Discussion:Siège de Metz (1870)

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Le Siège de Metz est l'une des batailles stratégiques de la guerre entre la France et la Prusse, en 1870, qui se solde par la défaite de la France et la capitulation de Metz, le 28 octobre 1870.

La capitulation de Metz

Enfermé à Metz et sans aide extérieure, le maréchal Bazaine se rend à l'armée prussienne le 28 octobre. Il livre alors à l'ennemi plus de 120 000 prisonniers et du matériel militaire. Le 28 octobre, les chefs d'état-major prussien (général de Stiehle) et français (général Jarras) signent la capitulation de la ville au château de Frescaty.

Fichier:Capitulation-depechetelegraphique.jpg
Dépêche télégraphique sur la capitulation de Metz
Entre les soussignés, le chef d'état-major général de l'armée française sous Metz, et le chef d'état major de l'armée prussienne devant Metz, tous deux munis des pleins pouvoirs de Son Altesse Royale, le prince Frédéric-Charles de Prusse, la convention suivante a été conclue :
Article 1er.- L'armée française placée sous les ordres du maréchal Bazaine est prisonnière de guerre.
Art. 2.- La forteresse de la ville de Metz avec tous les forts, le matériel de guerre, les approvisionnements de toute espèce, et tout ce qui est propriété de l'Etat, seront rendus à l'armée prussienne dans l'état où tout cela se trouve au moment de la signature de la convention. Samedi, 29 octobre, à midi, les forts de Saint-Quentin, Plappeville, Saint-Julien, Queuleu et Saint-Privat, ainsi que la porte Mazelle (route de Strasbourg) seront remis aux troupes prussiennes.
A dix heures du matin de ce même jour, des officiers d'artillerie et du génie, avec quelques sous-officiers, seront admis dans lesdits forts, pour occuper les magasins à poudre et pour éventer les mines.
Art. 3. - Les armes, ainsi que tout le matériel de l'armée, consistant en drapeaux, aigles, canons, mitrailleuses, chevaux, caisses de guerre, équipages de l'armée, munitions, seront laissés, à Metz et dans les forts, à des commissions militaires instituées par M. Le maréchal Bazaine, pour être remis immédiatement à des commissaires prussiens. Les troupes, sans armes, seront conduites, rangées d'après leurs régiments ou corps, et en ordre militaire, aux lieux qui seront indiqués pour chaque corps.
Les officiers rentreront alors librement dans l'intérieur du camp retranché ou à Metz, sous la condition de s'engager sur l'honneur à ne pas quitter la place sans l'ordre du commandement prussien ; les troupes seront alors conduites par leurs sous-officiers aux emplacements des bivouacs. Les soldats conserveront leurs sacs, leurs effets, et leurs effets de campement.
Art. 4.- Tous les généraux et officiers, ainsi que les employés militaires ayant rang d'officiers qui engageront leurs paroles d'honneur, par écrit, de ne pas porter les armes contre l'Allemagne, et de n'agir d'aucune manière contre ses intérêts jusqu'à la fin de la guerre actuelle, ne seront pas faits prisonniers de guerre ; les officiers et employés qui accepteront cette condition conserveront leurs armes et les objets qui leur appartiennent personnellement. Pour reconnaître le courage dont on fait preuve pendant la durée de la campagne les troupes de l'armée et de la garnison, il est, en outre, permis aux officiers qui opteront pour la captivité, d'emporter avec eux leurs épées ou leurs sabres, ainsi que tout ce qui leur appartient personnellement.
Art. 5. - Les médecins militaires, sans exception, resteront en arrière pour prendre soin des blessés ; ils seront traités d'après la convention de Genève ; il en sera de même du personnel des hôpitaux.
Art. 6. - Des questions de détail concernant principalement les intérêts de la ville sont traités dans un appendice ci-annexé...
Art. 7. - Tout article qui pourra présenter des doutes sera toujours interprété en faveur de l'armée française.

Réactions

Dans une dépêche télégraphique de Tours, le 30 octobre, le ministère de l'Intérieur, des membres du gouvernement dont Léon Gambetta, mais aussi le préfet du Pas de Calais, Eugène-Émile Lenglet, accuse le maréchal de trahison. « Metz a capitulé. Un général sur qui la France comptait, même après le Mexique, vient d'enlever à la patrie en danger plus de cent mille de ses défenseurs. Le maréchal Bazaine a trahi. Il s'est fait l'agent de l'homme de Sedan, le complice de l'envahisseur, et, au milieu de l'armée dont il avait la garde, il a livré, sans même essayer un suprême effort, cent vingt mille combattants, vingt mille blessés, ses fusils, ses canons, ses drapeaux et la plus forte citadelle de la France, Metz, vierge, jusqu'à lui, des souillures de l'étranger. » [1].

Conséquences

Cette capitulation est l'une des raisons de l'annexion de Metz à l'empire allemand en 1871.

Références

  1. Extrait du discours dans la biographie de Gambetta. ASSEMBLEE NATIONALE, Leon, Michel Gambetta, consulté le 13 mars 2014