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Tour Camoufle
La tour Camoufle est l'un des vestiges des remparts de Metz, une tour cylindrique fortifiée située le long de l'avenue Foch, construite en 1437 et désaffectée.
Histoire
La tour est construite dans un angle du rempart antique, érigé au XIIIe siècle sur le tracé des murs romains, en 1437 (les travaux débutant en 1436 [1]), non pas sur le rempart directement mais dans le mur de la fausse-braie situé à mi-chemin entre la porte Serpenoise et la porte Saint Thiébault. Elle est probablement édifiée sur une ancienne tour ronde couverte déjà mentionnée en 1405 [2]. Elle a pour but de défendre le front sud de la cité, et jouera son rôle notamment durant le siège de Metz en 1444 puis 1552.
C'est le maître bombardier choisi par les Treize, Jacob de Castel (ou Jacques Castel [3]) dit Camoufle ou Cammoufle, qui dessine les plans. L'homme de guerre a plusieurs fois sauvé la ville [4] et la tour, au départ nommée Tour du Champ à Panne [5] du fait de son emplacement, ou Tour Serpenoise [6] prend son nom de « Tour Commoufle » qui deviendra Camoufle, ou encore Tour derrière Sainte Glossinde. Cité comme étant un artilleur hors pair, on dit aussi qu'il a arrêté seul une troupe de 800 cavaliers français, jusqu'à être même suspecté d'avoir conclu un pacte avec le diable [5].
Lors de la construction du nouveau rempart, plus au sud, en 1732, Cormontaigne décide de conserver la tour qui n'est plus dans l'alignement de l'enceinte du XVIIIe. La tour est de nouveau préservée lors de la destruction des remparts en 1902 par les Allemands pour construire le ring et combler les fossés Serpenoise pour s'ouvrir sur la Neustadt. Mais elle est en partie enterrée, de plus de la moitié de sa hauteur (16,75 mètres de haut, 26,45 avec son toit en poivrière installé au XVIIe siècle).
L'édifice est inscrit aux monuments historiques en 1929 dans la liste des vestiges des remparts [7].
Désaffectée, elle abritait à la fin des années 90 le système électronique et informatique de gestion des commandes de circulation de la ville [3] puis dans les années 2010 du matériel pour les services des espaces verts et de la propreté urbaine. Elle est restaurée en 2007 [8].
Architecture
Construite sur un plan cylindrique, il s'agirait de la « première fausse braie moderne » de la ville [1] avec un boyau souterrain communiquant avec l'arrière de cette fausse-braie. Elle a des murs d'une épaisseur de 2,20 à 3,30 m et mesure 11,45m de diamètre à sa base dans le fossé remblayé, 10,90m au rez-de-chaussée au niveau de la fausse-braie. Au total, il y a 4 niveaux.
Références
- ↑ Revenir plus haut en : 1,0 et 1,1 (fr) MORELLE Nicolas, “La fausse-braie médiévale de Metz, PAVE du square Camoufle” (RFO PAVE square Camoufle 2021), Metz : Metz Métropole, 2021 (ISBN n/c)
- ↑ (fr) DIDIOT Mylène, Metz, une ville fortifiée : étude des comptes des Gouverneurs des Murs de la ville (1463-1543), Metz : Université de Lorraine, 2017 (ISBN n/c)
- ↑ Revenir plus haut en : 3,0 et 3,1 (fr) MARTIN Jean, Metz histoire & architecture, Metz : Editions Serpenoise, 1995 (ISBN 2876922231)
- ↑ (fr) INSPIRE METZ, « Tour Camoufle » sur tourisme-metz.com (consulté le 28 janvier 2025)
- ↑ Revenir plus haut en : 5,0 et 5,1 (fr) REPUBLICAIN LORRAIN, « Savez-vous pourquoi elle s’appelle tour Camoufle ? » sur republicain-lorrain.fr (consulté le 28 janvier 2025)
- ↑ (fr) GRANDVEAUX Michèle, « Rempart-Saint-Thiebault » sur Autour des Arènes de Metz Sablon (consulté le 22 janvier 2025)
- ↑ (fr) MINISTERE DE LA CULTURE, « Vestiges de l'enceinte du Moyen-Age » sur POP : la plateforme ouverte du patrimoine (consulté le 28 janvier 2025)
- ↑ (fr) K. Anna, « La Tour Camoufle à Metz » sur La Communauté de Moselle (consulté le 22 janvier 2025)
Bibliographie
- (fr) MORELLE Nicolas, “La fausse-braie médiévale de Metz, PAVE du square Camoufle” (RFO PAVE square Camoufle 2021), Metz : Metz Métropole, 2021 (ISBN n/c)