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Place du Quarteau
La place du Quarteau est une petite place de Metz-Centre entre la Place Saint-Louis et la place Coislin.
Histoire
La petite place existe depuis avant XIIIe siècle et se nommait « au Quartal » en 1245 [1]. La corporation des Drapiers y tient une halle en 1262, reconstruite en 1315. Elle longe aussi la halle au blé, également affecté à un marché de fruits et légumes supprimé en 1879. À l'angle avec l'actuelle rue du Grand Cerf se trouvait une porte de la première enceinte de Metz : la Porte du Champ qui permettait d'accéder au Champ-à-Seille (actuelle place Coislin). Elle disparaît avec l'extension des remparts [2] au XIIIe siècle qui intègre cette partie dans la ville. Elle devient, avant 1420, la place du Quarteau, et est donnée à l'hôpital Saint-Nicolas.
En 1490, on dit « au Quairtaul » puis en 1625, la rue qui vient de la Place Saint-Louis est nommée « rue au Quarteau » englobée finalement dans la place. Le Champ-à-Seille est utilisé pour construire une grande caserne militaire en 1726. Lorsque les troupes allemandes la réquisitionnent en 1870, elle devient en 1875 la Scheffelsplatz. Elle reprendra son nom de place du Quarteau en 1918 puis redeviendra allemande entre 1940 et 1944.
Avant la démolition de la caserne Saint-Louis (actuelle place Coislin) en 1930, la place du Quarteau est l'un de ses points d'entrée, en venant de la Place Saint-Louis. La place du Quarteau s'étend alors jusqu'aux angles de la caserne. Dans cet angle entre la rue Saint-Henry et la rue Coislin, on accède à la cour de la caserne par un portail. Une petite fontaine se trouve au centre de la place.
Origine des dénominations
Place du Quarteau, Rue au Quarteau, Au Quartal, Au Quairtaul
Au Moyen âge, on pratiquait sur cette place le quartage des denrées, une façon de mesurer les produits. Une taxe était prélevée pour la ville par l'hôpital Saint-Nicolas qui la loue dès 1420. La mesure est en lien avec les mesurages de certains grains à la halle au blé à proximité entre le XIIIe et le XIXe siècle. Le nom de place du Quarteau est donné avant 1420, avant de prendre plusieurs autres noms (rue du Quarteau en 1625, au Quartal en 1245 et au Quairtaul en 1490). La place du Quarteau perdra son nom à deux reprises avant de le reprendre, lors des deux annexions.
Scheffelsplatz
Littéralement « place du Scheffel », le nom est donné par les Allemands entre 1875 et 1918 puis entre 1940 et 1944. Le Scheffel, ou boisseau en français, est une unité de mesure des grains, entre 50 et 222 litres selon les régions [1].
Topographie de la voie
En 2022, un panneau de rue simple sur fond bleu se trouve sur le mur à l'angle avec la Rue Royale et indique « place du Quarteau ». Un deuxième se trouve sur le mur du bâtiment à l'angle avec la rue des Huiliers. Un dernier est sur le mur du bureau de tabac à l'angle de la voie qui mène vers la place Coislin.
À date d'octobre 2022, la place est piétonne sur sa moitié côté centre piétonnier mais reste ouverte aux voitures en sens unique entre la place Coislin et la rue de l'Abreuvoir. Il n'y a aucun arrêt de bus.
Bâtiments et monuments
Faits et anecdotes
La numérotation de la place commence en bas de la rue du Grand Cerf et se termine place Coislin ce qui fait que le n°22 se trouve à l'angle de la rue du Grand Cerf et le n°39 à l'angle de la rue Saint Henry. Une partie des numéros a été modifié à une période inconnue après la première annexion [Note 1].
De 2017 à 2023n°24, le bar-restaurant « Les Vedettes » tenu par la conseillère municipale puis adjointe au maire Rachel Burgy [3]. Il est repris par Paul Zehren, le gérant de « la Dame Jeanne » qui y déménage le bar [4] précédemment installé rue Mazelle [5]. En 1966, le « café St Louis » [Note 2] communiquait déjà directement avec le bâtiment du 5 rue Royale.
n°27En 1912, la confiserie-pâtisserie d'Albert Lutz qui succède à Auguste Prudhomme [6]. En 2008, le bar-concert « le Tunnel ». Un bar en 1981 [Note 3].
n°29En 1981, le pressing « Pierrette Teintnet » [Note 3]. En 2018 ou 2023, le primeur « Prime Primeurs ».
n°31Au 31 la « brasserie Union-Messine » en 1947 [Note 4].
n°33/42A cette numérotation (qui a été modifiée depuis, le 33), à l'angle entre la rue de la Fontaine et la place, on trouve le bâtiment du magasin de meubles Kraemer en 1955 [Note 5]. La façade, avec de larges baies vitrées au 1er étage, a été depuis modifiée. L'intérieur du bâtiment avait été rénové en 1908.
n°34Au 34 actuel, à l'angle avec la rue Royale se trouvait la boulangerie Steckler dans les années 70. En 2022, c'est une agence « Groupama ».
n°35 Au début du XXe siècle, on y trouve la boutique de « D. Gerstenhaber & Cie », non loin du magasin de meubles très prisé des frères Gerstenhaber [7]. En 1997, il y avait un bureau de tabac « Le Longchamps » sur l'entrée de gauche (un bureau de tabac déjà présent en 1964 [Note 6]), et un cordonnier « Pluriel » sur l'entrée de droite (en 1963 et 1964 c'était un coiffeur « Lancôme »). Le cordonnier ferme vers 2014, puis c'est l'emplacement du fleuriste « Merlino ». A gauche, la cave à cigares « Le Longchamps » est reprise en 2023. L'établissement avait notamment été géré par Rémy Tritschler, ancien conseiller municipal de Metz [8]. Le bâtiment est l'œuvre de l'architecte Knobloch en 1910, comme indiqué sur l'immeuble.
Sur le côté Est de la place, les maisons qui formait le bloc le long de la rue Royale ont été détruites (dont la boutique de H. Friess [Note 7]) dans les années 60, ainsi que la maison qui faisait l'angle avec la rue Coislin afin d'ouvrir la nouvelle place Coislin. Une barre d'immeuble est construite le long de la rue Royale de ce côté. On y trouve en 2023 la direction régionale Grand Est de SNCF Mobilités.
n°28Au 28 actuel (un bloc comprenant en 1919 les n° 28, 30, 32 et 34-36 [Note 1]) :
- Aux précédemment 30/32/34-36 place du Quarteau, le magasin « Lion Frères » en 1981 [Note 3] et 1964. Le bâtiment en baie vitrée (34-36) installé sur l'ancienne maison d'angle en pierre de Jaumont (30 et 32) a été construit en 1964 par le magasin d'ameublement [Note 8]. En 2008 ou 2017 c'est le magasin « C'est deux euros ... », avec une académie de danse à l'étage.
- Au 34/36 se trouve la « Maison Lutz » en 1919 [Note 9].
Références
- ↑ 1,0 et 1,1 (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
- ↑ (fr) INCONNU, « Metz, histoire des portes et remparts » sur Google Maps (consulté le 23 janvier 2023)
- ↑ (fr) SPECIALE Anthony, « Metz : pourquoi ce bar très connu du centre-ville a décidé de fermer » sur actu (consulté le 27 octobre 2024)
- ↑ (fr) FEBVAY Jenniver, « Metz : le nouveau propriétaire du bar Les vedettes n’est pas un inconnu » sur La Semaine (consulté le 27 octobre 2024)
- ↑ (fr) PRODHON Marine, « Metz : la Dame Jeanne sans pression, sans chichi » sur La Semaine (consulté le 27 octobre 2024)
- ↑ (fr) BUCCIARELLI Maxime, Metz, un siècle de commerces, Vaux : Serge Domini Editeur, 2007 (ISBN 978-2-912645-98-2)
- ↑ (fr) REPUBLICAIN LORRAIN, « M. Jacques Gerstenhaber » sur republicain-lorrain.fr (consulté le 3 février 2024)
- ↑ (fr) FEBVAY Jennifer, « Metz : Gilles Bohr tourne la page du tabac Le Longchamp » sur lasemaine.fr (consulté le 3 février 2024)
Notes
- ↑ 1,0 et 1,1 Voir le plan de 1919.
- ↑ Voir les images des archives municipales sous la référence d'ouvrage 2PC10947.
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 Voir les images des archives municipales sous la référence d'ouvrage 2PC10923.
- ↑ Voir les images des archives municipales sous la référence d'ouvrage 2PC10928.
- ↑ Voir les images des archives municipales sous la référence d'ouvrage 2PC10924.
- ↑ Voir l'image 2Fi579 des Archives municipales.
- ↑ Voir image p44 de (fr) BASTIEN René, BECKER Albin, Metz mémoire, Saint-Étienne : Edi Loire, 1996 (ISBN 2-84084-041-3)
- ↑ Voir les images référencées sous la notice 2PC10930 aux Archives municipales.
- ↑ Voir les images référencées sous la notice 2PC10931 aux Archives municipales.