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Rue Winston Churchill
La rue Winston Churchill est une rue de Metz-Centre qui longe la place de la République.
Histoire
Lorsque le quartier était occupé par la Citadelle de Metz, cette rue qui longeait le rempart nord s'appelait logiquement rue du Rempart-devant-la-Citadelle, puis rue de la Citadelle en 1806. De 1940 à 1944, la rue est réunie à l'Esplanade et s'appelle donc Platz des Führers. Ce n'est qu'après la Libération, pour rendre hommage au premier ministre britannique, que la rue se renomme du nom de Winston Churchill, en 1965. L'homme politique, présent à Metz en 1946, est fait citoyen d'honneur par Robert Schuman, le Général Giraud et Gabriel Hocquard.
Les platanes de la rue ont été abattus une première fois en 1930 [1] puis une deuxième fois en 2010, pour l'implantation du Mettis et la requalification global de l'ensemble Place de la République/Esplanade/Arsenal.
Origine des dénominations
Topographie de la voie
En 2022, on trouve une seule plaque signalétique de rue standard sur fond bleu sur un poteau à l'angle avec la rue Haute Pierre. Elle indique « Rue Winston Churchill ».
À date d'octobre 2022, la rue est ouverte en double sens uniquement aux transports en commun via la voie TCSP. On compte deux arrêts de bus sur la partie sud de la rue. Dans le sens tribunal - gare :
- Arrêt République
L3 Costes et Bellonte
Et dans le sens gare - tribunal :
- Arrêt République
MA Woippy St Eloy
Bâtiments et monuments
Juillet 1885 : on inaugure la fontaine Wallace le long de la station des cochers, devant la station de télégraphe, soit à l'emplacement de l'ancienne aire des taxis sur la place de la République (jusqu'en 2010). A l'image des autres fontaines dans les villes du monde, elle représente quatre cariatides de 70 cm de haut, en fonte de la fonderie Val d'Osne, sur un socle. Elles supportent un dôme de 81 cm de haut. La statue fait 2,7 m de haut. Elle sera présente pendant plusieurs décennies. On la voit encore sur les photos en 1930 ou en 1935 [2].
Faits et anecdotes
n°2/2bis/4Sur le cadastre de 1897, le haut de la rue prend la forme suivante : un bâtiment (n°2) à l'angle avec la rue Haute Pierre, une vaste cour, une Höhere Töchterschule (école pour filles) et un vaste bâtiment qui rejoint la rue des Clercs (n°4) [3]. Au début du XXe siècle, l'alignement sur ce côté de la rue est différent : un magasin de « ... glaces » (au 16, rue de l'Esplanade) et la boutique de Walter Sturmer au n°18 [Note 1]. Ce dernier était un marchand de cigares selon les journaux en 1900 [4]. On trouvait aussi, selon les journaux en 1900 [4], un bureau des télégraphes au n°10, la boutique de tannerie de cuirs et peaux de Hans Beck au n°14, le restaurant et café-spectacle « Münchener Bürgerbrau » au n°1 et le bijoutier et horloger A. Moses au n°8, sans doute dans ce tronçon de rue.
Lorsque ce bloc est détruit en 1965 pour permettre le lancement des travaux pour construire les « Nouvelles Galeries » en 1967 (au n°4 actuel) et le bâtiment à côté (2/2bis), on trouvait un alignement similaire à la fin du XIXe siècle : un bâtiment d'habitation et le bâtiment de l'antenne MRL au 2, le petit magasin d'alimentation de Jean-Pierre Scheier « Tout pour la Santé » devant l'ancienne cour, et le collège Poncelet au niveau de l'école de filles.
La reconstruction du bloc a renuméroté la rue : 2 et 2bis au début de la rue côté rue Haute Pierre, 4 pour les Nouvelles Galeries (qui seront ensuite rachetées par les Galeries Lafayette en 1991, le nom sera modifié en 1994 à Metz) puis 6 à hauteur de la rue des Clercs. En 2006 ou 2012, on trouve le bureau des renseignements des TIM au 2. En 2018 c'est Espace Moselle Numérique et des bureaux.
Au numéro 8 de l'époque, qui correspondrait au 2 bis aujourd'hui, on trouvait le Café du Heaume [5] à la fin du XIXe siècle. Il est transformé en salle de spectacle en 1873 : l'Alcazar du Heaume, et ferme ses portes en 1875. Il devient un dépôt de stockage et magasin de M. Baser. Racheté par la ville, l'immeuble devient l'école supérieure des filles.
n°6Le « café Geist » se trouvait au début du siècle (1912 [6],[5]) au n°6, où se trouve en 2013 le « Café bleu ». Dans les années 1970 c'était le café « Le Belvedere » [7] (1979 [8]). Le Wiener Cafe (ou Café de Vienne) au début du XXe siècle [1]. La façade côté rue Churchill a été transformée plus tard, avec de nouvelles entrées et des balcons en fer forgé.
n°8La maison du 8 était une station de télégraphe au début du XXe siècle, c'est une banque « Caisse d'épargne » depuis au moins 2008.
Juillet 1909 : un American Kinema ouvre 5 rue de l'Esplanade sous le nom A la Cigogne, il ferme en 1911 suite à l'ouverture du Palast-Kinema au 33 rue Serpenoise.
En 1958, « Excelsior » [9].n°12
n°14En 1953 ou 1958, un bureau de tabac [9]. En 1992, le marchand de tabac et de souvenirs « La Royale » tenu par Jean-Luc Bietighoefer [10]. En 2019, c'est toujours un bureau de tabac tenu par la même personne. Le « Palais de la TSF » et un coiffeur pour dames en 1935 [2].
n°16Au numéro 16 à la fin du XIXe siècle, face à la fontaine Wallace, se trouvait le Café Turc, du nom de son premier propriétaire [5]. Il a été reconstruit en 1845 par sa veuve. Le bâtiment a été détruit pour construire l'ensemble immobilier du Prisunic puis le bâtiment de style paquebot du Virgin.
Références
- ↑ 1,0 et 1,1 (fr) BERRAR Jean-Claude, Metz au début du XXe siècle, Metz : Editions Serpenoise, 2006 (ISBN 978-2876927513)
- ↑ 2,0 et 2,1 (fr) MONDON Maurice, « Scènes de rues à Metz » sur image'est (consulté le 1er décembre 2024)
- ↑ Voir le plan de 1897 sur les Archives municipales.
- ↑ 4,0 et 4,1 (fr) THOEN Philippe, « Le téléphone à Metz » sur raconte-moi-woippy (consulté le 28 février 2024)
- ↑ 5,0 5,1 et 5,2 (fr) BERRAR Jean-Claude, C'était Metz, Strasbourg : Editions du Quotidien, 2015 (ISBN 978-2371640351)
- ↑ (fr) METZ NOS GRANDS PARENTS, « Instagram » sur instagram.com (consulté le 10 juillet 2024)
- ↑ (fr) GRUNWALD Gérard, « Café Le Belvedere (Metz) » sur image-est.fr (consulté le 10 juillet 2024)
- ↑ (fr) FALCETTA Albert, « Manifestations à Metz "Longwy vivre" 4/18 » sur Image'est (consulté le 1er décembre 2024)
- ↑ 9,0 et 9,1 (fr) FAUVEL Christian, STEINMETZ Emmanuel, Metz Nostalgie 1945 - 1975, Metz : Editions des Paraiges, 2018 (ISBN 978-2-37535-088-1)
- ↑ (fr) MARTIN L., Metz l'européenne années 1993-1994, Nancy : Alyse Editions, 1992 (ISBN n/c)
Notes
- ↑ Voir les images p52 de l'ouvrage suivant : (fr) BASTIEN René, BECKER Albin, Metz mémoire, Saint-Étienne : Edi Loire, 1996 (ISBN 2-84084-041-3)