Rue des Jardins

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Rue des Jardins
Rue des Jardins
Localisation
Quartier:Ancienne VilleSection:2eDébut du tracé:Place d'ArmesFin du tracé:Quai Félix Maréchal
Historique
Dénomination actuelle: En 1761Édifices notables:-Anciens noms:Gartenstrasse, Strasse zum Rathaus
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La rue des Jardins est une rue de Metz dans le centre-ville. Elle relie la place d'Armes au quai Félix Maréchal. Elle doit son nom aux anciens jardins dans lesquels cette rue a été percée dès 1754 [1].

Histoire

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XVIIIe siècle

Plan des jardins au XVIIe siècle avant le percement.

La rue est percée entre 1754 et 1761 [2] par Blondel, à travers les jardins mitoyens qui se tenaient derrière les maisons qui sont aujourd'hui situées de chaque côté de la rue, dont les jardins des religieuses de l'église des Dames de Saint-Pierre ou « Saint-Pierre-aux-Dames » (aux environs du n° 25 actuel). Elle est ensuite ouverte en 1761. Elle restera pendant très longtemps un quartier résidentiel et commercial juif de Metz [3].

XIXe siècle

La voie commence à prendre son aspect actuel, c'est à dire dédiée aux commerçants, et ce principalement à partir du XIXe siècle.

XXe siècle

Au début du XXe siècle, un bloc supplémentaire de maisons se tenait dans le prolongement de la rue, entre la rue de l'Arsenal et la rue d'Alger, à l'endroit où se situe un petit parc et un bloc d'immeuble actuellement [4]. Il y avait notamment un arrêt du tramway de Metz qui remontait la rue des Jardins pour se rendre sur la place d'Armes. Ce bloc a été détruit en 1936 [1].

L'angle de la rue d'Alger et de la rue des Jardins a été reconstruite en courbe lors de la démolition du bloc du bas de la rue.

A la fin du XIXe siècle, un autre bloc de maison se trouvait tout en bas de la rue [4] le long de la rue du Pont-St-Georges. A partir du milieu du XXe siècle, l'emplacement est arasé pour construire un parvis menant sur les quais et un rond-point pour fluidifier le trafic à l'entrée du Pont Saint-Georges et du nouveau quartier du Pontiffroy.

Origine des dénominations

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Rue des Jardins, Gartenstrasse

La ruelle a été percée et construite sur les anciens jardins des maisons avoisinantes. Un renfort en brique a été installé pour consolider la nouvelle route et pour permettre des entrées de ce côté de la voie, avec de nouvelles bâtisses. Ces bouts de terrains appartenaient en grande partie aux religieuses de Saint-Pierre-aux-Dames sur trois-quarts de cette rue qui n'existait pas encore, et aux particuliers qui vivaient dans les maisons bâties sur le quai Saint-Pierre (actuel quai Félix Maréchal) et sur l'ancienne rue du Haut-Poirier (rue du Chanoine-Collin) et rue Chèvremont.

Lors de l'annexion (1871-1918) puis entre 1941 et 1944, la rue s'est nommée Gartenstrasse (traduction littérale allemande du nom français).

Strasse zum Rathaus

Entre 1940 et 1941, elle s’appelait Strasse zum Rathaus, littéralement rue vers l'Hôtel de ville [1].

Bâtiments et monuments

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Faits et anecdotes

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Les numéros des rues ont souvent changé dans l'histoire de la ville, en s'adaptant d'abord aux cantons internes de Metz, aux quartiers, ou quelques fois en fonction des changements des rues elles-mêmes. On trouve par exemple une boutique de vêtements « A la mode de Paris » au n°10, qui n'est pas le n°10 actuel de la rue.

Au niveau de l'angle avec la rue d'Alger, au début du XXe siècle, on y trouvait un bureau de tabac (Tabak & Cigarren) et un débit de boisson (Ausschank Lothringerbräu) à l'angle. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, il y avait un boucher avec un trompe-l'œil qui accueillait les visiteurs depuis le bas de la rue [3]. Au début des années 2000, c'est un restaurant italien. En 2022 c'est un restaurant italien « Amicii ».

Au n°2 (la numérotation se faisait dans l'autre sens), durant la Première Guerre mondiale, situé dans le bloc de maisons qui était situé en bas de la rue et qui a été détruit depuis, il y avait une grande brasserie-restaurant appartenant à Josef Riedel [Note 1]. Ce grand bâtiment faisait l'angle de la rue de la boucherie Saint-Georges et de la rue d'Alger. En 1920, il y avait une station de tramway, les « Teintureries réunies » et un bureau de tabac. A droite se trouvait le café « Zur Krone » au début du XXe siècle [5].

Juillet 1909 : Ouverture au 45 rue des Jardins du cinéma A la Couronne, une salle de 100 personnes, probablement situé dans le bloc d'immeubles détruit depuis [réf. souhaitée]. Il ferme quand l'Apollo ouvre rue du Pont Saint-Georges en 1911.

n°2A l'entrée de la rue, côté Cathédrale Saint-Étienne, on trouve la « grande maison de meubles » (n° 2 actuel) au début du XXe siècle. En 1970, les « Stocks Américains » [6]. La pharmacie située au 6 déménage à une date inconnue au n°2 et jusqu'en 2020, c'était la « pharmacie de l'Hôtel de ville ». En 2022 c'est la « pharmacie des Jardins ».

Entre 2017 et 2019 c'était le vendeur de produits de la ferme « Ferme Belle Vue ». Fermé en 2019 et à l'abandon, le local était toujours vide en 2022.n°4

n°5La « Grande chemiserie Perfect House » tenue par Marcel Roos en 1920. En 2007 le bouquiniste de livres anciens Jean-Luc Moresi tient la « librairie Moresi » [6].

n°5bisLe magasin d'ameublement « Au bucheron » [6] en 1920. En 2007 le magasin d'ameublement « Gibus », toujours là en 2022.

n°6En 1970 c'était une pharmacie [6]. A une date inconnue entre les années 70 ou 2000, la pharmacie déménage au n°2. En 2008 on peut encore voir le caducée sur le côté gauche de la devanture du maroquinier « Evelyn Clemen's Diffusion ». Cette devanture est par la suite refaite et la boutique devient en 2014 « Elise Boutique », toujours présent en 2022.

n°10Depuis les années 1800, le 10 de la rue des Jardins est occupé par des ateliers de marchands d'optiques puis de photographes. De 1839 [7] à sa mort, on y trouve le studio de Casimir Volmerange-Oulif, l'un des importateurs du diorama avec Laurent-Charles Maréchal, et aujourd'hui considéré comme le premier photographe messin. Au 10 s'installe son fils et associé jusqu'en 1866, tandis que son père passe au 9. Le n°10 sera repris par un dénommé Klein [8], puis un dénommé Schall, mentionné dans l'annuaire de 1869 [9]. Le local est ensuite occupé par Jean-Baptiste Maroldt en 1877, qui déménagea aussi au 9, Julius Jungblut de 1896 à 1910, puis les frères Gros. Toute une série de photographes messins... En 1929, Marcel Roos a un magasin de maroquinerie et chapeaux « A la mode de Paris » [6]. Dans le même immeuble se trouvait l'éditeur Marius Mutelet. Au milieu des années 2000, c'est une librairie. En 2007, le numismate et cartophile Jean-Pierre d'Angelo tient la boutique.

Article détaillé : Casimir Volmerange-Oulif

En 1836, François Verronnais installe l'imprimerie fondée en 1793 dans la caserne du quai Saint Pierre par son père Louis Verronnais [5]n°14. L'imprimeur Jules Verronnais s'installe ensuite en novembre 1854 au n°14, reprenant la succession de son père. Il le quitte en 1870 lors de l'annexion et l'établissement est cédé en 1881 à M. Fischer. C'est ici que naît le journal Le Petit Messin le 15 avril 1883. En 1884 ce dernier est repris par les frères Even et l'impression est faite désormais par M. Béha. En 1920 le magasin de vannerie et d'articles de ménage d'Alfred Gasser [6]. A une date inconnue, la devanture en bois a été remplacée par une construction en pierre. En 2007, c'est un antiquaire. Le local était abandonné en 2008. En 2013 c'est une friperie « Chic & Cheap », en 2017 et 2022 une agence immobilière « Orpi ».

n°34Au n°34 (numérotation actuelle), anciennement 38-40, au croisement de la rue et du petit escalier pour descendre au quai depuis le Pontiffroy, on trouvait en 1920 ou en 1936 [10]. le magasin de décoration « À la ménagère ». En 1902 c'était la boucherie Hensgen [6]. Au début des années 2000, et toujours en 2022, c'est un restaurant indien « Meena Mehal ».

n°37Un bar en 1997 [Note 2]. En 2022, le bar « Le Cagibi ».

Contrairement à des idées reçues, Napoléon n'a jamais séjourné dans cette rue, au n°9 [5].

Références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
  2. (fr) BARBIAN Fabrice, FLAYEUX Isabelle, Metz d'antan, Metz : Hervé Chopin éditions, 2011 (ISBN 978-2357200784)
  3. 3,0 et 3,1 (fr) BASTIEN René, BECKER Albin, Metz mémoire, Saint-Étienne : Edi Loire, 1996 (ISBN 2-84084-041-3)
  4. 4,0 et 4,1 (fr) VILLE DE METZ, « Ville de Metz (StadtMetz) : plan cadastral (1897) » sur Archives municipales de Metz (consulté le 22 décembre 2022)
  5. 5,0 5,1 et 5,2 (fr) BERRAR Jean-Claude, C'était Metz, Strasbourg : Editions du Quotidien, 2015 (ISBN 978-2371640351)
  6. 6,0 6,1 6,2 6,3 6,4 6,5 et 6,6 (fr) BUCCIARELLI Maxime, Metz, un siècle de commerces, Vaux : Serge Domini Editeur, 2007 (ISBN 978-2-912645-98-2)
  7. (fr) MIROIR DU TEMPS, « Photographes et éditeurs à Metz vers 1900 » sur Miroir du temps (consulté le 13 février 2013)
  8. (fr) BRASME Pierre, « Le premier photographe messin : Etienne Casimir Oulif » sur pbrasme.unblog.fr (consulté le 11 février 2013)
  9. (fr) FAUVEL Christian, C'était hier en pays messin, Metz : Editions Serpenoise, 2008 (ISBN 978-2-87692-780-3)
  10. (fr) GRANDVEAUX Michèle, « Rue des Jardins » sur Promenade temporelle (consulté le 5 mars 2023)

Notes

  1. Voir photo p26 de l'ouvrage suivant : (fr) BERRAR Jean-Claude, Metz au début du XXe siècle, Metz : Editions Serpenoise, 2006 (ISBN 978-2876927513)
  2. Voir p49 du livre suivant : (fr) BASTIEN René, BECKER Albin, Metz mémoire, Saint-Étienne : Edi Loire, 1996 (ISBN 2-84084-041-3)

Bibliographie

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