Rue Serpenoise

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Rue Serpenoise
Rue Serpenoise
Localisation
Quartier:Metz-CentreSection:3e sectionDébut du tracé:Avenue Robert-SchumanFin du tracé:Rue Ladoucette
Historique
Dénomination actuelle: CM du 15/07/1852Édifices notables:Colonne de MertenAnciens noms:Römerstrasse, Via Scarponensis, rue de la Vieille-Boucherie (en partie), rue du Porte-Enseigne (en partie)
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La rue Serpenoise (souvent nommée par apocope rue Serp' par les Messins) est une rue traversant l'hypercentre de Metz, reprenant le cardo maximus de la cité romaine, c'est-à-dire l'axe nord-sud de Cologne à Lyon. Elle permet de relier la Place de la République à la place Saint-Jacques en joignant l'Avenue Robert-Schuman à la rue Tête-d'Or.

Histoire

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Époque gallo-romaine

La voie est tracée à l'époque gallo-romaine. Au Ve siècle, la rue étant nommée Via Scarponensis, signifiant route de Scarpone, l'ancien nom de la commune meurthe-et-mosellane de Dieulouard. La route traversait la cité et prenait en partie le tracé de la rue Serpenoise actuelle. Pour y accéder, on passait par la porte Scarponaise détruite en 1561.

Elle est nommée officiellement et prend sa forme actuelle en 1852 lors de sa fusion avec les anciennes rue de la Vieille-Boucherie et rue du Porte-Enseigne, créant une artère principale de 260 mètres élargie. Des vestiges de la voie romaine ont été retrouvés quelques mètre sous la rue actuelle [1].

Époque moderne

Au début du XXe siècle, sous l'annexion allemande, la voie laisse passe le tramway, avec des trottoirs de chaque côté. Longtemps occupée par les cochers puis les voitures, la rue Serpenoise devient progressivement piétonne dans les années 1980. Avec la restructuration du réseau Le Met dans les années 2000, les transports en commun sont aussi de plus en plus limités.

A l'angle d'En Bonne Ruelle, une petite place existe depuis au moins le début du XXe siècle. On y trouvait des serruriers à cette période [1], et elle prenait ainsi justement le nom de Place aux Febvres.

Au XIXe siècle

La colonne de Merten déplacée de quelques mètres vers la place en 2023.

En 2016, un nouveau dallage jaune est posé et une rénovation commence pour embellir la chaussée sur toute la longueur [2]. De nouveaux travaux ont lieu en 2023 avec le déplacement de la Colonne de Merten [3] quelques mètres plus loin sur la rue Winston-Churchill et la création de la « Serpentine » [4] comprenant de l'éclairage des façades, une structure au centre de la rue et de la végétalisation, grâce à la piétonnisation quasi complète de la voie.

Origine des dénominations

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Via Scarponensis, rue Scarponensis, rue Serpenoise

Détail du n°12.

Scarpone ou Scarponensis, l'ancien nom de la ville de Dieulouard, se situe sur l'axe nord-sud (la « route de Germanie » dans la Gaule romaine) de la voie Cologne - Lyon. Entre Colonia Claudia Ara Agrippinensium et la capitale des Gaules, Lugdunum, on trouvait la grande cité de Divodurum Mediomatricorum. Par déformation, la rue a été nommée rue Scarponaise, Scarpenoise puis Serpenoise.

Römerstrasse

Sous occupation allemande, la rue devient Römerstrasse, signifiant voie romaine, et comprend aussi la Rue de Ladoucette.

Entrée de la rue au début du XXe siècle.

Bâtiments et monuments

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Faits et anecdotes

n°47/49Le magasin de vêtements « Lafond Frères Compagnie Européenne » au début du XXe siècle [Note 1]. En 2019 c'est un magasin de rideaux « Madura » au n°47 et un supermarché « Monop' » au n°49.

n°50La confiserie « Collignon » au début du XXe siècle.

n°51Sur l'ancienne Place aux Febvres à l'angle avec la Bonne Ruelle, la maison appartenait à Philippe Guise [5], fils du créateur de la rampe en fer du palais de Justice de Metz et des grilles de l'hôtel de ville. Cette bâtisse, reconstruite sur la rue Serpenoise en 1858 à l'emplacement de l'ancienne forge de son père, présente des balcons en fer forgé reconnaissables. En 2008 c'est un magasin de vêtements « Jennyfer ». En 2017 c'est un supermarché « Monop' ». Les balcons forgés sont l'œuvre du serrurier Leclerc au XVIIIe siècle.

n°51bisAutrefois n°51 de la rue, le 51 bis fait lui aussi l'angle sur l'ancienne Place aux Febvres. En 2008 ou 2018 c'est un magasin Bouygues Telecom. Dans les années 1990 c'était un marchand de journaux. Un arbre est planté au milieu de la placette depuis une date inconnue.

n°53Autrefois n°55, c'est au XIXe siècle l'Hôtel-Café du Luxembourg. En 2019 c'est un « Desigual ».

n°57/59Autrefois belle maison aux larges vitres cintrée du n°57, la Société Générale Alsacienne de Banque a lancé une longue tradition de banques dans cette rue dès le XIXe siècle. On y trouve aussi en 1885 l'imprimerie Béha. Le patron Éloys Béha lance en 1892 Le Courrier de Metz, un journal local dont le siège se trouve dans la même rue. Au n°59 au XIXe siècle, on y trouve la petite échoppe d'un niveau du coiffeur Gayot. Ces deux bâtiments, ainsi qu'une grande porte cochère mitoyenne au n°61, et le n°63, ont été détruits pour construire un bâtiment néoclassique, comprenant une salle de 734 coffres, un patio et des moulures au début du XXe siècle. Jusqu'en 2019 [6], c'était le siège de la banque « Société Générale » à Metz.

n°66Au début du XXe siècle, un grand magasin de tabac et de cigarettes se trouve à l'entrée de la rue, à l'angle avec la rue du Coëtlosquet [Note 1]. En 2008 ou 2018, c'est le boulanger-pâtissier « Gillet ».

n°61/63A l'angle de la Rue Winston-Churchill, l'ancien n°67 était le Crédit Coopératif de Lorraine, une des nombreuses banques de la rue à la fin du XIXe siècle. En 1934, le Prisunic s'installe dans un nouveau bâtiment qui fait l'angle, recouvrant les n°65 et 67, puis est remplacé par Monoprix jusqu'en 1996. Démoli en 1999, le bâtiment est reconstruit dans un nouveau style « paquebot » pour accueillir Virgin Megastores. Le magasin ferme ses portes fin juin 2012. La Halle le remplace entre mai 2014 et décembre 2015. Fin 2018, la Société Générale quitte son siège du n°57 pour s'y installer. L'entrée principale se fait par la Rue Winston-Churchill. Un magasin « New Yorker » se trouve quant à lui dans l'entrée annexe située côté rue Serpenoise en 2013. En 2008 c'est un magasin « GAP » [7].

Résident de Metz et de cette rue, Adam Johnston (né en 1784, mort le 8 décembre 1860) [8], légua 10 000 francs à Metz avant sa mort, ce qui permis notamment de faire construire la statue de La Source sur l'Esplanade.

De nombreux cinémas

Décembre 1907 : le forain Heinrich Hirdt ouvre une salle de 240 places dans les ateliers de la miroiterie Baudinet, rue Serpenoise. C'est la première salle de Kinematograph. Novembre 1911 : ouverture du Palast-Kinema au 33, qui accueille 360 spectateurs. En résulte la fermeture du cinéma au 43-45. Ce cinéma changera de nom plusieurs fois pour finalement fermer en avril 1976.

Septembre 1912 : Le cabaret Colosseum, 20 avenue Serpenoise, devient l'Eden-Variété-Théâtre qui devient Eden-Kinema en janvier 1914. Celui-ci change aussi plusieurs fois de noms, comme Eden, Gloria ou Vox puis ferme en 1986.

1926 : Ouverture du Cinéma du Louvre au 10 rue Serpenoise. Fermeture l'année suivante.

Article détaillé : Salles de cinéma à Metz

Références

  1. 1,0 et 1,1 (fr) BARBIAN Fabrice, FLAYEUX Isabelle, Metz d'antan, Metz : Hervé Chopin éditions, 2011 (ISBN 978-2357200784)
  2. (fr) FEDRIGO Thierry, « Nouveau dallage rue Serpenoise à Metz : vous en pensez quoi ? » sur Républicain Lorrain (consulté le 2 juillet 2023)
  3. (fr) PELLERAY François, « Et si on se donnait rendez-vous 10 mètres plus loin ? La colonne de Merten est déplacée à Metz » sur francebleu.fr (consulté le 3 juillet 2023)
  4. (fr) EUROMETROPOLE DE METZ, « Rue Serpenoise » sur eurometropolemetz.eu (consulté le 3 juillet 2023)
  5. (fr) ICARE CONCEPT, « Rue Serpenoise » sur Passé présent (consulté le 3 juillet 2023)
  6. (fr) VILLENEUVE Anthony, « Une cellule de 2 300 m² arrive sur le marché rue Serpenoise » sur Républicain Lorrain (consulté le 3 juillet 2023)
  7. (fr) DI GENOVA Bérangère, « Savez-vous quel magasin était installé au 61-63 rue Serpenoise en 1948 ? » sur Républicain Lorrain (consulté le 3 juillet 2023)
  8. (fr) BERRAR Jean-Claude, Metz au début du XXe siècle, Metz : Editions Serpenoise, 2006 (ISBN 978-2876927513)

Notes

  1. 1,0 et 1,1 Voir les images p°59 de l'ouvrage suivant : (fr) BARBIAN Fabrice, FLAYEUX Isabelle, Metz d'antan, Metz : Hervé Chopin éditions, 2011 (ISBN 978-2357200784)

Bibliographie

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