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Portes de Metz
Voici une liste des portes de Metz, qui ont permis au fil des siècles de rentrer et sortir de la cité fortifiée lorsqu'elle disposait de remparts. Certaines sont encore présentes de nos jours dans la ville.
Historique
Après le premier mur gallo-romain du IIIe siècle, au IXe siècle et au Xe siècle, Metz construit de nouveaux remparts pour défendre la cité, qui englobe désormais l'île du Saulcier, toute l'île Chambière et l'Outre-Seille. On entre dans la ville par une multitude de ponts qui deviendront pour la plupart les futures portes (Porte Serpenoise et Porte Saint-Thiebault au sud, Porte Maizelle et porte des Allemands sur la Seille, portes du pont Thiefroy et pont des Morts sur la Moselle).
En 1235, les remparts sont renforcés avec 6 km de murailles et 38 tours [1]. En 1324, on entre dans 18 portes désormais : la porte Serpenoise, la porte Saint-Thiébaut, la porte en Chandellerue, la porte des Repenties, la poterne Saint-Nicolas, la porte Mazelle, la porte des Allemands, la porte Sainte-Barbe, la porte du pont Dame-Colette, la porte du Haut-Champé, la porte de France, la Porte du Pont Rémond, la Porte de la Saux-en-Rhimport, la Porte de Chambière, la Porte de l'Hôtel-Lambert, la porte d'Outre-seille, la porte du Pontiffroy, la porte du pont des Morts, la porte d'Anglemur et la porte de Patar [2].
En 1771, dans le Dictionnaire universel de la France, du cartographe lorrain Mathias Robert de Hesseln, seulement 7 portes sont citées. « On entre dans Metz par sept portes ; savoir, la porte des Allemands, la porte Mazelle, la porte S. Thibault, la porte du pont des Morts, autrement appelée la porte de France, la porte de Thionville, la porte Chambrière & la porte de Saulcy. Plusieurs de ces portes ou pont-levis sont répétés deux, trois & même quatre fois ; les unes ont une double porte de bois & les autres plusieurs ponts-levis, suivant les différents ouvrages de fortifications qui les défendent. »
Au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, de nouvelles portes sont ouvertes dans les nouveaux remparts. La quasi totalité des portes seront détruites lors des grands travaux de l'annexion à la fin du XIXe et au début du XXe siècle par les Allemands qui arasent les remparts et comblent les douves des fossés et une partie de la Seille.
Liste des portes
- Porte Scarponaise (du XIIIe siècle au niveau de l'actuel square Gallieni, détruite en 1561 pour construire la Citadelle) puis Porte Serpenoise (un tunnel de 1852 à 1901, puis un arc de triomphe en 1903 encore en place aujourd'hui Avenue Robert Schuman).
- Porte de la Citadelle (point d'entrée de l'ancienne Citadelle de Metz se situant à l'emplacement de l'actuel début de l'Avenue Ney dans le prolongement de la rue des Clercs), nommée selon certains plans Porte Royale [3] ou Porte Royal de la Citadelle (sic.) [4]. Détruite avec la fortification, sans doute vers 1816 [réf. souhaitée].
- Porte du Secours (sortie sud de la Citadelle de Metz pour rejoindre le bastion, qui comme son nom l'indique était une issue de secours en cas d'attaque), sur certains plans nommée aussi Porte de la Citadelle étant la deuxième porte dans les murs de la fortification, elle devient l'unique Porte de la Citadelle après la destruction de la Citadelle en 1816. Elle se trouvait sur l'actuel pont Déroulède. Rasée avec l'arasement des remparts en 1901.
- Porte Saint-Louis ou Porte d'Enfer, porte située dans l'avancement de la Citadelle du côté de la Moselle, derrière le Magasin à poudre, et qui permet de rejoindre la Vieille Mozelle (bras mort de la Moselle) par la deuxième enceinte. Peut-être construite au XIIIe siècle, détruite avec la fortification, sans doute vers 1816 [réf. souhaitée]. Inexistante sur les plans de 1858 [Note 1].
- Porte Saint-Thiebault, avec un pont-levis à bras et contrepoids [5], sur l'actuel Rempart St-Thiébault (du XIIIe siècle à 1739, déplacée sur le rempart de l'actuelle avenue Foch jusqu'en 1909, elle sera la dernière détruite lors des travaux de l'annexion [6]), à l'emplacement de l'actuel n°38. Elle est restaurée en 1844. Anciennement nommée Porte des Arènes, ou Porte du Midi entre 1739 et (potentiellement) 1805 [5].
- Porte Maizelle puis Porte Mazelle (sur l'actuelle place Mazelle du XIIIe siècle à 1739, puis un peu plus au sud au croisement de l'actuelle avenue Jean XXIII jusqu'en 1905 [réf. souhaitée]). Parfois nommée Porte Muzelle.
- Porte des Allemands sur la Seille, construite à l'emplacement que l'on connaît encore aujourd'hui en 1230, doublée en 1445 avec la deuxième porte actuelle puis en 1674 un peu plus loin sur la rue du Général Ferrié [réf. souhaitée].
- Porte de Sarrelouis, sur la double couronne du fort de Bellecroix au XVIIIe siècle. Détruite [réf. souhaitée]. Inexistante sur les plans de 1858 [Note 1].
- Porte de la Courtine, accès au retranchement de Guise, sur l'actuel Boulevard Paixhans. Détruite [réf. souhaitée]. Inexistante sur les plans de 1858 [Note 1].
- Porte de Sainte-Barbe ou porte de l'Arsenal au bout du pont éponyme à l'est du retranchement de Guise, entre 1730 et 1904 [réf. souhaitée]. Une deuxième porte est citée bien qu'étant selon les sources la même : la porte du pont Rengmont ou porte du Pont Rémond prenait sa place du XIIIe siècle au XVe siècle.
- Porte en Chandeleirue ou porte en Chandellerue, du rempart du XIIIe siècle, sur les remparts de la Seille, toujours visible aujourd'hui mais murée.
- Porte Chambière qui signifiait l'entrée depuis l'île du même nom, entre 1630 et 1905, aujourd'hui au début de l'avenue de Blida, sur le Pont des Grilles [réf. souhaitée]. Déjà nommée en 1324.
- Porte du pont Thiefroy ou porte du Pontiffroy sur la Moselle (actuelle place du Pontiffroy) au XIIIe siècle, déplacée au bord de l'eau (actuel Pont Tiffroy) de 1738 [7] à 1867, elle est ensuite déplacée [8] jusqu'à sa démolition en 1905 ou 1901. Inexistante sur les plans de 1858 [Note 1].
- Porte du Pont des Morts sur la Moselle (croisement Rue Sous-le-Palais et rue du Pont des Morts) au XIIIe siècle, déplacée au bord de l'eau (actuel Pont des Morts) de 1831 à 1901 [réf. souhaitée]. Nommée Porte du Saulcy sur les plans de 1858 [Note 1].
- Porte de France à l'entrée du Fort Moselle (actuel Pont du Canal) [réf. souhaitée]. Déjà nommée en 1324. Appelée aussi Porte du Pont des Morts au moins en 1771.
- Porte de Thionville à l'entrée du Fort Moselle (actuel Pont Eblé) [réf. souhaitée].
- Porte du Saulcy, ou Porte de Saulcy, citée en 1771, dans le Dictionnaire universel de la France, du cartographe lorrain Mathias Robert de Hesseln, ou en 1872 [9]. Située sur le rempart à l'emplacement qui deviendra la place du Saulcy. Elle est démontée en 1902 avec les remparts.
- La poterne d'Anglemur ou porte d'Anglemur, à côté de la tour des Vignerons, construite au XIIIe siècle et détruite en 1560 pour la construction de la Citadelle. Des vestiges sont encore visibles à son emplacement, Boulevard Poincaré.
- Autres portes citées en 1324 : la porte des Repenties, la poterne Saint-Nicolas, la porte du pont Dame-Colette, la porte du Haut-Champé, la Porte de la Saux-en-Rhimport, la Porte de l'Hôtel-Lambert, la porte d'Outre-seille, et la porte de Patar [2].
- Sur l'actuelle place du Quarteau : la Porte du Champ jusqu'au XIIIe siècle qui permettait d'accéder au Champ-à-Seille (actuelle place Coislin) [8].
Attention, la Porte de la Madeleine, déplacée dans les remparts de la Seille encore visibles actuellement près des tours des corporations en 1980, n'est pas une porte de ville mais une porte d'un ancien asile.
Références
- ↑ (fr) BOUR René, Histoire de Metz, Metz : Éditions Serpenoise, 1978 (ISBN 978-2876923645)
- ↑ 2,0 et 2,1 (fr) BLE, « Comment les Allemands transformèrent Metz au début du XXème siècle » sur BLE Archives (consulté le 15 juillet 2023)
- ↑ (fr) INCONNU, « Plan de la citadelle de Metz : 1747 » sur Limédia (consulté le 11 juillet 2022)
- ↑ (fr) INCONNU, « Plan des ville et citadelle de Metz et ses projets (1778) » sur Limédia (consulté le 27 juillet 2023)
- ↑ 5,0 et 5,1 (fr) BERRAR Jean-Claude, C'était Metz, Strasbourg : Editions du Quotidien, 2015 (ISBN 978-2371640351)
- ↑ (fr) BASTIEN René, BECKER Albin, Metz mémoire, Saint-Étienne : Edi Loire, 1996 (ISBN 2-84084-041-3)
- ↑ (fr) BARBIAN Fabrice, FLAYEUX Isabelle, Metz d'antan, Metz : Hervé Chopin éditions, 2011 (ISBN 978-2357200784)
- ↑ 8,0 et 8,1 (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
- ↑ (fr) MINISTERE DE LA CULTURE, « Metz. Plan de la Porte de Saulcy, recto. Pont des Morts. » sur Musée des plans reliefs (consulté le 15 janvier 2024)
Notes
Bibliographie
- (fr) VAUCHER Jonathan, « La Citadelle de Metz » sur Google Maps (consulté le 23 juillet 2023)
- (fr) INCONNU, « Metz, histoire des portes et remparts » sur Google Maps (consulté le 23 janvier 2023)
- (fr) INCONNU, « Plan des ville et citadelle de Metz, pour servir aux projets de 1774 » sur limédia galeries (consulté le 23 juillet 2023)