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« En Fournirue » : différence entre les versions
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Version du 26 mai 2024 à 23:28
En Fournirue (aussi dénommée par les Messins La Fournirue) se situe à Metz-Centre et relie deux places centrales, coupant le cardo romain de la ville à l'ère gallo-romaine. Il est situé sur un tronçon du Decumanus Maximus.
Histoire
Comme toutes les rues avec cette dénomination particulière à Metz, elle prend son origine sur l'ancien tracé gallo-romain, et son nom fait référence à l'activité principale de l'artère. A l'époque romaine, tronçon du Decumanus, la rue relie l'intérieur de la ville à la place du Change où se faisaient les affaires.
En 1910, le maire de Metz fait détruire un îlot de maison en bas de la Fournirue, pour prolonger le passage de la rue du Change vers la place des Paraiges, comme le projet le prévoyait depuis 1858. Le tramway passera par cette rue pour remonter vers la place d'Armes.
Origine des dénominations
Fournelrue, En Fournirue, Forneirue, Furnirue, Fornirue
La rue possède un nom à la particularité messine (« En (affixe)-rue ») qui est, comme les autres, originaire de la corporation qui habitait la rue à l'époque antique. Cette rue possédait des fours pour fondre or et métaux chez les armuriers et orfèvres qui étaient présents tout du long [1]. L'étymologie proviendrait du latin « furnus » ou « fornus », qui signifie four.
L'autre origine du nom provient des fourniers, très présents dans cette rue du XIe au XIIIe siècle. « À la fin du Moyen Age, le bois entrait encore beaucoup dans la construction des maisons. Pour prévenir de tout risque d’incendie, l’usage des foyers domestiques était très réglementé et nécessitait des installations spécifiques que seuls les habitants de vastes demeures possédaient. Les autres devaient s’adresser aux fourniers », une corporation qui a donné son nom à la rue [2].
Goldschmiedstrasse
Littéralement « Rue des Orfèvres ». Au milieu du XIXe siècle, la rue accueillait de nombreux commerces d'armes, en plus de ses orfèvres, la rue était connue pour cette activité du XIVe siècle jusqu'à la Révolution, ce qui a donné l'idée aux Prussiens de changer le nom, laissant temporairement tomber dans l'oubli le nom historique lié aux fourniers. Au XVIIIe siècle, il y en avait encore une quarantaine d'entre eux dans la rue [3].
Topographie de la voie
En 2022, une plaque bleue standard de rue « En Fournirue » est positionnée sur un bâtiment à l'angle nord avec la place des Paraiges. Une autre lui fait face sur un bâtiment de l'angle de la rue Haute-Seille. Celle-ci est sous la forme des plaques du centre historique et ajoute la mention « D'après les fours qui s'y trouvaient. ». Une autre plaque standard se trouve à l'angle avec la Jurue, à l'angle de la rue Taison et de chaque côté de la rue du côté de la Place d'Armes.
À date d'octobre 2022, la rue est en sens unique ouverte aux voitures de la Place des Paraiges à la rue de la Petite Boucherie, elle est ensuite piétonne et reste en sens unique montant vers la place d'Armes. On y trouve également, sur sa partie accessible aux voitures, la rampe d'entrée et de sorties du parking Saint-Jacques au niveau de la place des Paraiges. Il n'y a aucun arrêt de bus.
Bâtiments et monuments
Faits et anecdotes
n°6De 1812 à sa mort en 1843, l'opticien et photographe André François Belliéni est installé dans un atelier au n°6 [4]. L'atelier reste en place jusqu'en 1872. Aujourd'hui, la rue passe du n°4 au n°8. La famille Belliéni, comme d'autres opticiens italiens, s'est installée dans cette rue dès 1793 [5] sous le nom « Schiavetti-Bellieni ».
n°11Sur des cartes promotionnelles du début du XXe siècle [réf. souhaitée] , la boutique de J. Sauliere au 1er étage, recouvreur et réparateur de parapluies.
n°25 ?A l'angle de la rue de Ladoucette en 1920 se trouvait le café-restaurant « André » [6]. Longtemps « Café du Commerce », c'était le « Bar du Marché » dans les années 1950, puis « le Bombardier » au début des années 2000. Il quitte l'emplacement en 2018 [7]. C'est une boutique « Comtesse du Barry » en 2023, depuis 2018.
n°36La poissonnerie Nordsee faisait l'angle avec la rue Taison au début du XXe siècle. Dans les années 1950, c'est un vendeur de disques de musiques. En 2008, c'était un magasin de piercing. Le magasin est caractéristique par une fenêtre au deuxième étage orientée dans l'angle du mur, inscrite aux monuments historiques depuis 1930.
n°38/40Vers 1918 « Le Point Central » (on y trouve en 2020 un magasin « Optical Center »).
n°42Vers 1918, on trouvait la boutique d'A. Michy (en 2020 un restaurant vietnamien).
n°44En 1997, le magasin « Le Forum », le marchand d'instruments « Europa Musique » en 2011 et 2023.
n°60La façade sur rue est inscrite aux monuments historiques depuis 1929. Avec des balcons en fer forgé et des sculptures aux fenêtres, entre au moins 2008 et 2020, c'est une boutique d'habillement « Europa Stock ».
n°63La façade du 63, où se trouve la pharmacie Losson, a été classé aux monuments historiques en 1975, définie dans le document comme la façade du 1 rue de la Chèvre.
Dans le magasin à l'angle avec la Jurue, le magasin de mode « Au Bonheur des Dames » à la fin des années 40 [8]. Le magasin de lunettes « Superlunettes » en 2020.n°70
n°84n°69Au n°84 au début du XXe siècle, on retrouvait la boutique de chaussures d'A. Becker. D'une date inconnue jusqu'en 2008 c'est « Tolub ». De 2011 à 2018 c'est la boutique « Angle Droit ». Depuis 2019, c'est le concept store « Pop White ». En face, la maison de la veuve Hartmann (au n°69, dans le bloc depuis détruit) vendait de la papeterie et des cartes postales (ainsi que des chaussures ?), mais la rue disposait de nombreux commerces tout du long [3].
Le dernier bloc en bas de la rue (côté place Saint-Louis) a été détruit lors de la création de l'ensemble du Centre Commercial Saint-Jacques. Sur les plans d'époque, on peut voir que son emprise courait environ de l'immeuble de la Pharmacie Losson (au n°63bis en 2022) jusqu'au parvis du Novotel de Metz. Ce pâté de maison était longé par la rue du Change d'un côté et de l'autre par la rue des Bons Enfants et la place Chappé (disparus dans l'ensemble). A coté des établissements Hartmann se trouvait un hôtel café du nom de Paulus au début du XXe siècle [Note 1].
Au début du XXe siècle, on trouve dans cette rue le marchand de vélos Cycles Muller, la quincaillerie Furderer et la maison Hurlin, elle aussi spécialisée dans les cartes postales.
Références
- ↑ (fr) BASTIEN René, BECKER Albin, Metz mémoire, Saint-Étienne : Edi Loire, 1996 (ISBN 2-84084-041-3)
- ↑ (fr) WAGNER Sébastien, Dictionnaire historique des rues de Metz, Metz : Editions Serpenoise, 2009 (ISBN 978-2876927919)
- ↑ 3,0 et 3,1 (fr) BARBIAN Fabrice, FLAYEUX Isabelle, Metz d'antan, Metz : Hervé Chopin éditions, 2011 (ISBN 978-2357200784)
- ↑ (fr) ACADÉMIE NATIONALE DE METZ, Mémoires de l'Académie Nationale de Metz, Metz : Imp. spéciale des voix lorraines, 1850 (ISBN n/c)
- ↑ (fr) AURORA Blaise, « Maison Bellieni » sur image-est.fr (consulté le 14 juillet 2023)
- ↑ (fr) BUCCIARELLI Maxime, Metz, un siècle de commerces, Vaux : Serge Domini Editeur, 2007 (ISBN 978-2-912645-98-2)
- ↑ (fr) BELIN Catherine, « A Metz, le bar le Bombardier décolle définitivement » sur Républicain Lorrain (consulté le 22 janvier 2023)
- ↑ (fr) FAUVEL Christian, STEINMETZ Emmanuel, Metz Nostalgie 1945 - 1975, Metz : Editions des Paraiges, 2018 (ISBN 978-2-37535-088-1)
Notes
- ↑ Cartes postales parues dans le livre Metz d'antan, référence par ailleurs sur cette page.