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Rue de Ladoucette
La rue de Ladoucette est une rue du centre-ville de Metz formée sur l'ancien cardo maximum de la ville romaine (reliant Lyon à Trèves), c'est à dire l'axe principal nord-sud qui reliait la colline Sainte-Croix au forum central puis à la route vers Scarpone, l'Avenue Serpenoise.
Histoire
Située sur le cardo maximus de l'ancien oppidum gaulois de Divodurum, la rue de Ladoucette a été formée le 26 février 1870 par la fusion de deux rues existantes : de la rue Taison à la place Saint-Jacques, la rue du Plat-d'Étain ; et de la place jusqu'à la rue Serpenoise, la rue de la Fontaine-Saint-Jacques [1]. La première voie tenait son nom des potiers installés à cet endroit et d'une enseigne du même nom qui existait encore avant 1870 (comme on peut le retrouver avec la Rue du Petit Paris ou la rue du Grand Cerf), et la deuxième de la fontaine installée sur la place à l'angle avec la rue du Petit Paris [2], démontée en 1903 et désormais située dans la cour du 37-39 rue du Pont-des-Morts [3],[4].
Dès 1875, le tramway de Metz sous la forme d'un tram hippomobile, propose de passer par la Fournirue et la Place d'Armes, traversant ensuite la rue de Ladoucette. Mais ce tracé n'est pas retenu pour les deux premières lignes inaugurées (l'une de Moulins à Montigny, l'autre de Mazelle au Pontiffroy [5]). Le tracé est ensuite réutilisé par le tramway électrifié en 1914 et les lignes passant par la rue de Ladoucette pour relier la place d'Armes à la gare ou l'usine à gaz [6].
On peut retrouver une illustration célèbre dans plusieurs ouvrages qui mentionne un « carrefour dangereux » à l'angle entre la rue et la Fournirue au début du XXe siècle, où le tramway tournait dans un virage très sec pour rejoindre la place Saint-Jacques [7].
Avant la création du centre Saint-Jacques et la démolition d'une vaste partie de l'hypercentre à cet emplacement, une cour pavée en impasse débouchait sur le 20 rue Ladoucette. Depuis, c'est l'un des accès au centre commercial.
Entre 1940 et 1944, la rue est rassemblée à la rue Serpenoise et devient la Römerstrasse.
Origine des dénominations
Römerstrasse
Rue de Ladoucette / Ladoucettestrasse
Louis-Napoléon-Loetitia-Charles de Ladoucette, dit baron Louis-Charles de Ladoucette, est sénateur et président du conseil général de Moselle. Avec son épouse Emilie Victorine Thibault, il lègue une partie de leur fortune à la Moselle lors de la mort de leur fille unique Berthe [4]. Un arrêté municipal du 26 février 1870, quelques mois après la mort du baron, offre la gratitude de la ville à son donateur.
Bâtiments et monuments
La Fontaine Saint-Jacques
En 1903, cette nouvelle mais courte voie est dans l'actualité suite à la construction d'un des premiers grands magasins de Metz à l'angle avec la rue du Petit-Paris [1]. Ces travaux font surtout disparaître la fontaine Saint-Jacques, antérieure à 1498 [3], démolie en 1730 mais remontée en 1759, qui avait été déplacée de la place Saint-Jacques vers le 23 rue Ladoucette au début du XIXe siècle.
Cette dernière est finalement déposée suite à la construction du grand immeuble et remontée dans la cour du 37-39 rue du Pont-des-Morts. Les riverains manifestent d'ailleurs contre le déplacement de ce monument séculaire. Le monument, qui faisait plusieurs mètres de haut, était surmonté d'une statue de Saint-Jacques, détruit pendant la Révolution de 1789.
Faits et anecdotes
La boutique de R. Alexandre au début du XXe siècle [4].n°16n°17A l'angle avec la Place Saint-Jacques, une « Coutellerie Centrale » en 1992 [Note 1]. La marbrerie installée sur les murs extérieurs a été retirée à une date ultérieure pour refaire apparaître la pierre de taille et la pierre de Jaumont. Une boutique « Mauboussin » en 2017 ou 2024.n°18Avant la création du centre Saint-Jacques, on y trouvait le magasin de chaussures « Watrinet » [8]. C'est une agence « BNP Paribas » jusqu'en 2020 puis le restaurant « Le Salon Bleu ».
n°20On trouvait en 1964 dans l'impasse donnant sur le n°20 de la rue, la pâtisserie du Laboratoire Epstein et l'atelier du céramiste M.P. Koppe [Note 2]. La boutique de Julius Mast au début du XXe siècle [4]. Jacques-Augustin Ladoucette y vit en 1788.
n°20/22Au 20/22 de la rue Ladoucette, au rez-de-chaussée, la vitrine de droite accueille le « Cyrano Bar » en 1970 [9] et l'accès à gauche permet d'aller à l'arrière du bâtiment. Ces bâtiments appartenaient à la famille de Ladoucette au XVIIIe siècle [4]. Au n°22, des clés de croisés représentant des têtes ont été forgées par Pierre Lamiral, qui vit à proximité en 1769, rue Cour de Ranzière selon Auguste Migette. Les deux immeubles ont failli être démolis lors de la construction du centre Saint-Jacques, mais à la place la large ouverture qui menait à une petite cours sert de point d'entrée pour accéder à la halle marchande. Le fronton ouvragé en pierre est conservé. A une date inconnue entre 2014 et 2017, une grande signalétique « Saint-Jacques » y est ajoutée.
n°24Au début du XXe siècle, la boutique de Wilhelm Theiss se situe au n°24 (caviste « Nicolas » depuis 1989) sur l'entrée gauche (ou Eugène See) [4]. Sur l'entrée droite, le coiffeur « Diagonal » en 1992 [Note 1] ou 2019.
n°26Une papeterie au début du XXe siècle [Note 3]. Le bâtiment a été détruit et remplacé par un ensemble pour la création du centre Saint-Jacques.
A l'angle avec la rue Tête d'Or, dans l'entrée du centre Saint-Jacques, la boulangerie « La Brioche Dorée » en 1992 [Note 1] ou 2019. En 2024 c'est le traiteur asiatique « Pho Viet Nam ».
En 1818 [4], le conseil municipal valide le projet de percée à l'emplacement du n°22, dans l'axe de la place Saint Jacques, afin de relier la rue de Bons Enfants mais aussi l'impasse Gobelcourt. L'idée est abandonnée la même année mais revient au conseil en 1836. On le voit sur les cadastres comme « nouvelle rue projetée » en 1842, et sera à nouveau en discussion en 1879.
Références
- ↑ 1,0 et 1,1 (fr) BARBIAN Fabrice, FLAYEUX Isabelle, Metz d'antan, Metz : Hervé Chopin éditions, 2011 (ISBN 978-2357200784)
- ↑ (fr) VILLE DE METZ, « Ville de Metz (1842) : plan général des alignements 9Fi3152 » sur Archives municipales de Metz (consulté le 3 février 2023)
- ↑ 3,0 et 3,1 (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
- ↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5 et 4,6 (fr) BERRAR Jean-Claude, C'était Metz, Strasbourg : Editions du Quotidien, 2015 (ISBN 978-2371640351)
- ↑ (fr) THOEN Philippe, « Le tramway hippomobile à Metz » sur Raconte moi Woippy (consulté le 30 novembre 2022)
- ↑ (fr) THOEN Philippe, « Le tramway à Metz ou des rails dans la ville » sur SHW-Woippy (consulté le 11 février 2023)
- ↑ (fr) BASTIEN René, BECKER Albin, Metz mémoire, Saint-Étienne : Edi Loire, 1996 (ISBN 2-84084-041-3)
- ↑ (fr) FAUVEL Christian, STEINMETZ Emmanuel, Metz Nostalgie 1945 - 1975, Metz : Editions des Paraiges, 2018 (ISBN 978-2-37535-088-1)
- ↑ (fr) BUCCIARELLI Maxime, Metz, un siècle de commerces, Vaux : Serge Domini Editeur, 2007 (ISBN 978-2-912645-98-2)
Notes
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 Voir l'image 1Fi517 des Archives municipales.
- ↑ Annotations de l'image suivante : (fr) DICOP André, « Metz, impasse donnant sur le n° 20 de la rue de Ladoucette 2Fi285 » sur Archives Municipales de Metz (consulté le 2 février 2023)
- ↑ Voir l'image p43 de l'ouvrage suivant : (fr) BERRAR Jean-Claude, C'était Metz, Strasbourg : Editions du Quotidien, 2015 (ISBN 978-2371640351)