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En [[451]], Attila et les Huns entrent dans Metz et mettent à sac la ville. La gaule romaine perd du terrain et le peuple est durablement envahi par les Francs et les Alamans dès [[470]]<ref>Jean-Louis | En [[451]], Attila et les Huns entrent dans Metz et mettent à sac la ville. La gaule romaine perd du terrain et le peuple est durablement envahi par les Francs et les Alamans dès [[470]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur=MASSON Jean-Louis|titre=Histoire Administrative de la Lorraine : des provinces aux départements et à la région|ville=Paris|publication=1982|ISBN=978-7-6300-0406-6|edition=Editions Fernand Lanore}}</ref>. | ||
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=== Siège de Metz et annexion française === | === Siège de Metz et annexion française === | ||
En [[1551]] et début [[1552]], le [[Traité de Chambord]] signé entre le Royaume de France et les princes allemands<ref> | En [[1551]] et début [[1552]], le [[Traité de Chambord]] signé entre le Royaume de France et les princes allemands<ref>{{Lien web|url=https://archive.org/details/briefeundaktenz02kommgoog/page/340/mode/2up?view=theater|langue=de|titre=Briefe und Akten zur Geschichte des sechzehnten Jahrhunderts : mit besonderer Rücksicht auf Bayerns Fürstenhaus, auf Veranlassung und mit Unterstützung Seiner Majestät des Königs von Bayern Maximilian II|site=archive.org|consulté le=30 novembre 2022|auteur=BRANDI Karl}}</ref> officialise la cession des trois villes nommées [[Trois-Évêchés]] à la France. En [[1552]], le roi de France, [[Henri II]], annexe la ville de Metz en entrant dans l'enceinte avec ses troupes mais [[Charles Quint]] et les soldats du Saint-Empire romain germanique font le [[Siège de Metz]] pour reprendre le pouvoir. La ville est défendue par le [[Duc de Guise]] jusqu'en [[1553]]. | ||
En [[1648]], Metz devient française ''de jure'' par la ratification du [[Traité de Westphalie]]. | En [[1648]], Metz devient française ''de jure'' par la ratification du [[Traité de Westphalie]]. | ||
=== Guerre de Prusse et annexion allemande === | === Guerre de Prusse et annexion allemande === | ||
En [[1871]], Metz, comme l'Alsace et une partie de la [[Moselle]], est rattachée au nouvel Empire allemand (Deuxième Reich) par l'empereur Guillaume Ier après la guerre franco-prussienne de [[1870]] et le [[Traité de Francfort]]. La ville, qui était ''de facto'' allemande depuis 1 an, devient le chef-lieu du [[district de Lorraine]] (comprenant la Moselle moins l'arrondissement de Briey à l'ouest, et le nord-est de la Meurthe, définissant ainsi l'actuelle frontière entre la Moselle et la Meurthe-et-Moselle) au sein de la région-empire d'Alsace-Lorraine et entamera de profondes transformations sous le règle de Guillaume II. En 1911<ref>http://www.verfassungen.de/x/elsass-lothringen/verfassung1911.htm</ref>, Metz devient ville de l'État fédéré d'Alsace-Lorraine dont la capitale est Strasbourg. | En [[1871]], Metz, comme l'Alsace et une partie de la [[Moselle]], est rattachée au nouvel Empire allemand (Deuxième Reich) par l'empereur Guillaume Ier après la guerre franco-prussienne de [[1870]] et le [[Traité de Francfort]]. La ville, qui était ''de facto'' allemande depuis 1 an, devient le chef-lieu du [[district de Lorraine]] (comprenant la Moselle moins l'arrondissement de Briey à l'ouest, et le nord-est de la Meurthe, définissant ainsi l'actuelle frontière entre la Moselle et la Meurthe-et-Moselle) au sein de la région-empire d'Alsace-Lorraine et entamera de profondes transformations sous le règle de Guillaume II. En 1911<ref>{{Lien web|langue=de|auteur=BETHMANN HOLLWEG Theobald von|url=http://www.verfassungen.de/x/elsass-lothringen/verfassung1911.htm|titre=Gesetz über die Verfassung Elsaß-Lothringens|site=verfassungen.de|consulté le=30 novembre 2022}}</ref>, Metz devient ville de l'État fédéré d'Alsace-Lorraine dont la capitale est Strasbourg. | ||
=== Metz durant les deux Guerres mondiales === | === Metz durant les deux Guerres mondiales === | ||
Au début de la Première guerre mondiale, en [[1914]], Metz reste allemand et devient une ville de garnison, réputée pour être « la plus fortifiée au monde »<ref>https://www.lasemaine.fr/metz-etait-la-carcassonne-de-lest/</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage/TEXCartes}}</ref>. | Au début de la Première guerre mondiale, en [[1914]], Metz reste allemand et devient une ville de garnison, réputée pour être « la plus fortifiée au monde »<ref>{{Lien web|langue=fr|site=lasemaine.fr|auteur=LA SEMAINE|url=https://www.lasemaine.fr/metz-etait-la-carcassonne-de-lest/|titre=Metz était la Carcassonne de l’Est|consulté le=11 janvier 2011}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage/TEXCartes}}</ref>. | ||
A la fin de la guerre en [[1918]], la cité messine redevient française et sa population rejette vivement « l'envahisseur » en retirant la majorité de l'influence allemande de ses rues. | A la fin de la guerre en [[1918]], la cité messine redevient française et sa population rejette vivement « l'envahisseur » en retirant la majorité de l'influence allemande de ses rues. |
Version du 1 décembre 2022 à 22:04
Metz est une commune française du département de la Moselle, situé dans la région Grand Est, ancienne capitale des Médiomatriques, de l'Austrasie, de la Lotharingie, de la République messine puis de la région Lorraine.
Histoire
Histoire antique
Le peuple celte des Médiomatriques s'installe dans l'actuel département de la Moselle au IIIe siècle av. JC. Les Romains dénomment le peuple Mediomatrix ou Médiomatrices au milieu du Ier siècle av. JC et Metz se trouve sur l'oppidum situé sur la colline Sainte-Croix, le chef-lieu de la tribu. Lors de la conquête romaine en -52, Divodurum Mediomatricorum est rattaché à la province gallo-romaine de la Gaule Belgique. Au IIIe siècle, Divodurum se situe au centre exact de la province de Belgica prima (Belgique première) où Trèves est le chef-lieu.
En 451, Attila et les Huns entrent dans Metz et mettent à sac la ville. La gaule romaine perd du terrain et le peuple est durablement envahi par les Francs et les Alamans dès 470[1].
Royaume de France et Austrasie
A la mort de Clovis en 511, le royaume des Francs est partagé entre ses fils. Le nord du royaume, comprenant l'équivalent de la Belgique, du Luxembourg, l'ouest de l'Allemagne et la Lorraine, est l'Austrasie. La capitale est d'abord Reims, puis en 548, Metz, donnant le nom de Royaume de Metz. Il prend le nom d'Austrasie, en gardant Metz comme capitale, à la fin du VIe siècle. Le royaume disparaît en 751, avec le début de l'Empire carolingien, et Pépin le Bref qui réunit les Francs.
En 855, le Traité de Prüm officialise la création de la Lotharingie, partie nord du royaume de Lothaire II. Il s'étend du nord de l'Allemagne au nord des Alpes. A la mort du roi en 869, Charles II le Chauve se fait couronner à Metz, désignée de facto comme capitale du royaume. La région se retrouve rattachée au royaume de Germanie en 880 mais en 928 devient le Duché de Lotharingie. Enfin en 959, le duché est divisé en deux, au nord et au sud, la Basse-Lotharingie, et la Haute-Lotharingie qui deviendra la Lorraine en 1047.
Saint-Empire romain germanique et République messine
Au XIe siècle, le Saint-Empire romain germanique fonde la principauté épiscopale de Metz, un État dont Metz est la capitale autant du diocèse (fondé au IVe siècle) que de la principauté. Metz devient une ville libre d'Empire au sein du Saint-Empire romain germanique en 1180.
En 1234, le pouvoir épiscopal messin affirme son assise dans la cité, ce qui n'est pas au goût des familles messines. A l'issue de la Guerre des Amis, l'évêque de Metz Jean Ier d'Apremont est chassé par les bourgeois messins et la ville devient la république messine, un gouvernement autonome oligarchique et républicain au sein de l'Empire. La ville obtient sa notoriété de « Metz la riche ».
Siège de Metz et annexion française
En 1551 et début 1552, le Traité de Chambord signé entre le Royaume de France et les princes allemands[2] officialise la cession des trois villes nommées Trois-Évêchés à la France. En 1552, le roi de France, Henri II, annexe la ville de Metz en entrant dans l'enceinte avec ses troupes mais Charles Quint et les soldats du Saint-Empire romain germanique font le Siège de Metz pour reprendre le pouvoir. La ville est défendue par le Duc de Guise jusqu'en 1553.
En 1648, Metz devient française de jure par la ratification du Traité de Westphalie.
Guerre de Prusse et annexion allemande
En 1871, Metz, comme l'Alsace et une partie de la Moselle, est rattachée au nouvel Empire allemand (Deuxième Reich) par l'empereur Guillaume Ier après la guerre franco-prussienne de 1870 et le Traité de Francfort. La ville, qui était de facto allemande depuis 1 an, devient le chef-lieu du district de Lorraine (comprenant la Moselle moins l'arrondissement de Briey à l'ouest, et le nord-est de la Meurthe, définissant ainsi l'actuelle frontière entre la Moselle et la Meurthe-et-Moselle) au sein de la région-empire d'Alsace-Lorraine et entamera de profondes transformations sous le règle de Guillaume II. En 1911[3], Metz devient ville de l'État fédéré d'Alsace-Lorraine dont la capitale est Strasbourg.
Metz durant les deux Guerres mondiales
Au début de la Première guerre mondiale, en 1914, Metz reste allemand et devient une ville de garnison, réputée pour être « la plus fortifiée au monde »[4],[5].
A la fin de la guerre en 1918, la cité messine redevient française et sa population rejette vivement « l'envahisseur » en retirant la majorité de l'influence allemande de ses rues.
En 1940, comme le reste de la France occupée, Metz devient à nouveau allemand, sous le Troisième Reich, ville du Gau Westmark comprenant l'actuelle Moselle et les lander de Sarre et du Palatinat. La libération de Metz a lieu le 19 novembre 1944 à la fin de la guerre, et la Bataille de Metz dure jusqu'au 13 décembre.
Époque contemporaine
De 1974 à 2015, Metz est la préfecture et chef-lieu de la région Lorraine.
Géographie
Origine du nom
Patrimoine
Références
- ↑ (fr) MASSON Jean-Louis, Histoire Administrative de la Lorraine : des provinces aux départements et à la région, Paris : Editions Fernand Lanore, 1982 (ISBN 978-7-6300-0406-6)
- ↑ (de) BRANDI Karl, « Briefe und Akten zur Geschichte des sechzehnten Jahrhunderts : mit besonderer Rücksicht auf Bayerns Fürstenhaus, auf Veranlassung und mit Unterstützung Seiner Majestät des Königs von Bayern Maximilian II » sur archive.org (consulté le 30 novembre 2022)
- ↑ (de) BETHMANN HOLLWEG Theobald von, « Gesetz über die Verfassung Elsaß-Lothringens » sur verfassungen.de (consulté le 30 novembre 2022)
- ↑ (fr) LA SEMAINE, « Metz était la Carcassonne de l’Est » sur lasemaine.fr (consulté le 11 janvier 2011)
- ↑ (fr) TEXIER Fabienne, Metz, il y a 100 ans en cartes postales anciennes, Prahecq : Editions Patrimoines et médias, 2010 (ISBN 978-2-916757-51-3)