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''[[Divodurum]]'' est l'une des villes romaines les plus importantes de Gaule (plus peuplée que ''Lutetia'' par exemple), elle doit donc se doter d'un édifice à la hauteur de son développement. Le grand amphithéâtre est construit par les Romains à la fin du [[Ier siècle]] dans l'actuel [[Sablon (quartier)|Sablon]], approximativement à l'emplacement du [[passage de l'Amphithéâtre]] et du [[Centre Pompidou-Metz]], peut-être sous l'empereur Vespasien (69-79) <ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=INCONNU|url=http://en.moselle.free.fr/Histoire/histoireamphitheatre.htm|titre=Le grand amphithéâtre de Metz|site=En Moselle|consulté le=28 décembre 2024}}</ref>. Sa taille en fait l'un des plus grands du monde romain à son inauguration. En dimension, il fait 148 x 124 m en ovale, 30 à 35 mètres de haut, peut contenir 25 000 places, est entouré de 76 arcades et 50 gradins, avec des murs de 1.2 a 1.6 m, avec une arène de 65 x 41 m. C'est le bâtiment le plus grand de toutes les Gaules. | |||
Au [[XIXe siècle]], les ruines se trouvent alors sur la « [[redoute du Pâté]] » (ou lunette du Pâté), nommé aussi pâté hors de la [[porte Saint Thiébault]]. L'amphithéâtre est alors, à nouveau, excavé par les Allemands en [[1902]] dans le lieu-dit de la [[Fosse aux Serpents]] pour construire la nouvelle [[Gare de Metz-Ville|gare]] commandée par Guillaume II et la [[gare de Metz-Marchandises]]. [[Paul Tornow]], premier conservateur des Monuments historiques de Lorraine, souhaite découvrir l'édifice. L'Empire a déjà investit 10 000 marks et 7 mois de travaux pour les fouilles, il en faudrait 200 000 de plus et changer les plans de la gare : l'empereur préfère remblayer le tout. | Durant les invasions barbares successives du [[IVe siècle|IVe]] au [[VIe siècle]], l'amphithéâtre est pillé. Ses pierres sont probablement déjà utilisées pour construire la première ceinture de [[Remparts de Metz|remparts]] à la fin du [[IIIe siècle]] (et le [[petit Amphithéâtre de Metz]]), et l'édifice se retrouve hors des murs de la cité. Délaissé, notamment suite au désintérêt pour les jeux du cirque, il ne tombe pas en ruines mais au fil des siècles, les terres du Sablon deviennent des champs, un cimetière y est construit, et l'édifice commence à être oublié. Le terrain est arasé et une activité de commerces et d'artisanat se développe dans la zone au [[IVe siècle]] <ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://www.inrap.fr/metz-la-fouille-du-quartier-de-l-amphitheatre-4940#|auteur=GEBUS Laurent|titre=À Metz, la fouille du quartier de l'amphithéâtre|site=inrap.fr|consulté le=14 décembre 2023}}</ref>. Le quartier est occupé jusqu'au [[VIe siècle]]. | ||
=== Un monument oublié mais conservé === | |||
[[Fichier:GalloRomainMetz.jpg|gauche|vignette|226x226px|Emplacement de l'édifice.]] | |||
L'édifice se retrouve à nouveau en-dehors de la deuxième ceinture de remparts du [[XIIIe siècle]], derrière les fossés immergés et laissé au milieu des marais de la [[Seille (cours d'eau)|Seille]]. En [[1552]], avec le siège de Metz, le quartier devient militaire et le bâtiment est enseveli <ref>{{Ouvrage/TEXCartes}}</ref>. Claude Chastillon en [[1614]] fait apparaître dans une gravure les vestiges de l'édifice <ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur=TRAPP Julien, LEONARD Julien, WAGNER Pierre-Edouard|titre=[https://hal.univ-lorraine.fr/hal-03288755/document Représenter Metz au XVIIe siècle. Le travail de Claude Chastillon]|ville=Metz|edition=Les cahiers lorrains : organe des sociétés littéraires et scientifiques de Metz et de la Moselle|publication=2021}}</ref>. En [[1737]] <ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=LALLEMANT Laëtitia|url=https://www.republicain-lorrain.fr/culture-loisirs/2021/05/06/savez-vous-que-l-amphitheatre-etait-l-un-des-plus-grands-construits-par-les-romains|titre=Savez-vous que l’amphithéâtre de Metz était l’un des plus grands construits par les Romains ?|site=Républicain Lorrain|consulté le=24 janvier 2023}}</ref>, lors de la construction du bastion de la [[redoute de la Seille]] par [[Cormontaigne]], un repérage est fait par les constructeurs. Mais la chose militaire nécessite d'avoir des zones dégagées en dehors des remparts. | |||
Au [[XIXe siècle]], les ruines se trouvent alors sur la « [[redoute du Pâté]] » (ou lunette du Pâté), nommé aussi pâté hors de la [[porte Saint Thiébault]]. L'amphithéâtre est alors, à nouveau, excavé par les Allemands en [[1902]] dans le lieu-dit de la [[Fosse aux Serpents]] pour construire la nouvelle [[Gare de Metz-Ville|gare]] commandée par Guillaume II et la [[gare de Metz-Marchandises]]. Des vestiges sont trouvés dont une pièce de monnaie à l'effigie de Constantin. [[Paul Tornow]], premier conservateur des Monuments historiques de Lorraine, souhaite découvrir l'édifice. L'Empire a déjà investit 10 000 marks et 7 mois de travaux pour les fouilles, il en faudrait 200 000 de plus et changer les plans de la gare : l'empereur, de visite le 16 mai [[1903]] <ref>{{Ouvrage/BERMémoire}}</ref>, préfère remblayer le tout. | |||
Au [[XXIe siècle]], le nouveau [[quartier de l'Amphithéâtre]], zone d'urbanisation lancée avec la construction du [[Centre Pompidou-Metz]] et d'un ensemble de commerces et de résidences dans une zone proche de l'édifice, rend hommage à cette histoire. De nouvelles fouilles sont ainsi faites en [[2007]] dans le quartier. | Au [[XXIe siècle]], le nouveau [[quartier de l'Amphithéâtre]], zone d'urbanisation lancée avec la construction du [[Centre Pompidou-Metz]] et d'un ensemble de commerces et de résidences dans une zone proche de l'édifice, rend hommage à cette histoire. De nouvelles fouilles sont ainsi faites en [[2007]] dans le quartier. | ||
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Selon la légende, ce lieu aurait servi de premier lieu de culte aménagé par les Chrétiens. un oratoire dédié à Saint Pierre par [[Saint Clément]] était placé au coeur de l'arène après avoir noté le [[Graoully]] dans la [[Seille (cours d'eau)|Seille]] et libéré Metz du démon. | Selon la légende, ce lieu aurait servi de premier lieu de culte aménagé par les Chrétiens. un oratoire dédié à Saint Pierre par [[Saint Clément]] était placé au coeur de l'arène après avoir noté le [[Graoully]] dans la [[Seille (cours d'eau)|Seille]] et libéré Metz du démon. | ||
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L'amphithéâtre de Metz (à ne pas confondre avec le petit amphithéâtre de la rue Sainte Marie) est un édifice monumental construit par les Gallo-Romains à la fin du Ier siècle, considéré comme l'un des plus grands du monde romain.
Histoire
La construction d'un édifice colossal
Divodurum est l'une des villes romaines les plus importantes de Gaule (plus peuplée que Lutetia par exemple), elle doit donc se doter d'un édifice à la hauteur de son développement. Le grand amphithéâtre est construit par les Romains à la fin du Ier siècle dans l'actuel Sablon, approximativement à l'emplacement du passage de l'Amphithéâtre et du Centre Pompidou-Metz, peut-être sous l'empereur Vespasien (69-79) [1]. Sa taille en fait l'un des plus grands du monde romain à son inauguration. En dimension, il fait 148 x 124 m en ovale, 30 à 35 mètres de haut, peut contenir 25 000 places, est entouré de 76 arcades et 50 gradins, avec des murs de 1.2 a 1.6 m, avec une arène de 65 x 41 m. C'est le bâtiment le plus grand de toutes les Gaules.
Durant les invasions barbares successives du IVe au VIe siècle, l'amphithéâtre est pillé. Ses pierres sont probablement déjà utilisées pour construire la première ceinture de remparts à la fin du IIIe siècle (et le petit Amphithéâtre de Metz), et l'édifice se retrouve hors des murs de la cité. Délaissé, notamment suite au désintérêt pour les jeux du cirque, il ne tombe pas en ruines mais au fil des siècles, les terres du Sablon deviennent des champs, un cimetière y est construit, et l'édifice commence à être oublié. Le terrain est arasé et une activité de commerces et d'artisanat se développe dans la zone au IVe siècle [2]. Le quartier est occupé jusqu'au VIe siècle.
Un monument oublié mais conservé
L'édifice se retrouve à nouveau en-dehors de la deuxième ceinture de remparts du XIIIe siècle, derrière les fossés immergés et laissé au milieu des marais de la Seille. En 1552, avec le siège de Metz, le quartier devient militaire et le bâtiment est enseveli [3]. Claude Chastillon en 1614 fait apparaître dans une gravure les vestiges de l'édifice [4]. En 1737 [5], lors de la construction du bastion de la redoute de la Seille par Cormontaigne, un repérage est fait par les constructeurs. Mais la chose militaire nécessite d'avoir des zones dégagées en dehors des remparts.
Au XIXe siècle, les ruines se trouvent alors sur la « redoute du Pâté » (ou lunette du Pâté), nommé aussi pâté hors de la porte Saint Thiébault. L'amphithéâtre est alors, à nouveau, excavé par les Allemands en 1902 dans le lieu-dit de la Fosse aux Serpents pour construire la nouvelle gare commandée par Guillaume II et la gare de Metz-Marchandises. Des vestiges sont trouvés dont une pièce de monnaie à l'effigie de Constantin. Paul Tornow, premier conservateur des Monuments historiques de Lorraine, souhaite découvrir l'édifice. L'Empire a déjà investit 10 000 marks et 7 mois de travaux pour les fouilles, il en faudrait 200 000 de plus et changer les plans de la gare : l'empereur, de visite le 16 mai 1903 [6], préfère remblayer le tout.
Au XXIe siècle, le nouveau quartier de l'Amphithéâtre, zone d'urbanisation lancée avec la construction du Centre Pompidou-Metz et d'un ensemble de commerces et de résidences dans une zone proche de l'édifice, rend hommage à cette histoire. De nouvelles fouilles sont ainsi faites en 2007 dans le quartier.
Mythes et légendes
Selon la légende, ce lieu aurait servi de premier lieu de culte aménagé par les Chrétiens. un oratoire dédié à Saint Pierre par Saint Clément était placé au coeur de l'arène après avoir noté le Graoully dans la Seille et libéré Metz du démon.
Architecture
Références
- ↑ (fr) INCONNU, « Le grand amphithéâtre de Metz » sur En Moselle (consulté le 28 décembre 2024)
- ↑ (fr) GEBUS Laurent, « À Metz, la fouille du quartier de l'amphithéâtre » sur inrap.fr (consulté le 14 décembre 2023)
- ↑ (fr) TEXIER Fabienne, Metz, il y a 100 ans en cartes postales anciennes, Prahecq : Editions Patrimoines et médias, 2010 (ISBN 978-2-916757-51-3)
- ↑ (fr) TRAPP Julien, LEONARD Julien, WAGNER Pierre-Edouard, Représenter Metz au XVIIe siècle. Le travail de Claude Chastillon, Metz : Les cahiers lorrains : organe des sociétés littéraires et scientifiques de Metz et de la Moselle, 2021 (ISBN n/c)
- ↑ (fr) LALLEMANT Laëtitia, « Savez-vous que l’amphithéâtre de Metz était l’un des plus grands construits par les Romains ? » sur Républicain Lorrain (consulté le 24 janvier 2023)
- ↑ (fr) BERRAR Jean-Claude, Memoire En Images : Metz Tome I, Saint-Cyr-sur-Loire : Editions Alan Sutton, 1996 (ISBN 2-84253-028-4)
Bibliographie
- (fr) PUSKA L., « Les Amphithéâtres de la ville de Divodurum » sur free.fr (consulté le 13 janvier 2023)