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Thermes de Metz
Les thermes de Metz regroupent toutes les installations de la ville antique, dont certains sont encore visibles de nos jours. Ville romaine sous le nom de Divodurum, Metz était équipée de thermes, dont les principaux se trouvaient au nord du cardo maximus (Rue des Trinitaires - Rue Taison - Rue de Ladoucette - Avenue Serpenoise), soit sur la colline Sainte-Croix. Des vestiges de thermes gallo-romains ont été mis à jour entre 1932 et 1935 lors de travaux du Musée de La Cour d'Or et sont toujours visibles dans les sous-sols.
Histoire
A l'époque romaine, les thermes étaient un rituel du mode de vie pour la santé et le confort. Les Romains allaient d'abord fait du sport au palestre (gymnase) puis se laver dans la salle tiède (tepidarium) avant de passer par le laconicum ou le sudatorium pour suer (hammam et sauna). Puis la méthode consistait à aller dans le bain chaud (caldarium), le tepidarium et enfin le bain froid (frigidarium).
La construction des thermes datent de l'ère de l'empereur Trajan ou Hadrian (entre 98 et 138 ap. JC) qui décident d'apporter de l'eau pure et potable depuis Gorze, à une 20ne de kilomètres au sud de Metz, grâce à la construction d'un aqueduc et de canalisations jusqu'à la cité romaine de Divodurum. L'ingénierie romaine conçoit un édifice qui a un dénivelé de 1 mètre tous les kilomètres, afin de relier la source des Bouillons à 206 m d'altitude jusqu'à l'oppidum gaulois à 184 m.
Des thermes antiques, qui n'ont pas été retrouvés, étaient situés près de l'Amphithéâtre de Metz, entre les portes Mazelle et Saint Thiébault, selon les Frères Tabouillot au XVIIIe siècle [Note 1]. Les thermes dit « du musée », datant de l'époque de l'empereur Hadrien au IIe siècle, sont des restes d'un tepidarium. Ils ont été découverts lors des travaux du Musée de La Cour d'Or qui a été construit sur les vestiges. Désormais, on peut le visiter dans le parcours de visite qui commence au sous-sol du bâtiment.
Deux autres thermes ont été construits à Metz, l'un sous la rue Poncelet [1], avec des vestiges présents dans les caves de certains immeubles ; et l'autre sous l'ancienne rue des Bons Enfants [2]. Sa piscine circulaire de 25m de diamètre trouvée lors de la construction du Centre Saint Jacques en 1974 a été détruit. Ses vestiges sont encore visibles dans le centre [3].
Architecture
Pour alimenter les thermes en eau, deux aqueducs sont construits par les Romains depuis Gorze (la Source des Bouillons, à 206m d'altitude) à Metz au début du IIe siècle. Un édifice de 23 kilomètres dont plus 1 100 mètres aériens, et 118 arches, dont une partie est encore visible aujourd'hui [4], est mis en place. L'eau allait de Gorze à Ars-sur-Moselle en souterrain via Corny-sur-Moselle, puis d'Ars à Jouy-aux-Arches en aérien, et enfin de Jouy à Metz sous terre. Cet édifice illustre l'ingénierie romaine à cette époque avec une construction monumentale en pierre de calcaire.
L'eau en provenance du bassin de décantation de Jouy arrivait dans un grand bassin de répartition situé au Sablon [5], le Castellum Divisorium près de l'amphithéâtre. Il servait à alimenter notamment les thermes de la colline, à 184m de hauteur, par une canalisation [6]. Les eaux entraient dans un nymphaeum, château d'eau sous la forme d'un petit temple représentant des nymphes. Celui du Metz a été construit avec l'argent de quatre seviri augustales qui ont financé la construction de l'aqueduc : Carathorius Gentilianus, Sextus Massius, Celsius et Matto [3],[7] (NDLR : plus probablement six Sévirs du nom de Carathorius, Gentilianus, Sextus, Massius, Celsius et Matto). Des vestiges sont conservés au musée de la Cour d'Or, ainsi que la « Victoire Ailée » datée du IIe siècle, retrouvée au Sablon [8] et qui pourrait être une figure de la fontaine consacrée aux nymphes au nymphaeum.
Un autre aqueduc circulait au nord, sous le mont Saint-Quentin à Scy-Chazelles [3]. Des vestiges ainsi que ceux d'un bassin de dessablage, antérieurs à l'aqueduc de Jouy, ont été retrouvés [9]. Cependant, si certaines estiment qu'il pouvait alimenter la colline Sainte Croix, ils n'avaient peut-être qu'une vocation locale, pour alimenter les fontaines du village [10].
Références
- ↑ (fr) PUSKA L., « Les thermes ou Bains publics » sur free.fr (consulté le 24 janvier 2023)
- ↑ (fr) REPUBLICAIN LORRAIN, « Savez-vous ce qu’on a découvert lors de la construction du centre Saint-Jacques ? » sur republicain-lorrain.fr (consulté le 27 mars 2021)
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 (fr) MARTIN Jean, Metz histoire & architecture, Metz : Editions Serpenoise, 1995 (ISBN 2876922231)
- ↑ (fr) JAZZY, « Le bon côté des choses » sur giselefayet.wordpress.com (consulté le 24 janvier 2023)
- ↑ (fr) BARBIAN Fabrice, FLAYEUX Isabelle, Metz d'antan, Metz : Hervé Chopin éditions, 2011 (ISBN 978-2357200784)
- ↑ (fr) JARRIGE Olivier, « Incroyable, on a retrouvé l’aqueduc romain ! » sur Républicain Lorrain (consulté le 18 janvier 2025)
- ↑ (fr) PUSKA L., « Les monuments de l'eau » sur free.fr (consulté le 24 janvier 2023)
- ↑ (fr) BRUNELLA Philippe, « Allégorie de la victoire » sur Musée de la Cour d'Or (consulté le 18 janvier 2025)
- ↑ (fr) MAIRIE, « L'eau à Scy-Chazelles » sur mairie-scy-chazelles.fr (consulté le 18 janvier 2025)
- ↑ (fr) MAIRIE, « Histoire et géographie » sur mairie-scy-chazelles.fr (consulté le 18 janvier 2025)
Notes
- ↑ (fr) TABOUILLOT Nicolas, Histoire de Metz par des religieux bénédictins de la congrégation de S. Vanne, membres de l'Académie Royale & des Arts de la même ville, Metz : Chez Pierre Marchal, 1769 (ISBN n/c)