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L'origine du nom de la Chaplerue proviendrait des chapelles sises dans cette rue, la [[chapelle du Petit-Clairvaux]] (aussi dénommé selon les sources Clervaux <ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=GRANDVEAUX Michèle|url=http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Rue-Chaplerue|titre=Rue Chaplerue|site=Promenade temporelle|consulté le=11 janvier 2023}}</ref> ou Clarivaux <ref name=":0">{{Ouvrage/BARAntan}}</ref>, un monastère à l'angle avec la [[rue Dupont-des-Loges]]) et la [[chapelle du Saint-Esprit]] (à l'angle de la [[rue des Parmentiers]]) dont la [[Grange du Petit-Clairvaux|grange]] existe toujours à l'arrière du n°23 <ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=CHERY Marie-Odile|url=https://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-ville/2018/08/23/la-grange-cachee-de-la-chaplerue|titre=Metz : la grange cachée de la Chaplerue|site=Républicain Lorrain|consulté le=2 février 2023}}</ref> (en 2018, derrière le magasin ''A l'ombre des marques'').  
L'origine du nom de la Chaplerue proviendrait des chapelles sises dans cette rue, la [[chapelle du Petit-Clairvaux]] (aussi dénommé selon les sources Clervaux <ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=GRANDVEAUX Michèle|url=http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Rue-Chaplerue|titre=Rue Chaplerue|site=Promenade temporelle|consulté le=11 janvier 2023}}</ref> ou Clarivaux <ref name=":0">{{Ouvrage/BARAntan}}</ref>, un monastère à l'angle avec la [[rue Dupont-des-Loges]]) et la [[chapelle du Saint-Esprit]] (à l'angle de la [[rue des Parmentiers]]) dont la [[Grange du Petit-Clairvaux|grange]] existe toujours à l'arrière du n°23 <ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=CHERY Marie-Odile|url=https://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-ville/2018/08/23/la-grange-cachee-de-la-chaplerue|titre=Metz : la grange cachée de la Chaplerue|site=Républicain Lorrain|consulté le=2 février 2023}}</ref> (en 2018, derrière le magasin ''A l'ombre des marques'').  


Mais selon certains historiens, ce nom pourrait provenir aussi des chapeliers dans cette artère commerciale du centre <ref name=":0" />. Une théorie qui peut être confirmée par le fait que les deux chapelles sont antérieures aux premiers noms recensés : Chapeleresrue (ou Chaipeleruwe <ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=ICARECONCEPT|url=http://passe-present.com/index.php?page=11&id=188|titre=En Chaplerue|site=Passé Présent|consulté le=1er février 2023}}</ref>) en [[1220]] puis Chapeleirue en [[1269]]. En [[1278]] et [[1299]] elle s'appelle Chaipeleriue (ou Chaipeleirue). Puis entre [[1475]] et [[1634]], c'est Chapelrue ou Chapellerue, ce qui atteste cette fois de la présence des édifices religieux, construits effectivement aux [[XVIe siècle|XVIe]] et [[XVe siècle]].
Mais selon certains historiens, ce nom pourrait provenir aussi des chapeliers dans cette artère commerciale du centre <ref name=":0" />. La théorie des chapelles peut être confirmée par la présence d'un couvent occupé par les Frères de la Pénitence du Christ à l'endroit du Petit-Clairvaux jusqu'à la fin du [[XIIIe siècle]]. On dénomme cette rue Chapeleresrue (ou Chaipeleruwe <ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=ICARECONCEPT|url=http://passe-present.com/index.php?page=11&id=188|titre=En Chaplerue|site=Passé Présent|consulté le=1er février 2023}}</ref>) en [[1220]] puis Chapeleirue en [[1269]]. En [[1278]] et [[1299]] elle s'appelle Chaipeleriue (ou Chaipeleirue). Puis entre [[1475]] et [[1634]], c'est Chapelrue ou Chapellerue, ce qui atteste cette fois de la présence des édifices religieux, construits effectivement aux [[XVIe siècle|XVIe]] et [[XVe siècle]].


La rue prend le nom de Chaplerue en [[1773]]. Sur le plan général des alignements en [[1842]], il est inscrit Chaplirue.
La rue prend le nom de Chaplerue en [[1773]]. Sur le plan général des alignements en [[1842]], il est inscrit Chaplirue.
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==Bâtiments et monuments==
==Bâtiments et monuments==
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=== Abbaye du Petit-Clairvaux ===
Au Concile de Lyon en [[1274]], l'ordre des Frères de la Pénitence du Christ est supprimé par le pape Gregoire X. Le couvent situé à l'angle de la Chaplerue et de l'actuelle [[rue Dupont-des-Loges]] est alors réattribué à des repenties puis des cisterciennes (1289-1304) <ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://abbayes-de-france.asso-web.com/58+les-fondations-religieuses-en-lorraine.html|auteur=VARIN Eric|titre=Les fondations religieuses en Lorraine|site=Abbayes et Monastères de la France et de ses Régions|consulté le=2 février 2023}}</ref> par [[Bouchard d'Avesnes]], [[évêque de Metz]]. Dès [[1304]], les grandes familles de Metz enrichissent le nouveau prieuré du Petit-Clairvaux.
Une bulle du 22 janvier [[1631]] érige alors le Petit-Clairvaux en abbaye. Louis XV unit les biens du Petit-Clairvaux à [[Abbaye du Pontiffroy|l'Abbaye cistercienne d'hommes du Pontiffroy]] en [[1741]] mais à la veille de Noël [[1756]], le Roi décide de supprimer l'abbaye du Petit-Clervaux, dont les biens sont unis à l'[[hôpital Saint-Nicolas]]. L'abbaye devient une « maison de redressement pour filles perdues et mendiants professionnels » <ref>{{Ouvrage|auteur=[[André Bellard|BELLARD, André]]|langue=fr|titre=[https://www.yumpu.com/fr/document/read/13419081/adieux-au-petit-clairvaux Adieux au Petit-Clairvaux]|ville=Metz|edition=ACADEMIE DE METZ|publication=Mémoires de Metz vol. 135/136}}</ref>. Trente ans plus tard, la maison régulière est saccagée par les Révolutionnaires et tout son patrimoine recouvert ou abandonné pour ne laisser aucun vestige, tandis que la chapelle est en ruine.


=== Chapelle et Grange du Saint-Esprit ===
=== Chapelle et Grange du Saint-Esprit ===
La Grange du Saint-Esprit devient la propriété de [[Hôpital Saint-Nicolas|l'hôpital Saint-Nicolas]] en [[1514]]. En [[1580]] elle devient dépôt de munitions pour la guerre, puis grenier d'une capacité de 2000 sacs de grains. C'est le seul bâtiment encore visible au [[XXIe siècle]]. Le reste du Petit-Clairvaux et du Saint-Esprit est détruit pour construire des immeubles de bureaux et de commerces, et un parking en [[1953]] d'un côté. Côté [[rue des Parmentiers]], l'ancien couvent a été remplacé par des habitations.
Cette chapelle, située à l'autre bout du pâté de maison, a un destin lié. La Grange du Saint-Esprit devient la propriété de [[Hôpital Saint-Nicolas|l'hôpital Saint-Nicolas]] en [[1514]]. En [[1580]] elle devient dépôt de munitions pour la guerre, puis grenier d'une capacité de 2000 sacs de grains. L'abbaye étant abandonnée en [[1756]], la chapelle est en ruine mais la grange reste propriété municipale au moins jusqu'en [[1860]].


=== Chapelle du Petit-Clairvaux ===
A une date inconnue durant la première annexion, la ville de Metz abandonne ce bien au profit du [[Grenier de Chèvremont]] et de la [[grange de la Commanderie Saint-Antoine]]. Le reste du Petit-Clairvaux et du Saint-Esprit est détruit pour construire des immeubles de bureaux et de commerces, ainsi qu'un parking en [[1953]]. La Grange est le seul bâtiment encore visible au [[XXIe siècle]], à l'arrière du n°23, à l'angle de la [[rue des Parmentiers]].
Couvent de repenties puis cisterciennes (1289-1304) <ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://abbayes-de-france.asso-web.com/58+les-fondations-religieuses-en-lorraine.html|auteur=VARIN Eric|titre=Les fondations religieuses en Lorraine|site=Abbayes et Monastères de la France et de ses Régions|consulté le=2 février 2023}}</ref>.


==Faits et anecdotes==
==Faits et anecdotes==
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Dès la fin du [[XIXe siècle]], les Messins rejoignent cette rue pour les restaurants qui s'y trouvent. La brasserie Hister s'y trouve, ainsi que la maison Moitrier depuis [[1873]], un traiteur et fabricant de conserves dont l'usine construite en [[1878]] se trouvait sur l'ancien emplacement de la chapelle du Petit-Clairvaux et ses dépendances. Elle se tenait à côté de l'ancienne maison abbatiale reconvertie en appartements pour M. Moitrier.
Dès la fin du [[XIXe siècle]], les Messins rejoignent cette rue pour les restaurants qui s'y trouvent. La brasserie Hister s'y trouve, ainsi que la maison Moitrier depuis [[1873]], un traiteur et fabricant de conserves dont l'usine construite en [[1878]] se trouvait sur l'ancien emplacement de la chapelle du Petit-Clairvaux et ses dépendances. A côté, l'ancienne maison abbatiale est reconvertie en appartements pour Emile Moitrier. Cette fabrique disparaît suite à la Seconde Guerre mondiale.


==Références==
==Références==
<references />
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==Bibliographie==
==Bibliographie==
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* {{Ouvrage|auteur=[[André Bellard|BELLARD, André]]|langue=fr|titre=[https://www.yumpu.com/fr/document/read/13419081/adieux-au-petit-clairvaux Adieux au Petit-Clairvaux]|ville=Metz|edition=ACADEMIE DE METZ|publication=Mémoires de Metz vol. 135/136}}
 
* {{Ouvrage|auteur=[[André Bellard|BELLARD, André]]|langue=fr|titre=[https://www.yumpu.com/fr/document/read/13419081/adieux-au-petit-clairvaux Adieux au Petit-Clairvaux]|ville=Metz|edition=|publication=Mémoires de Metz vol. 135/136}}


[[Catégorie:Construit durant l'époque romaine]]
[[Catégorie:Construit durant l'époque romaine]]

Version du 3 février 2023 à 11:48

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En Chaplerue
Localisation
Quartier:Metz-CentreSection:3e section - 4e sectionDébut du tracé:Rue SerpenoiseFin du tracé:Rue de la Chèvre
Historique
Dénomination actuelle: -Édifices notables:-Anciens noms:Chapeleresrue, Chaipeleriue, Chapellerue, Kapellenstrasse
TITLE-VOIES.png

En Chaplerue est une rue de Metz-Centre. Comme d'autres rues de Metz avec cette dénomination particulière (En Fournirue, En Jurue, En Bonne Ruelle...), cette voie est sans doute originaire de l'ancien réseau de voiries de la cité gallo-romaine[1], et précise ce qui représentait cet endroit, ici, les chapelles... ou les chapeliers.

Histoire

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Origine des dénominations

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Chapeleresrue, Chaipeleriue, Chapellerue, En Chaplerue

L'origine du nom de la Chaplerue proviendrait des chapelles sises dans cette rue, la chapelle du Petit-Clairvaux (aussi dénommé selon les sources Clervaux [2] ou Clarivaux [3], un monastère à l'angle avec la rue Dupont-des-Loges) et la chapelle du Saint-Esprit (à l'angle de la rue des Parmentiers) dont la grange existe toujours à l'arrière du n°23 [4] (en 2018, derrière le magasin A l'ombre des marques).

Mais selon certains historiens, ce nom pourrait provenir aussi des chapeliers dans cette artère commerciale du centre [3]. La théorie des chapelles peut être confirmée par la présence d'un couvent occupé par les Frères de la Pénitence du Christ à l'endroit du Petit-Clairvaux jusqu'à la fin du XIIIe siècle. On dénomme cette rue Chapeleresrue (ou Chaipeleruwe [5]) en 1220 puis Chapeleirue en 1269. En 1278 et 1299 elle s'appelle Chaipeleriue (ou Chaipeleirue). Puis entre 1475 et 1634, c'est Chapelrue ou Chapellerue, ce qui atteste cette fois de la présence des édifices religieux, construits effectivement aux XVIe et XVe siècle.

La rue prend le nom de Chaplerue en 1773. Sur le plan général des alignements en 1842, il est inscrit Chaplirue.

Kapellenstrasse

Dénomination par les Allemands lors des deux annexions, entre 1875 et 1914 puis entre 1940 et 1944. Traduction littérale de la « rue des Chapelles ».

Bâtiments et monuments

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Abbaye du Petit-Clairvaux

Au Concile de Lyon en 1274, l'ordre des Frères de la Pénitence du Christ est supprimé par le pape Gregoire X. Le couvent situé à l'angle de la Chaplerue et de l'actuelle rue Dupont-des-Loges est alors réattribué à des repenties puis des cisterciennes (1289-1304) [6] par Bouchard d'Avesnes, évêque de Metz. Dès 1304, les grandes familles de Metz enrichissent le nouveau prieuré du Petit-Clairvaux.

Une bulle du 22 janvier 1631 érige alors le Petit-Clairvaux en abbaye. Louis XV unit les biens du Petit-Clairvaux à l'Abbaye cistercienne d'hommes du Pontiffroy en 1741 mais à la veille de Noël 1756, le Roi décide de supprimer l'abbaye du Petit-Clervaux, dont les biens sont unis à l'hôpital Saint-Nicolas. L'abbaye devient une « maison de redressement pour filles perdues et mendiants professionnels » [7]. Trente ans plus tard, la maison régulière est saccagée par les Révolutionnaires et tout son patrimoine recouvert ou abandonné pour ne laisser aucun vestige, tandis que la chapelle est en ruine.

Chapelle et Grange du Saint-Esprit

Cette chapelle, située à l'autre bout du pâté de maison, a un destin lié. La Grange du Saint-Esprit devient la propriété de l'hôpital Saint-Nicolas en 1514. En 1580 elle devient dépôt de munitions pour la guerre, puis grenier d'une capacité de 2000 sacs de grains. L'abbaye étant abandonnée en 1756, la chapelle est en ruine mais la grange reste propriété municipale au moins jusqu'en 1860.

A une date inconnue durant la première annexion, la ville de Metz abandonne ce bien au profit du Grenier de Chèvremont et de la grange de la Commanderie Saint-Antoine. Le reste du Petit-Clairvaux et du Saint-Esprit est détruit pour construire des immeubles de bureaux et de commerces, ainsi qu'un parking en 1953. La Grange est le seul bâtiment encore visible au XXIe siècle, à l'arrière du n°23, à l'angle de la rue des Parmentiers.

Faits et anecdotes

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Dès la fin du XIXe siècle, les Messins rejoignent cette rue pour les restaurants qui s'y trouvent. La brasserie Hister s'y trouve, ainsi que la maison Moitrier depuis 1873, un traiteur et fabricant de conserves dont l'usine construite en 1878 se trouvait sur l'ancien emplacement de la chapelle du Petit-Clairvaux et ses dépendances. A côté, l'ancienne maison abbatiale est reconvertie en appartements pour Emile Moitrier. Cette fabrique disparaît suite à la Seconde Guerre mondiale.

Références

  1. (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
  2. (fr) GRANDVEAUX Michèle, « Rue Chaplerue » sur Promenade temporelle (consulté le 11 janvier 2023)
  3. 3,0 et 3,1 (fr) BARBIAN Fabrice, FLAYEUX Isabelle, Metz d'antan, Metz : Hervé Chopin éditions, 2011 (ISBN 978-2357200784)
  4. (fr) CHERY Marie-Odile, « Metz : la grange cachée de la Chaplerue » sur Républicain Lorrain (consulté le 2 février 2023)
  5. (fr) ICARECONCEPT, « En Chaplerue » sur Passé Présent (consulté le 1er février 2023)
  6. (fr) VARIN Eric, « Les fondations religieuses en Lorraine » sur Abbayes et Monastères de la France et de ses Régions (consulté le 2 février 2023)
  7. (fr) BELLARD, André, Adieux au Petit-Clairvaux, Metz : ACADEMIE DE METZ, Mémoires de Metz vol. 135/136 (ISBN n/c)

Bibliographie