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Hôtel de Ville
L'Hôtel de Ville de Metz est un bâtiment néoclassique édifié par Jacques-François Blondel sur la Place d'Armes entre 1761 et 1771, classé aux Monuments historiques le 15 décembre 1922.
Histoire
Construction par Blondel
Le bâtiment actuel du pouvoir messin est un hôtel de ville situé sur la place d'Armes. Son origine remonte au maréchal de Belle-Isle qui entreprend au XVIIIe siècle une transformation complète du quartier autour de la Cathédrale de Metz. Il fait construire le théâtre sur la nouvelle île du petit Saulcy viabilisée, un portail pour la cathédrale, ouvre la petite Place devant la Grande Église pour en faire un symbole de puissance et une place royale où les quatre côtés représentent les quatre pouvoirs avec le Parlement, l'église, le Corps de Garde et l'administration communale.
En 1761, l'architecte et théoricien des arts Blondel dessine le nouvel hôtel de ville. Ce dernier prendra la place sur l'un des côtés de cette nouvelle Place d'Armes aménagée jusqu'en 1770 ou 1771 [1] et construit par Gardeur-Lebrun.
En 1764, Blondel fait construire en parallèle une rangée de galerie de style classique [Note 1] sur la façade de la cathédrale face à l'hôtel de Ville afin d'harmoniser la place (la galerie sera détruite entre 1854 et 1860, sur demande de l'évêque de Metz qui souhaite redonner un style gothique à l'édifice [2]). Le siège de la politique messine était jusqu'en 1765 situé dans le Palais des Treize, mais cet emplacement doit désormais accueillir le nouveau Parlement dont seule la façade sera construite. L'aile sud de la mairie, côté Fournirue est terminée entre 1785 et 1788 sur les ruines de l'église Saint-Gorgon.
Architecture
La bâtiment en pierre de Jaumont de près de 100 m de long [3] possède 21 portes en plein cintre au rez-de-chaussée (dont celles du milieu sont fermées par des grilles en fer forgé), avec deux avancées aux tiers, surmontés de frontons triangulaires représentants notamment le blason de la ville. Aux étages, des grandes fenêtres rectangulaires et carrés courent sur toute la longueur.
L'entrée centrale est un péristyle en voûte, avec un escalier en pierre et des rampes en fer forgé aux écussons dorés qui montent à l'étage. Les deux frontons sont sculptés par Rollier et les portes en grilles [1], ainsi que les rampes [3], par Joseph Cabossel et Pierre Janin. Dans l'escalier, deux statues : la Prudence se regardant dans un miroir et la Justice les yeux bandés.
Au premier étage, le grand salon accueille les réunions du Conseil municipal de Metz. Deux autres salons sont de style Louis XV et Louis XVI : le Petit Salon et le Salon de Guise (avec trois verrières de Laurent-Charles Maréchal illustrant l'histoire de la ville).
Références
- ↑ Revenir plus haut en : 1,0 et 1,1 (fr) BERRAR Jean-Claude, Metz au début du XXe siècle, Metz : Editions Serpenoise, 2006 (ISBN 978-2876927513)
- ↑ (fr) PIERRE, « Les petits secrets de la cathédrale de Metz » sur mon-grand-est.fr (consulté le 30 novembre 2022)
- ↑ Revenir plus haut en : 3,0 et 3,1 (fr) MARTIN Jean, Metz histoire & architecture, Metz : Editions Serpenoise, 1995 (ISBN 2876922231)
Notes
- ↑ (fr) BECQUET, « 4Fi17 - Metz, la Cathédrale et la place d'Armes (s.d.) » sur Archives municipales de Metz (consulté le 12 décembre 2022)