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« En Chaplerue » : différence entre les versions
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Au Concile de Lyon en [[1274]], l'ordre des Frères de la Pénitence du Christ est supprimé par le pape Gregoire X. Le couvent situé à l'angle de la Chaplerue et de l'actuelle [[rue Dupont-des-Loges]], derrière la chapelle, est alors réattribué à des repenties puis des cisterciennes (1289-1304) <ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://abbayes-de-france.asso-web.com/58+les-fondations-religieuses-en-lorraine.html|auteur=VARIN Eric|titre=Les fondations religieuses en Lorraine|site=Abbayes et Monastères de la France et de ses Régions|consulté le=2 février 2023}}</ref> par [[Bouchard d'Avesnes]], [[évêque de Metz]]. Dès [[1304]], les grandes familles de Metz enrichissent le nouveau prieuré du Petit-Clairvaux. | Au Concile de Lyon en [[1274]], l'ordre des Frères de la Pénitence du Christ est supprimé par le pape Gregoire X. Le couvent situé à l'angle de la Chaplerue et de l'actuelle [[rue Dupont-des-Loges]], derrière la chapelle, est alors réattribué à des repenties puis des cisterciennes (1289-1304) <ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://abbayes-de-france.asso-web.com/58+les-fondations-religieuses-en-lorraine.html|auteur=VARIN Eric|titre=Les fondations religieuses en Lorraine|site=Abbayes et Monastères de la France et de ses Régions|consulté le=2 février 2023}}</ref> par [[Bouchard d'Avesnes]], [[évêque de Metz]]. Dès [[1304]], les grandes familles de Metz enrichissent le nouveau prieuré du Petit-Clairvaux. |
Version du 2 avril 2023 à 11:17
En Chaplerue est une rue de Metz-Centre. Comme d'autres rues de Metz avec cette dénomination particulière (En Fournirue, En Jurue, En Bonne Ruelle...), cette voie est sans doute originaire de l'ancien réseau de voiries de la cité gallo-romaine [1], et précise ce qui représentait cet endroit. Ici, les chapelles... ou les chapeliers.
Histoire
Origine des dénominations
Chapeleresrue, Chaipeleriue, Chapellerue, En Chaplerue
L'origine du nom de la Chaplerue proviendrait des chapelles sises dans cette rue, la chapelle du Petit-Clairvaux (aussi dénommé selon les sources Clervaux [2] ou Clarivaux [3], un monastère à l'angle avec la rue Dupont-des-Loges) et la chapelle du Saint-Esprit (à l'angle de la rue des Parmentiers) dont la grange existe toujours à l'arrière du n°23 [4].
Mais selon certains historiens, ce nom pourrait provenir aussi des chapeliers dans cette artère commerciale du centre [3].
La théorie des chapelles peut être confirmée par la présence d'un couvent occupé par les Frères de la Pénitence du Christ à l'endroit du Petit-Clairvaux jusqu'à la fin du XIIIe siècle.
On dénomme cette rue Chapeleresrue (ou Chaipeleruwe [5]) en 1220 puis Chapeleirue en 1269. En 1278 et 1299 elle s'appelle Chaipeleriue (ou Chaipeleirue). Puis entre 1475 et 1634, c'est Chapelrue ou Chapellerue, ce qui atteste cette fois de la présence des édifices religieux, construits effectivement aux XVIe et XVe siècle.
La rue prend le nom de Chaplerue en 1773. Sur le plan général des alignements en 1842, il est inscrit Chaplirue.
Kapellenstrasse
Dénomination par les Allemands lors des deux annexions, entre 1875 et 1914 puis entre 1940 et 1944. Traduction littérale de la « rue des Chapelles ».
Bâtiments et monuments
Abbaye du Petit-Clairvaux
Au Concile de Lyon en 1274, l'ordre des Frères de la Pénitence du Christ est supprimé par le pape Gregoire X. Le couvent situé à l'angle de la Chaplerue et de l'actuelle rue Dupont-des-Loges, derrière la chapelle, est alors réattribué à des repenties puis des cisterciennes (1289-1304) [6] par Bouchard d'Avesnes, évêque de Metz. Dès 1304, les grandes familles de Metz enrichissent le nouveau prieuré du Petit-Clairvaux.
Une bulle du 22 janvier 1631 érige alors le Petit-Clairvaux en abbaye. Louis XV unit les biens du Petit-Clairvaux à l'Abbaye cistercienne d'hommes du Pontiffroy en 1741 mais à la veille de Noël 1756, le Roi décide de supprimer l'abbaye du Petit-Clervaux, dont les biens sont unis à l'hôpital Saint-Nicolas. L'abbaye devient une « maison de redressement pour filles perdues et mendiants professionnels » [7]. Trente ans plus tard, la maison régulière est saccagée par les Révolutionnaires et tout son patrimoine recouvert ou abandonné pour ne laisser aucun vestige, tandis que la chapelle est en ruine.
Chapelle et Grange du Saint-Esprit
Cette chapelle, située à l'autre bout du pâté de maison, a un destin lié. Le Saint-Esprit compte une petite église et un hôpital donnant sur la place Faucotte au XVe siècle. La Grange du Saint-Esprit devient la propriété de l'hôpital Saint-Nicolas en 1514 tandis que l'hospice est transformé en auberge en 1567. En 1580, la grange (rachetée par la ville en 1524) devient dépôt de munitions pour la guerre, puis grenier d'une capacité de 2000 sacs de grains. L'abbaye étant abandonnée en 1756, la chapelle est en ruine mais la grange reste propriété municipale au moins jusqu'en 1860.
A une date inconnue durant la première annexion (1870 - 1918), la ville de Metz abandonne ce bien au profit du Grenier de Chèvremont et de la grange de la Commanderie Saint-Antoine. La chapelle est détruite au XIXe siècle.
Sur les vestiges du Petit-Clairvaux et du Saint-Esprit, la ville construit alors des immeubles de bureaux et de commerces, ainsi qu'un parking (accès rue Dupont-des-Loges) en 1953. La Grange est le seul bâtiment encore visible au XXIe siècle, à l'arrière du n°23, à l'angle de la rue des Parmentiers (en 2018, derrière le magasin A l'ombre des marques).
Faits et anecdotes
Dès la fin du XIXe siècle, les Messins rejoignent cette rue pour les restaurants qui s'y trouvent. La brasserie Hister s'y trouve, ainsi que la maison Moitrier depuis 1873, un traiteur et fabricant de conserves dont l'usine construite en 1878 se trouvait sur l'ancien emplacement de la chapelle du Petit-Clairvaux, de la maison régulière attenante et de la grange du Saint-Esprit. A côté, l'ancienne maison abbatiale est reconvertie en appartements pour Emile Moitrier. Cette fabrique disparaît suite à la Seconde Guerre mondiale (en 2019 c'est un ensemble de boutiques et bureaux dont un opticien).
Très réputée, la maison Moitrier a été fréquentée par de grandes personnalités de l'Histoire comme le maréchal Foch, Winston Churchill, Rudolf Hesse ou l'écrivain Claude Farrère [3].
n°84Au début du siècle, au n°84 (sur l'actuelle place de la Laïcité) il y avait la boutique d'Auguste Maurice, un coiffeur faisant l'angle avec la rue des Parmentiers [réf. souhaitée].
Références
- ↑ (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
- ↑ (fr) GRANDVEAUX Michèle, « Rue Chaplerue » sur Promenade temporelle (consulté le 11 janvier 2023)
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 (fr) BARBIAN Fabrice, FLAYEUX Isabelle, Metz d'antan, Metz : Hervé Chopin éditions, 2011 (ISBN 978-2357200784)
- ↑ (fr) CHERY Marie-Odile, « Metz : la grange cachée de la Chaplerue » sur Républicain Lorrain (consulté le 2 février 2023)
- ↑ (fr) ICARECONCEPT, « En Chaplerue » sur Passé Présent (consulté le 1er février 2023)
- ↑ (fr) VARIN Eric, « Les fondations religieuses en Lorraine » sur Abbayes et Monastères de la France et de ses Régions (consulté le 2 février 2023)
- ↑ (fr) BELLARD, André, Adieux au Petit-Clairvaux, Metz : ACADEMIE DE METZ, Mémoires de Metz vol. 135/136 (ISBN n/c)
Bibliographie
- (fr) BELLARD, André, Adieux au Petit-Clairvaux, Metz : ACADEMIE DE METZ, Mémoires de Metz vol. 135/136 (ISBN n/c)