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Une nouvelle porte (un petit tunnel coudé à travers une trentaine de mètres de fortification) a été ouverte dans les remparts afin de relier la nouvelle [[gare de Metz]], un débarcadère en bois sur l'actuelle [[Place du Roi George|place du Roi-George]], en [[1852]], sans passer par la [[porte Saint-Thiebault]] qui était quelques mètres plus loin. D'abord nommée [[porte du Chemin de Fer]], elle devint | Une nouvelle porte (un petit tunnel coudé à travers une trentaine de mètres de fortification) a été ouverte dans les remparts afin de relier la nouvelle [[gare de Metz]], un débarcadère en bois sur l'actuelle [[Place du Roi George|place du Roi-George]], en [[1852]], sans passer par la [[porte Saint-Thiebault]] qui était quelques mètres plus loin. D'abord nommée par les citoyens [[porte du Chemin de Fer]], elle devint Porte Serpenoise par décret municipal le 15 juillet 1852 <ref>{{Ouvrage/BERDébut}}</ref>. Ouverte à la circulation des véhicules le 3 octobre <ref>{{Ouvrage/BERMetz}}</ref>, elle enjambe les douves des [[Remparts de Metz|remparts]] qui deviennent dès [[1888]] la partie du [[canal de la Moselle]] qui rejoint le port de marchandise <ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=FEDRIGO, Thierry|url=https://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-ville/2019/05/12/a-la-recherche-du-port-englouti-du-quartier-de-la-gare|titre=Metz : à la recherche du port englouti du quartier de la gare|site=Républicain Lorrain|consulté le=29 décembre 2023}}</ref> situé approximativement au niveau de la [[Gare de Metz|gare actuelle]]. | ||
Un double trottoir sur un pont en pierre au-dessus des douves mène à une double porte fermée par deux ponts levis puis un tunnel coudé de 45 mètres de rayon, 34 mètres de long et 9,70 mètres de haut. La porte perd son double accès précédant l'entrée hors les murs en [[1892]] et devient une porte unique. Elle prend ''Banhof Thor'' en [[1872]] <ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|auteur=ACADEMIE DE METZ|titre=[https://books.google.fr/books?id=xV9FAAAAYAAJ&pg=PA321&hl=fr&source=gbs_toc_r&cad=2#v=onepage&q&f=false Mémoires de l'Académie de Metz, Volumes 74 à 75]|ville=Metz|edition=Imprimerie Lorraine|publication=1895}}</ref>. | |||
Elle prend le nom de [[Prinz Friedrich Karl-Thor]] en [[1903]], dont l'inscription était écrite en lettres gothique sur tout le fronton, et redeviendra Porte Serpenoise après la fin de la guerre en [[1918]]. Les troupes alliées passent en dessous à la [[libération de Metz]]. | Mais en [[1901]], les Messins démolissent la porte, devenue inutile depuis l'arasement des remparts et le remblaiement du canal. Jusqu'en [[1903]], elle sera démontée, puis restaurée quelques mètres plus loin, au bout de la nouvelle [[avenue Serpenoise]] élargie, en conservant l'une de ses deux faces, agrémentée d'échauguettes en provenance du rempart, sur demande de Guillaume II. Elle devient alors un arc de triomphe et un petit talus de terre engazonné est placé au sommet. | ||
Nommée ''Römertor'' durant l'annexion (Porte romaine) <ref>{{Ouvrage/TEXCartes}}</ref>, elle prend le nom de [[Prinz Friedrich Karl-Thor|''Prinz Friedrich Karl-Thor'']] en [[1903]], dont l'inscription était écrite en lettres gothique sur tout le fronton, et redeviendra Porte Serpenoise après la fin de la guerre en [[1918]]. | |||
En [[1852]], on fait graver sur les pilastres de la nouvelle porte des épisodes de la vie messine qui ont marqué l'ancienne porte. Sur la gauche en sortant de la porte, l'[[Académie nationale de Metz|Académie de Metz]] fait graver « 9 AVRIL [[1473]] / A LA PORTE SERPENOISE / METZ SURPRISE / PAR L'ENNEMI / SAUVEE PAR LE [[Jean Harelle|BOULANGER HARELLE]] » et sur le pilastre de gauche en entrant dans Metz « 28 NOVEMBRE [[1552]] / PRES DE LA PORTE SERPENOISE / PRINCIPALE ATTAQUE / DE CHARLES QUINT / REPOUSÉE PAR LE DUC DE GUISE ». Sur la plinthe est ajoutée « PORTE SERPENOISE » flanquée de deux cartouches « SUPPRIMÉE [[1561]] » et « RÉTABLIE [[1851]] ». La plinthe est changée en « BANHOF THOR » en [[1872]] <ref name=":0" />. | |||
Transformé en arc de triomphe, le monument célèbre désormais les victoires des troupes prussiennes qui entrent à Metz en [[1870]]. Les troupes alliées passent en dessous à la [[libération de Metz]] en [[1918]]. Cette date est également ajoutée sur une face. On peut désormais y voir : « Le 31 octobre [[1870]], Metz, trahie, est livrée par Bazaine aux Allemands qui entrent par cette porte dans la ville » sur la façade nord-est, à gauche. A droite : « Le 19 novembre [[1918]], les troupes françaises délivrent Metz du joug allemand et après 48 ans de cruelle séparation rentrent en cette cité ». Sur le fronton « Porte Serpenoise / Transformations successives : [[1892]]-[[1902]] État actuel : [[1903]] ». L'autre face fait apparaître les deux précédentes inscriptions et sur le fronton « Porte Serpenoise / Détruite en [[1561]] - - Rétablie en [[1851]] ». | |||
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1852 (porte Serpenoise)
1903 (arc)Destination originelle:Porte de villeDestination actuelle:Arc de triomphe
La Porte Serpenoise est une ancienne porte des remparts de Metz, conservée sous la forme d'un arc de triomphe.
Histoire
Le nom de la Porte Serpenoise originale (ou « Porte Scarponaise »), qui se situait approximativement au même emplacement, vient de la via Scarponensis ou route Scarponaise, la route qui reliait Metz à Scarpone, soit Dieulouard, durant la période romaine. C'était l'une des portes des remparts de Metz, construite au XIIIe siècle. Mais cette dernière a été démolie en 1561 après le siège de Metz par Charles Quint, laissant de la place pour la construction de la Citadelle où l'un des bastions sera érigé.
Une nouvelle porte (un petit tunnel coudé à travers une trentaine de mètres de fortification) a été ouverte dans les remparts afin de relier la nouvelle gare de Metz, un débarcadère en bois sur l'actuelle place du Roi-George, en 1852, sans passer par la porte Saint-Thiebault qui était quelques mètres plus loin. D'abord nommée par les citoyens porte du Chemin de Fer, elle devint Porte Serpenoise par décret municipal le 15 juillet 1852 [1]. Ouverte à la circulation des véhicules le 3 octobre [2], elle enjambe les douves des remparts qui deviennent dès 1888 la partie du canal de la Moselle qui rejoint le port de marchandise [3] situé approximativement au niveau de la gare actuelle.
Un double trottoir sur un pont en pierre au-dessus des douves mène à une double porte fermée par deux ponts levis puis un tunnel coudé de 45 mètres de rayon, 34 mètres de long et 9,70 mètres de haut. La porte perd son double accès précédant l'entrée hors les murs en 1892 et devient une porte unique. Elle prend Banhof Thor en 1872 [4].
Mais en 1901, les Messins démolissent la porte, devenue inutile depuis l'arasement des remparts et le remblaiement du canal. Jusqu'en 1903, elle sera démontée, puis restaurée quelques mètres plus loin, au bout de la nouvelle avenue Serpenoise élargie, en conservant l'une de ses deux faces, agrémentée d'échauguettes en provenance du rempart, sur demande de Guillaume II. Elle devient alors un arc de triomphe et un petit talus de terre engazonné est placé au sommet.
Nommée Römertor durant l'annexion (Porte romaine) [5], elle prend le nom de Prinz Friedrich Karl-Thor en 1903, dont l'inscription était écrite en lettres gothique sur tout le fronton, et redeviendra Porte Serpenoise après la fin de la guerre en 1918.
En 1852, on fait graver sur les pilastres de la nouvelle porte des épisodes de la vie messine qui ont marqué l'ancienne porte. Sur la gauche en sortant de la porte, l'Académie de Metz fait graver « 9 AVRIL 1473 / A LA PORTE SERPENOISE / METZ SURPRISE / PAR L'ENNEMI / SAUVEE PAR LE BOULANGER HARELLE » et sur le pilastre de gauche en entrant dans Metz « 28 NOVEMBRE 1552 / PRES DE LA PORTE SERPENOISE / PRINCIPALE ATTAQUE / DE CHARLES QUINT / REPOUSÉE PAR LE DUC DE GUISE ». Sur la plinthe est ajoutée « PORTE SERPENOISE » flanquée de deux cartouches « SUPPRIMÉE 1561 » et « RÉTABLIE 1851 ». La plinthe est changée en « BANHOF THOR » en 1872 [4].
Transformé en arc de triomphe, le monument célèbre désormais les victoires des troupes prussiennes qui entrent à Metz en 1870. Les troupes alliées passent en dessous à la libération de Metz en 1918. Cette date est également ajoutée sur une face. On peut désormais y voir : « Le 31 octobre 1870, Metz, trahie, est livrée par Bazaine aux Allemands qui entrent par cette porte dans la ville » sur la façade nord-est, à gauche. A droite : « Le 19 novembre 1918, les troupes françaises délivrent Metz du joug allemand et après 48 ans de cruelle séparation rentrent en cette cité ». Sur le fronton « Porte Serpenoise / Transformations successives : 1892-1902 État actuel : 1903 ». L'autre face fait apparaître les deux précédentes inscriptions et sur le fronton « Porte Serpenoise / Détruite en 1561 - - Rétablie en 1851 ».
Architecture
Références
- ↑ (fr) BERRAR Jean-Claude, Metz au début du XXe siècle, Metz : Editions Serpenoise, 2006 (ISBN 978-2876927513)
- ↑ (fr) BERRAR Jean-Claude, C'était Metz, Strasbourg : Editions du Quotidien, 2015 (ISBN 978-2371640351)
- ↑ (fr) FEDRIGO, Thierry, « Metz : à la recherche du port englouti du quartier de la gare » sur Républicain Lorrain (consulté le 29 décembre 2023)
- ↑ 4,0 et 4,1 (fr) ACADEMIE DE METZ, Mémoires de l'Académie de Metz, Volumes 74 à 75, Metz : Imprimerie Lorraine, 1895 (ISBN n/c)
- ↑ (fr) TEXIER Fabienne, Metz, il y a 100 ans en cartes postales anciennes, Prahecq : Editions Patrimoines et médias, 2010 (ISBN 978-2-916757-51-3)