalement un cinéma en décembre 1984. La société Rex Cinéma installe le Palace, un grand cinéma de 7 salles pour 1650 places. Il deviendra Palace-Gaumont en septembre 1988, puis Gaumont en 1997. Il ferme et rouvre sous le nom « Le Klub » en 2018, propriété du groupe Kinépolis.
A côté, au 11 rue Fabert, il y avait au début du XXe siècle le bâtiment des denrées coloniales [6]. En 2023 c'est le restaurant « Pasta Mano ».
Au 20/22 de la rue Ladoucette, au rez-de-chaussée, la vitrine de droite accueille le « Cyrano Bar » en 1970 [5] et l'accès à gauche permet d'aller à l'arrière du bâtiment. Lors de la construction du centre Saint-Jacques, cet étage est détruit pour créer une large d'ouverture qui permet d'accès à la halle marchande. Le fronton ouvragé en pierre est conservé. A une date inconnue entre 2014 et 2017, une grande signalétique « Saint-Jacques » y est ajoutée.
Tous les 15 août, une procession mariale à lieu près de la colonne de la Vierge pour rappeler le 15 août 1940 où des femmes ont déposé au pied de la statue des bouquets de fleurs tricolores avant l'expulsion par l'armée allemande de milliers de Messins et de l'évêque vers la France occupée.
Références
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 (fr) TEXIER Fabienne, Metz, il y a 100 ans en cartes postales anciennes, Prahecq : Editions Patrimoines et médias, 2010 (ISBN 978-2-916757-51-3)
- ↑ 2,0 2,1 2,2 et 2,3 (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 (fr) BERRAR Jean-Claude, C'était Metz, Strasbourg : Editions du Quotidien, 2015 (ISBN 978-2371640351)
- ↑ (fr) REPUBLICAIN LORRAIN, « Savez-vous quel monument d’agrément se trouvait autrefois sur la place Saint-Jacques ? » sur republicain-lorrain.fr (consulté le 16 septembre 2024)
- ↑ 5,00 5,01 5,02 5,03 5,04 5,05 5,06 5,07 5,08 5,09 et 5,10 (fr) BUCCIARELLI Maxime, Metz, un siècle de commerces, Vaux : Serge Domini Editeur, 2007 (ISBN 978-2-912645-98-2)
- ↑ 6,0 et 6,1 (fr) BASTIEN René, BECKER Albin, Metz mémoire, Saint-Étienne : Edi Loire, 1996 (ISBN 2-84084-041-3)
- ↑ 7,0 et 7,1 (fr) METZ MAGAZINE, Les restaurants Messins (sic.), Metz : Metz Magazine 331, 2008 (ISBN n/c)
- ↑ (fr) INCONNU, « Du camion ambulant au 5 points de vente » sur sandwichssteinhoff.fr (consulté le 20 octobre 2024)
- ↑ (fr) DEDOLA Virginie, « « On y a cru jusqu’au bout » : l’enseigne Steinhoff ferme quatre de ses restaurants » sur Républicain Lorrain (consulté le 19 octobre 2024)
- ↑ (fr) THOEN Philippe, « Histoire du Cinéma à Metz : “ Du Cinéma au Kinépolis, 1918 - 1999 ” » sur Société d'histoire de Woippy (consulté le 19 octobre 2024)
Notes
- ↑ Voir l'image 2Fi863 des Archives municipales.
- ↑ Voir le cadastre de 1842.